Professeur Abbé Louis MpalaAbbé Louis Mpalatag:www.louis-mpala.com,2024:/index.php/2024-02-15T16:53:46+00:00DotCleardaily12024-02-15T16:53:46+00:00Pour une approche prosôponiste de l'éducation prénatale2024-02-15T16:53:46+00:00tag:www.louis-mpala.com,2024-02-15:/367Abbé Louis MpalaRésumé
Notre approche prosôponiste fait du Sein Maternel le premier lieu de la RENCONTRE entre le Fœtus et le monde interne (Fœtus-maman, fœtus-papa) et externe (fœtus-familles restreinte et étendue, fœtus-famille/Communauté culturelle/Société politico-économique). De ce fait, la femme, comme le « berceau d’une nouvelle humanité » (F. Schmidt), est à protéger contre toutes formes de violences, de traumatismes, etc. Il y va de l’avenir de notre humanité. Sans être une destination, l’éducation prénatale naturelle à la paix est un processus se poursuivant, après la naissance, dans d’autres cadres.<p>Résumé
Notre approche prosôponiste fait du Sein Maternel le premier lieu de la RENCONTRE entre le Fœtus et le monde interne (Fœtus-maman, fœtus-papa) et externe (fœtus-familles restreinte et étendue, fœtus-famille/Communauté culturelle/Société politico-économique). De ce fait, la femme, comme le « berceau d’une nouvelle humanité » (F. Schmidt), est à protéger contre toutes formes de violences, de traumatismes, etc. Il y va de l’avenir de notre humanité. Sans être une destination, l’éducation prénatale naturelle à la paix est un processus se poursuivant, après la naissance, dans d’autres cadres.</p> <p><a href="/share/POUR- UNE- APPROCHE- PROSOPONISTE- DE- L-EDUCATION- PRENATALE.pdf" hreflang="fr">Télécharger ici</a></p>Cours de Morale et Valeurs chrétiennes2024-02-12T15:30:17+00:00tag:www.louis-mpala.com,2024-02-12:/365Abbé Louis MpalaNous sommes entrés dans l'ère de la Post-vérité et de la Post-modernité<p>Nous sommes entrés dans l'ère de la Post-vérité et de la Post-modernité</p> <p><a href="/share/COURS%20DE%20MORALE%20ET%20VALEURS%20%20CHRETIENNES%20%20INTRODUCTION.pdf" hreflang="fr">Télécharger ici</a></p>Discours académique du Recteur P.O. Abbé Louis MPALA Mbabula2024-02-07T18:22:54+00:00tag:www.louis-mpala.com,2024-02-07:/361Abbé Louis MpalaClôture de l'année académique 2022-2023<p>Clôture de l'année académique 2022-2023</p> <p><a href="/share/DISCOURS ACADEMIQUE DU RECTEUR MPALA 2023 CLOTURE DE L\'ANNEE 2022-2023 FINAL CORRIGE.pdf" hreflang="fr">Télécharger ici</a></p>DU CRI DE GUERRE communication Hommage à NDAYWEL(1).pdf2024-02-07T18:10:47+00:00tag:www.louis-mpala.com,2024-02-07:/360Abbé Louis MpalaCet texte est une réflexion sur les écrits du Professeur Emérite Ndaywel, et ce sous l'angle de la philosophie de l'histoire<p>Cet texte est une réflexion sur les écrits du Professeur Emérite Ndaywel, et ce sous l'angle de la philosophie de l'histoire</p> <p><a href="/share/DU CRI DE GUERRE communication Hommage à NDAYWEL.pdf" hreflang="fr">[Télécharger</a></p>Découpage et ethnie2024-02-07T17:42:20+00:00tag:www.louis-mpala.com,2024-02-07:/358Abbé Louis MpalaLe monde est en évolution et involution<p>Le monde est en évolution et involution</p> <p><a href="/share/DECOUPAGE ethnie et consncience pol-1.pdf" hreflang="fr">[télécharger ici</a></p>Enfer et ciel2024-02-07T17:32:47+00:00tag:www.louis-mpala.com,2024-02-07:/357Abbé Louis MpalaLe monde mystique est là et le mensonge<p>Le monde mystique est là et le mensonge</p> <p><a href="/share/ENFER ET CIEL SUITE ET FIN(1).pdf" hreflang="fr">telecharger ici</a></p>Cours de Morale et Valeurs chrétiennes2024-02-07T11:21:07+00:00tag:www.louis-mpala.com,2024-02-07:/355Abbé Louis MpalaSachant que l’éducation humaine est permanente, le cours va au-delà de l’Instruction pour faire partie intégrante de l’éducation car l’être humain ou la personne est à concevoir comme « une construction permanente » , et ce sous la conduite de l’ESPRIT SAINT.
Ce cours invite l’apprenant à adopter un style de vie non seulement en « suivant une idée qu'il se fait de ce qu'il est, de ce qu'il peut devenir, des relations qu'il peut avoir avec l'univers, avec le monde, et plus particulièrement des relations qu'il peut entretenir avec ses semblables » en ayant pour boussole la Parole de Dieu YHWH, mais aussi en tenant compte des normes qui ont fait preuve et dont il est bénéficiaire. Avant lui le monde a été et après lui le monde sera. Il est convié à prendre conscience qu’il est FILS de son temps, mais appelé à devenir PERE de son temps, et ce en étant le DISCIPLE DE JESUS-CHRIST.
Comme ce cours se veut une fenêtre ouverte sur la vue de la vie qui se traduit par des attitudes, par des actes que l’on pose en connaissance de cause et dont on doit répondre, nous devons être à même de conduire les apprenants à se situer par rapport à la société dont ils sont membres, à conquérir l'autonomie morale en étant en contact avec les adultes modèles, à s’ engager socialement car ils sont des cadres chrétiens de demain. Tout est fait en vue d’aider les apprenants à se construire une personne par l’aide divine, autrement dit, à « se découvrir soi-même : savoir qui on est et surtout quelles fonctions individuelles on est résolu à assumer, c'est, ensuite, être capable de se créer des fins pas comme le stipule F. Nietzsche : chameau, lion et enfant, de devenir une conscience organisée et de faire des choix successifs, qui s'agencent et se structurent en une conduite ordonnée et ne jamais oublier que la personne humaine reste un mystère et pour lui-même et pour les autres, d’où il doit se pardonner quand sa conduite s’avère parfois désordonnée. L’homme n’est ni ange ni bête, nous prévient Blaise Pascal » .
De ce fait, à la fin de ce cours, les apprenant feront preuve de<p>Sachant que l’éducation humaine est permanente, le cours va au-delà de l’Instruction pour faire partie intégrante de l’éducation car l’être humain ou la personne est à concevoir comme « une construction permanente » , et ce sous la conduite de l’ESPRIT SAINT.
Ce cours invite l’apprenant à adopter un style de vie non seulement en « suivant une idée qu'il se fait de ce qu'il est, de ce qu'il peut devenir, des relations qu'il peut avoir avec l'univers, avec le monde, et plus particulièrement des relations qu'il peut entretenir avec ses semblables » en ayant pour boussole la Parole de Dieu YHWH, mais aussi en tenant compte des normes qui ont fait preuve et dont il est bénéficiaire. Avant lui le monde a été et après lui le monde sera. Il est convié à prendre conscience qu’il est FILS de son temps, mais appelé à devenir PERE de son temps, et ce en étant le DISCIPLE DE JESUS-CHRIST.
Comme ce cours se veut une fenêtre ouverte sur la vue de la vie qui se traduit par des attitudes, par des actes que l’on pose en connaissance de cause et dont on doit répondre, nous devons être à même de conduire les apprenants à se situer par rapport à la société dont ils sont membres, à conquérir l'autonomie morale en étant en contact avec les adultes modèles, à s’ engager socialement car ils sont des cadres chrétiens de demain. Tout est fait en vue d’aider les apprenants à se construire une personne par l’aide divine, autrement dit, à « se découvrir soi-même : savoir qui on est et surtout quelles fonctions individuelles on est résolu à assumer, c'est, ensuite, être capable de se créer des fins <a href="pas comme le stipule F. Nietzsche : chameau, lion et enfant">pas comme le stipule F. Nietzsche : chameau, lion et enfant</a>, de devenir une conscience organisée et de faire des choix successifs, qui s'agencent et se structurent en une conduite ordonnée <a href="et ne jamais oublier que la personne humaine reste un mystère et pour lui-même et pour les autres, d’où il doit se pardonner quand sa conduite s’avère parfois désordonnée. L’homme n’est ni ange ni bête, nous prévient Blaise Pascal"> et ne jamais oublier que la personne humaine reste un mystère et pour lui-même et pour les autres, d’où il doit se pardonner quand sa conduite s’avère parfois désordonnée. L’homme n’est ni ange ni bête, nous prévient Blaise Pascal</a> » .
De ce fait, à la fin de ce cours, les apprenant feront preuve de</p> <p>INTRODUCTION</p>
<p>1. OBJET DU COURS</p>
<p>Notre cours intitulé « Morale et valeurs chrétiennes » a pour objet la MORALE ET LES VALEURS CHRETIENNES. Ces dernières seront appréhendées sous l’angle philosophico-théologique. Autrement dit, le regard s’appuie sur la raison et sur la foi à la fois.
. A dire vrai, tout tourne au tour de l’homme, lequel doit réfléchir sur son être (la métaphysique), sur sa position et son sens d’être dans le monde (cosmologie), sur son comportement (psychologie et sociologie), sur sa façon de conduire la pensée (logique), sur l’appréciation du beau (esthétique), sur lui-même (anthropologie philosophique), sur sa façon de se conduire pour bien vivre (morale et éthique) et tout sous le regard divin comme critère d’appréciation, l’homme étant faillible et n’étant pas la mesure de toutes choses (Protagoras).
Etant chrétiens, nous restons convaincus que le fondement de la morale est la Parole de Dieu YHWH ou de Dieu YHWH lui-même, car l’homme, étant limité et faillible, ne peut jamais être la mesure de toutes choses, y compris le bien et le mal. Ceci étant dit, il va de soi que sous un regard chrétien que nous exposerons et expliquerons ce cours.</p>
<p>2. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES</p>
<p><q>A <em> l'issue de ce cours, l'étudiant.e sera capable</em></q>
1. d'aborder de façon critique, c'est-à-dire de manière tout à la fois personnelle, informée et argumentée, les grandes questions morales relatives au sens de la foi, du bonheur, de la notion du bien, au sens chrétien de la « Règle d’or », du devoir, de contrainte/obligation, de liberté, de conscience morale, du respect, de l’espérance, de la paix, de la justice, du courage, de la sacralité de la famille et de la vie, de la solidarité et de la fraternité, du témoignage dans la cité, de l’honnêteté et de la responsabilité …, et d'en faire voir la légitimité et la pertinence pour les hommes et le monde d'aujourd'hui.
2. S’interroger et de discuter sur la pertinence des questions morales et celles de la valeur des valeurs chrétiennes en cette ère de la Post-modernité et de post-vérité.
&#8195;
3. COMPETENCES OU ACQUIS</p>
<p>Sachant que l’éducation humaine est permanente, le cours va au-delà de l’Instruction pour faire partie intégrante de l’éducation car l’être humain ou la personne est à concevoir comme « une construction permanente » , et ce sous la conduite de l’ESPRIT SAINT.
Ce cours invite l’apprenant à adopter un style de vie non seulement en « suivant une idée qu'il se fait de ce qu'il est, de ce qu'il peut devenir, des relations qu'il peut avoir avec l'univers, avec le monde, et plus particulièrement des relations qu'il peut entretenir avec ses semblables » en ayant pour boussole la Parole de Dieu YHWH, mais aussi en tenant compte des normes qui ont fait preuve et dont il est bénéficiaire. Avant lui le monde a été et après lui le monde sera. Il est convié à prendre conscience qu’il est FILS de son temps, mais appelé à devenir PERE de son temps, et ce en étant le DISCIPLE DE JESUS-CHRIST.
Comme ce cours se veut une fenêtre ouverte sur la vue de la vie qui se traduit par des attitudes, par des actes que l’on pose en connaissance de cause et dont on doit répondre, nous devons être à même de conduire les apprenants à se situer par rapport à la société dont ils sont membres, à conquérir l'autonomie morale en étant en contact avec les adultes modèles, à s’ engager socialement car ils sont des cadres chrétiens de demain. Tout est fait en vue d’aider les apprenants à se construire une personne par l’aide divine, autrement dit, à « se découvrir soi-même : savoir qui on est et surtout quelles fonctions individuelles on est résolu à assumer, c'est, ensuite, être capable de se créer des fins <a href="pas comme le stipule F. Nietzsche : chameau, lion et enfant">pas comme le stipule F. Nietzsche : chameau, lion et enfant</a>, de devenir une conscience organisée et de faire des choix successifs, qui s'agencent et se structurent en une conduite ordonnée <a href="et ne jamais oublier que la personne humaine reste un mystère et pour lui-même et pour les autres, d’où il doit se pardonner quand sa conduite s’avère parfois désordonnée. L’homme n’est ni ange ni bête, nous prévient Blaise Pascal"> et ne jamais oublier que la personne humaine reste un mystère et pour lui-même et pour les autres, d’où il doit se pardonner quand sa conduite s’avère parfois désordonnée. L’homme n’est ni ange ni bête, nous prévient Blaise Pascal</a> » .
De ce fait, à la fin de ce cours, les apprenant feront preuve de
" COMPETENCE ", compétence prise « dans la perspective des finalités spécifiques du cours, dans une acception non utilitariste. Il s'agit essentiellement de " savoir-être ". Il faut considérer ici les compétences comme des outils de réalisation de soi et non comme des performances à atteindre, et encore moins comme des normes mesurables » .
De ce fait, voici la PRESENTATION GENERALE DES COMPETENCES et leur DEPLOIEMENT
« 1. SENTIR, RESSENTIR.
Compétences affectives et socio-affectives visant le développement de la sensibilité, liées à la construction :
- de l'identité
- du lien social
- de l'ouverture au monde, à la nature et à l'art</p>
<pre> se percevoir comme personne, reliée aux autres et au monde
être réceptif aux autres et au monde
être à l'écoute de soi et des autres
s'estimer et avoir confiance en soi
être capable d'empathie et de compréhension d'autrui
reconnaître en chacun la personne humaine et fils de Dieu YHWH</pre>
<p>2. PENSER, FAIRE SENS
Compétences cognitives visant à amener l'apprenant à :
- argumenter
- faire sens
- se distancier par l'esprit critique
- pratiquer le libre examen
- développer la pensée chrétienne, créative.
2.1 Apprendre à penser et à pratiquer le libre examen</p>
<pre>.Apprendre à douter de tout et à tout voir sous l’angle chrétien
Apprendre à mettre en question ses préjugés, à formuler un énoncé interrogatif
Apprendre à rendre problématique une opinion, une certitude, une information
Apprendre à se distancier pour réfléchir
Comprendre et approfondir une pensée, une information
Apprendre à argumenter ses opinions
Apprendre à raisonner correctement, à construire une définition d'une notion, d'une valeur
Apprendre à développer son esprit critique face à la diversité de l'information
Rechercher la vérité, les fondements de la vérité, tout en acceptant que toute vérité est toujours provisoire et peut être remise en question, et que seule la Parole de Dieu est éternelle.</pre>
<p>2.2 Apprendre à penser avec les autres</p>
<pre> Communiquer sa pensée, expliciter ses choix et ses engagements chrétiens
Pratiquer l'échange dialogique et argumenter ses jugements
Apprendre à discuter dans le respect du pluralisme tout en faisant voir que le sens de la vie ne relève pas du Relativisme , mais de l’ancrage sur la Parole de dieu YHWH</pre>
<p>3. CHOISIR
Compétences éthiques visant le développement de la conscience morale,
liées à la construction :
- de l'autonomie du jugement moral par le libre examen
- du choix des valeurs
- de la responsabilité chrétienne
3.1 Développer son jugement moral</p>
<pre> Apprendre à fonder et argumenter ses jugements
Prendre conscience des différents types de jugements moraux
Rechercher des critères de validité éthique
Apprendre à confronter ses jugements dans la discussion
Apprendre à auto-évaluer ses attitudes et ses comportements
Etre capable de changer ses jugements et ses priorités</pre>
<p>3.2 Apprendre à donner sens à l'existence</p>
<pre> Apprendre à se situer personnellement en se fondant sur la Parole de Dieu YHWH</pre>
<p>3.4 Clarifier et choisir ses valeurs</p>
<pre> Choisir librement ses valeurs chrétiennes
Evaluer les conséquences de ses choix de valeurs chrétiennes dans la vie
Etre attaché à ses valeurs chrétiennes
Affirmer ses valeurs chrétiennes
Inscrire ses valeurs chrétiennes dans un projet de vie et un choix de société</pre>
<p>4. AGIR
Compétences décisionnelles visant au développement de l'engagement dans l'action individuelle, sociale, citoyenne et collective.
4.1 Apprendre à être auteur et acteur de sa propre vie</p>
<pre> Apprendre à décider en conscience chrétienne
Assumer progressivement des responsabilités concrètes
Apprendre à établir une cohérence entre ses valeurs chrétiennes et ses actes
S'impliquer dans des projets collectifs pour un Nouveau Royaume de Dieu YHWH
Apprendre le courage de risquer en tant que chrétien
Apprendre à refuser l'injustice et à résister à tout vent de la mode
Apprendre à résoudre des conflits en s’inspirant de la Parole de Dieu YHWH
Apprendre à élaborer des stratégies d'actions constructives et dynamiques</pre>
<p>4.2 Apprendre à vivre ensemble</p>
<pre> Apprendre à coopérer dans l’honnêteté et la responsabilité
Etre solidaire et fraternel</pre>
<p>4.3 Apprendre à s'engager dans une action collective et citoyenne</p>
<pre> Comprendre et intégrer les valeurs chrétiennes dans une société qui se veut humaniste et démocratique
Développer une conscience chrétienne et écologique</pre>
<p>Toutes les compétences précitées concourent à la construction de la personne, faite à l’IMAGE DE DIEU YHWH.
4. DIVISION DU COURS OU PLAN DU COURS
Des objectifs pédagogiques précédents, il ressort le plan suivant :
Premier chapitre : distinction entre Morale et Ethique
Deuxième chapitre : Conscience, conscience morale, actions humaines, valeurs morales et responsabilités
Troisième chapitre : Valeurs chrétiennes
Quatrième chapitre : Un cas de l’Ethique appliquée
5. METHODES D’ENSEIGNEMENT
Pour dispenser ce cours nous ferons appel, principalement, à deux méthodes. La première est ex cathedra : nous exposerons et expliquerons le cours magistralement. La deuxième est la méthode interactive : comme nous aurons affaire à des thèmes moraux et des valeurs chrétiennes relevant de l’existence humaine, nous provoquerons les étudiant.e.s à réagir et ainsi, une interaction s’établira entre l’enseignant et les étudiants.
6. MATERIELS D’APPRENTISSAGE
Notre cours utilisera le syllabus comme support didactique ou pédagogique et la consultation de la bibliothèque et de l’Internet sera indispensable pour compléter leur formation et aiguiser un regard critique sur le cours.
7. EVALUATION
Notre évaluation sera à la fois formative et sommative. Les étudiants feront un Travail Pratique qui leur permettra d’approfondir les thèmes et d’en trouver d’autres non étudiés. Le TP sera coté comme moyenne annuelle. A la session, ils passeront un examen écrit qui sera coté. Les deux cotes additionnées donneront la cote annuelle.
&#8195;
CHAPITRE PREMIER
DISTINCTION DE LA MORALE ET DE L’ETHIQUE
1.1. Etymologie
La morale comme l’éthique, de par leur étymologie, signifient la même chose. Le concept moral vient du latin mores, i.e. mœurs, coutumes, manières d’agir collectives. « Quant à l’éthique, elle a exactement la même étymologie, si ce n’est qu’elle est grecque : èthos, caractère, et l’adjectif èthikè, qui a donné « éthique » en français, dérivent eux-mêmes d’èthos, coutume, usage, habitude » , nous informe Olivier Depré.
De ce qui précède, l’on doit savoir que les deux ne s’opposent pas, mais se complètent car « l’une comme l’autre concernent l’agir <a href="humain">humain</a>à la fois usuel( ce qu’on fait) et juste (ce qu’il est bon qu’on fasse) au sein d’une communauté humaine » .
Signalons que cet agir humain ou ces manières d’agir ou de vivre sont à la fois « reçues par la tradition et vont de soi d’une part, et sont entretenues par la communauté parce qu’elles sont bonnes pour elle, d’autre part : une attitude éthique ou morale au sein d’une communauté donnée consiste à faire ce qui se fait parce qu’il est bon pour elle que cela se fasse »
1.2. Définition de la morale
Tout en tenant compte, de ce qui précède, l’on tient la morale pour une réflexion sur nos pratiques, nos actes, nos comportements et correspond à la question de Kant : « Que dois-je faire ? » Elle a pour valeur le bien, et par extension, on appelle « morale » les règles prétendant définir ce qui nous en approche ou nous y conduit, la vertu. La morale est une recherche de ce qui doit être pour le sujet ou les relations entre des sujets, mais ne désigne pas en philosophie un système moral particulier.
Bref, la morale est à considérer comme un ensemble des règles qui permettent de définir le bien et le mal. Ceci dit, on dira de l’homme qu’il a une conscience morale contrairement aux animaux qui ne sont pas « sujet » de leurs comportements et qui ne « prévoient pas » en avance leurs actions.
Conscient de l’idée du bien et du mal, l’homme est dit conscient de lui-même, capable des choix réfléchis, tout en tenant compte de ce qu’affirment Marx, Nietzsche et Freud, les trois Maîtres de soupçon. Oui, en l’homme il y a souvent et non toujours une influence de la société, de l’inconscient et subconscient. Cependant, il sied de retenir que l’homme est sensé porter un jugement (avec la raison ou les sentiments ?) sur ses propres actions, car il est « condamné » à connaître le bien à faire et le mal à éviter.
Ajoutons aussi qu’il revient à la morale non seulement de différencier le bien du mal, mais aussi le juste de l’injuste, l’acceptable de l’inacceptable et auxquels l’on doit se conformer.
Par ailleurs, retenons qu’un problème est retenu comme moral quand il met en jeu des idéaux (justice, loyauté, générosité, solidarité, coexistence, responsabilité, etc.) ou valeurs morales donnant sens à notre vivre-ensemble ou qui déroge à nos règles à respecter pour vivre en harmonie dans la communauté humaine.
De ce qui précède, l’on devinera que « la morale est la matière philosophique qui s’occupe de la pratique, c’est-à-dire de l’action humaine…Or un être d’action s’interroge sur le but de ses actions ou sur ce qu’il doit faire. Voilà les questions que tente d’aborder la philosophie morale. Mais si elle est véritablement une réflexion philosophique, la philosophie morale doit s’interroger sur les critères et les conditions d’une action morale bonne, sans prescrire a priori telle ou telle autre action ou discréditer a priori telle ou telle autre » . Cette remarque d’Olivier Depré se veut un avertissement pour ne pas confondre morale à la casuistique et à l’idéologie : « Dans un cas <a href="casuistique">casuistique</a>la morale se réduirait à l’étude des cas de conscience qui peuvent se poser dans des situations particulières telles qu’on peut toujours en imaginer de plus complexes et de plus difficiles ; dans l’autre cas <a href="idéologie">idéologie</a>, la morale ferait plutôt fi de la particularité des situations en pensant qu’une doctrine ou un ensemble d’idées théoriques peuvent commander universellement toutes nos actions » . Voilà qui exige la détermination du critère de moralité.
&#8195;
1.2.1. Le fait moral
Il n’est pas étonnant de voir les gens vouloir parler des MORALES et non de la MORALE. Résumant J.-M. Van Parys ., kasereka bayunda joseph dit que les préceptes et interdits relèvent souvent d’une tradition particulière, aux accélérations historiques particulièrement fortes, ne trouvent pas dans les traditions la stabilité qu’elle cherche. Avec le métissage culturel, plusieurs traditions perdent leurs originalités. Ici l’auteur (Van Parys) considère le rôle de l’éthique et de la philosophie morale comme un indicateur d’idéal d’homme. La philosophie morale se réfère à ce qu’il y a d’universel dans l’homme et ceux qui optent pour l’universalité humaine soulignent ce qui est plus universel dans l’humanité à travers la culture, civilisation et la raison . Ceci dit, il est urgent de faire savoir que la conséquence de la plurivocité de la morale est un relativisme radical : « Toute morale, toute valeur, toute norme, est relative à celui qui la défend, relative à un contexte ou à un point de vue idéologique ; on peut donc tout mettre en question, tout se vaut, soyons sceptiques » .
Et pourtant LE FAIT MORAL est toujours là, c’est-à-dire la moralité est un fait, elle est « une part constitutive de l’humanité…Pour dire encore autrement : on ne sait pas ce qu’est la morale, mais on sait qu’elle est un fait…Selon les époques et selon les cultures, toujours on voit que les actions humaines peuvent faire l’objet d’un blâme ou d’une approbation ; il y a des choses à faire et d’autres à éviter ; il y a des choses bonnes et des choses mauvaises…On peut donc appeler fait moral le phénomène d’un sentiment moral ressenti vis-à-vis d’actes humains eu égard à leur intentionnalité, à la liberté de l’agent et à sa responsabilité, auquel correspond le sentiment d’obligation intérieure » . Ce fait moral comme sentiment moral fait dire à Olivier Depré que « tout homme normalement constitué est pris d’un haut-le-cœur, d’un sentiment d’indignation s’il voit torturer sous ses yeux un semblable. On n’a pas besoin de réfléchir ou de s’interroger longuement sur la bonté ou le mal d’une action pour qu’elle suscite un sentiment » .
Comme le fait moral est un sentiment suscité par des actes humains, l’intentionnalité de l’agent est très fondamentale, car « un même acte peut être tantôt bon, tantôt mauvais selon l’intention qui est poursuivie » : exemple : donner l’argent à un aveugle : c’est un acte bon appelé aumône et un acte mauvais quand c’est dans l’intention de « l’acheter » pour un sorcier dans le « monde noir ».
1.2.2. Problématique liée à la morale
La principale interrogation sur le thème de la morale est celle de son origine, de son fondement. Il s'agit de savoir comment l'individu choisit de manière autonome le principe de ses actions (agir par devoir). Pour les uns, l’origine de la morale est hétérogène, c’est-à-dire elle provient de l’extérieure et non de l’homme. Ainsi on dire que son fondement ou origine est DIEU ou la SOCIETE ; pour d’autres, son origine est la RAISON ou les SENTIMENTS. Chaque position a ses arguments. Mais nous pensons, pour notre part, qu’elle est d’origine religieuse. Laissé à lui-même, l’homme se perd et reste un roseau déraciné qu’un simple vent emporte.
On peut alors interroger le domaine moral en le confrontant aux autres champs de la pensée.
Le rapport entre science et morale est problématique car la science construit son objectivité de manière autonome, et pourtant « science sans conscience n'est que ruine de l'âme » , dit-on avec Rabelais. Bref, la connaissance morale face à la connaissance positive exige une explication
Joseph Kasereka Bayunda, résumant Van Parys, nous fait savoir que les actes humains ne sont pas produits nécessairement comme des phénomènes mais ils sont produits par des personnes conscientes et libres. D’où il existe l’acte de l’homme et l’acte humain, le premier émane de l’individu humain indépendamment de tout engagement rationnel et volontaire : c’est le cas de la respiration, la digestion… ; l’acte humain, quant à lui, est posé consciemment et librement. Toute science de l’homme n’est pas réduite à une connaissance positive, dans toute activité que l’homme émet il y a non seulement la recherche du savoir mais aussi la recherche du bien vivre. Au-delà des réalisations des certaines conditions de santé, du savoir, des réussites sociales ou professionnelles, le bien vivre est apprécié en fonction d’un système de valeurs selon lequel l’homme réalise un idéal humain que ces valeurs définissent. La morale comme l’éthique pouvons-nous dire quelles sont une partie de la réflexion humaine qui cherche à déterminer le sens de la vie humaine et les moyens d’atteindre cette fin. L’ensemble de mots’’ fin de la vie humaine’’ fait appel à un groupe des valeurs articulées dont la recherche est celle du bien vivre et cela fait en sorte que la morale ne soit pas en premier lieu une étude rationnelle des phénomènes et de leurs relations, mais une philosophie qui cherche les moyens à accorder à l’agir humain le sens global de la vie humaine. C’est-à-dire un effort de réflexion systématique et rationnelle sur le sens global de l’existence humaine et du monde qui nous entoure .
Ainsi la connaissance morale (porte sur ce qu’on doit connaitre et les moyens à utiliser pour le bien-vivre en communauté en partant des notions du bien et du mal) est différente de la connaissance scientifique (neutre en théorie) visant, en dernière analyse, le mieux-être en partant de ce qui est observable, mesurable, etc.
Peut-on, de même, disjoindre morale et politique, dans la mesure où les enjeux du pouvoir supposent des choix et des buts concernant la vie des hommes en société ? Comment penser que la morale, qui concerne l'individu, puisse être universelle ? En effet, des philosophes comme Démocrite, Platon et Aristote ont lié la morale à la politique contrairement à Nicolas Machiavel et tant d’autres philosophes. A notre humble avis, tout politicien reste un être moral et son agir sera pesé sur la balance de la moralité. La lutte contre la corruption et le blanchissement de l’argent dans la sphère politique est un signe palpable de la morale qui colle à l’homme politique appelé à devenir un homme d’Etat.</p>
<pre>On peut également rapprocher le domaine moral de celui de l'esthétique si on prend en compte le fait que la recherche du beau est porteuse de certains présupposés moraux.</pre>
<p>Le rapport de la Philosophie morale et de la morale chrétienne est aussi à envisager. L’essence de la morale chrétienne se trouve dans la primauté du don de Dieu
Le cœur de la foi Chrétienne est à chercher, par-delà les interprétations cosmologique et anthropologique, dans la libre manifestation de la gloire de Dieu comme amour. L’effort humain nous aide également à faire route vers la perception Chrétienne du primat du don divin . C’est à ce niveau que l’on peut comprendre la place capitale de la moralité dans le christianisme où l’accent est mis non sur l’initiative de l’homme mais sur l’action première de Dieu à son égard. L’agir humain ne peut plus, dans la conception chrétienne, revendiquer la première place, mais ce qui est à la coupole c’est l’Agapè divine descendant généreusement vers la misère de l’homme.
De ce fait, le contenu spécifique de la morale chrétienne consiste à s’abandonner tout aussi généreux et gratuit à celui qui nous a aimé le premier, simplement parce que l’amour est digne de foi et mérite d’être aimé en retour. L’action de l’homme se trouve ainsi absolument décentrée dès lors qu’elle est arrachée à ses propres normes pour se suspendre à la raison déconcertante de l’agir divin lui-même, elle n’a plus de sens que comme la réponse insensée, déraisonnable et pourtant souverainement sage, donnée par l’homme à la folie préalable du Dieu qui l’aime jusqu’à la mort. C’est pourquoi les saints Chrétiens apparaissent, littéralement, comme des êtres excentriques, non pas au sens qu’ils seraient psychologiquement bizarres, mais en ce sens qu’ils n’ont plus leur centre en eux-mêmes. La morale chrétienne se situe de la sorte non seulement au-delà de la simple quête du bonheur, mais encore au-delà de l’effort de l’homme pour se réaliser lui-même, fût-ce héroïquement, et cela se manifeste dans son contenu par le fait qu’au sommet des vertus chrétiennes on ne trouve plus les vertus morales classifiées comme les vertus cardinales de prudence, de courage, de justice et de tempérance, mais surtout les vertus théologales de foi, d’espérance et de charité. Ces trois-là demeurent, la foi, l’espérance et l’amour, mais nous signalons que c’est l’amour qui est le plus grand .
1.3. Définition de l’Ethique
L'éthique, quant à elle, n'est pas un ensemble de valeurs ni de principes en particulier. Il s'agit d'une réflexion argumentée en vue du bien-agir. Elle propose de s'interroger sur les valeurs morales et les principes moraux qui devraient orienter nos actions, dans différentes situations, dans le but d'agir conformément à ceux-ci.
La réflexion éthique peut se faire à différents niveaux, certains plus fondamentaux et d'autres plus pratiques. Elle se divise ainsi en différents champs.
1.3.1. Quelques notions de l’Ethique
1.3.1.1. Les jugements moraux
Dans la vie quotidienne, on porte constamment des jugements moraux :
« C'est tout à votre honneur d'avoir refusé le pot-de-vin qu'on vous a proposé. »
• « Cette compagnie exploite des enfants dans ses manufactures en Inde! C'est tout à fait honteux! »
• « Ce n'était vraiment pas correct de sa part de trahir la confiance de ses collègues. »
Dans chacun de ces cas, on exprime que l'action est moralement inacceptable ou répréhensible, ou encore moralement juste ou méritoire.
Ces actions suscitent des jugements de nature morale, parce qu'elles actualisent ou vont à l'encontre de valeurs ou de principes moraux.
• On peut féliciter quelqu'un qui a refusé un pot-de-vin parce que cette action est honnête; dans ce cas, la valeur d'honnêteté motive notre jugement.
• On peut condamner une entreprise qui profite du travail des enfants parce qu'il s'agit d'une atteinte portée à l'égard de personnes vulnérables; notre jugement se base alors sur la valeur de protection des plus vulnérables.
• On peut blâmer quelqu'un qui a trahi ses collègues parce que cette action est déloyale; c'est ici la valeur de loyauté qui fonde notre jugement. On peut aussi le faire parce qu'on croit qu'il ne faut pas faire aux autres ce qu'on ne voudrait pas qu'ils nous fassent. Ce principe moral motive alors notre jugement.
Les valeurs et les principes moraux permettent donc à chacun d'évaluer ses propres actions et celles des autres d'un point de vue moral.
1.3.1.2. Les enjeux éthiques
On est en présence d'un enjeu éthique lorsqu'une valeur ou un principe moral est mis en jeu dans une question ou une situation.
Par exemple, on dira que la liberté de choix est un enjeu éthique soulevé par l'avortement; ou encore que l'avortement soulève ou comporte des enjeux éthiques. Parfois, on utilise le terme « enjeu éthique » pour parler, par extension, de la question ou de la situation elle-même : par exemple, on pourrait dire que l'avortement est un enjeu éthique.
1.3.1.3. La délibération éthique
L’éthique est une réflexion argumentée en vue du bien-agir. Elle propose ainsi une démarche réflexive, critique et rationnelle (fondée sur les arguments) dans le but que soit posée une action éthiquement acceptable dans des situations où différentes valeurs ou différents principes sont en conflit, lorsqu’il est difficile ou impossible de satisfaire tout le monde.
La délibération éthique est une manière de structurer notre réflexion par rapport à un problème éthique. Elle repose sur une approche collaborative, où des participants recherchent ensemble une solution au problème. Elle vise l’atteinte du consensus, c’est-à-dire une position avec laquelle chacun est suffisamment à l’aise, même si elle peut encore contenir des éléments mineurs de désaccord.
Les participants cherchent d'abord à s’entendre sur une même compréhension des faits pertinents ainsi que des valeurs et des principes en jeu dans la situation problématique. Ils cherchent ensuite à s’entendre sur les critères qui leur permettront de favoriser une valeur plutôt qu’une autre lorsqu’il y a conflit entre ces valeurs. Enfin, ils cherchent à formuler des recommandations qui pourront orienter l’action des personnes concernées par cette situation.</p>
<pre></pre>
<p>La délibération éthique n’est pas qu’une procédure d’analyse et de prise de décision. Elle est une démarche éthique proprement dite, en ce qu’elle s’inscrit elle-même dans un ensemble de valeurs que les participants doivent adopter et mettre en œuvre. De plus, elle requiert certaines compétences spécifiques (connaissances, habiletés et attitudes). Cela peut se traduire par des règles concrètes de toute discussion à prétention éthique :
1. Le refus de l’intimidation en tant que façon d’écarter la participation de l’autre. Elle peut prendre des formes plus ou moins subtiles, telles que le jeu d’autorité d’un leader de la discussion ou l’utilisation d’un jargon technique;
2. Le refus de la manipulation par la séduction;
3. Le refus du mensonge, même dans ses formes subtiles, comme l’exagération d’un élément, la non-divulgation de certaines informations;
4. L’écoute et l’ouverture d’esprit, qui exigent une prise en considération des arguments de l’autre;
5. Le droit de s’exprimer, de dire son opinion. Il faut encourager les plus timides et les moins articulés à exprimer leur opinion;
6. La considération de tous les facteurs, avec l’aide éventuelle d’une grille d’analyse de cas visant à l’exhaustivité dans l’identification des données pertinentes à une discussion de cas;
7. L'interpellation des exclus, « c’est-à-dire le fait de s’interroger sur le point de vue de ceux qui ne sont pas présents à la discussion »;
8. La mise en relief des divergences et la nécéssité de prendre le temps d’analyser la nature et les causes des désaccords;
9. L'aide apportée au groupe en vue de faire progresser. L’animateur travaille alors à dégager les convergences et les divergences, les conflits de valeurs en jeu, les dilemmes éventuels, « et à ramasser les éléments susceptibles de faire consensus et d’entrer dans la rédaction d’un éventuel avis ».
(Les neuf règles sont tirées de : Durand, G. (1999). Introduction générale à la bioéthique. Histoire, concepts et outils, Fides, p. 429-431, tel que cité dans Massé, R. en coll. avec J. Saint-Arnaud (2003). Éthique et santé publique. Enjeux, valeurs et normativité, Presses de l’Université Laval, p. 178-179.)
1.3.2. Différents champs de l’éthique
Comme la médecine, la psychologie ou la chimie, l'éthique est une discipline complexe comprenant différents champs. Les principaux sont l'éthique appliquée, l'éthique normative et la méta-éthique (ou éthique fondamentale).
L'éthique normative et la méta-éthique appartiennent à la philosophie et s'intéressent aux fondements de la morale. On les regroupe donc sous l'expression « philosophie morale ».
Le travail réalisé par la Commission relève pour sa part de l'éthique appliquée. Il s'agit d’un champ que se partagent des spécialistes de plusieurs disciplines : médecins, juristes, biologistes, philosophes, théologiens, gestionnaires, etc. Il ne porte pas sur les fondements de la morale, mais sur des situations concrètes soulevant des enjeux éthiques. En éthique appliquée, l'accent est souvent mis sur le soutien à la prise de décision face à des enjeux concrets, tant du point de vue de la forme et du processus décisionnel que du point de vue substantiel, c'est-à-dire des valeurs et principes en jeu et de leurs rapports entre eux.
L'éthique appliquée est en effervescence au Québec. De nombreux spécialistes contribuent à enrichir la réflexion sur divers problèmes et aspects de la démarche éthique.
Pour un aperçu de leurs écrits, consultez cette courte bibliographie.
L'éthique doit aussi être distinguée de la déontologie. Mais qu'est-ce que la déontologie? >>
Pour en savoir plus sur la méta-éthique.</p>
<pre>Pour en savoir plus sur l'éthique appliquée.</pre>
<p>Références
1. Voir Daniel Callahan, « Bioethics », dans Stephen G. Post (dir.), Encyclopedia of Bioethics (3rd edition), New York, Macmillan Reference USA, 2004, vol. 1, p. 281.
1.3.1.1. Ethique normative
L'éthique normative, ou éthique substantielle, regroupe les travaux philosophiques qui développent, analysent ou évaluent de manière critique différentes conceptions de la morale. On la nomme ainsi du fait que ces travaux portent sur le contenu – donc sur la « substance » – de la morale, et prennent position sur des questions normatives, c'est-à-dire sur ce qui « doit être » en matière d'action humaine.
Depuis plus de deux mille ans, les philosophes ont défendu de nombreuses conceptions de la morale. Toutefois, trois approches dominent en éthique normative : l'éthique conséquentialiste (ou conséquentialisme), l'éthique déontologique (ou déontologisme) et l'éthique de la vertu.
1.3.1.1. 1. L'éthique conséquentialiste
Le conséquentialisme met l'accent sur les conséquences de nos actions : pour déterminer le caractère moral d'une action, il faut s'intéresser à l'ensemble de ses conséquences. Une action est moralement bonne du fait qu'elle a des conséquences qui sont bonnes (ou, dans un dilemme, meilleures que celles des autres actions possibles).
Par exemple, Éric pourrait juger moralement préférable d'avouer un adultère à sa conjointe parce que le secret aurait des conséquences désastreuses sur sa relation de couple (sa dissimulation minerait l'intimité et l'harmonie de la relation). Ou encore, il pourrait juger moralement préférable de ne pas avouer l'adultère parce que l'aveu aurait des conséquences désastreuses sur sa famille. Éric adopterait alors l'approche conséquentialiste.
1.3.1.1. 2. L'éthique déontologique
Le déontologisme met plutôt l'accent sur les notions de devoir, d'obligation et d'impératif moral : pour déterminer la moralité d'une action, il faut se référer au devoir moral de l'agent. Un acte est moralement bon du fait qu'il satisfait à certains devoirs ou à certaines obligations morales, et ce, peu importe ses conséquences.
Par exemple, Éric pourrait juger moralement préférable d'avouer l'adultère à sa conjointe parce que son devoir est d'être honnête envers elle. Il pourrait aussi juger moralement préférable de ne pas avouer l'adultère parce que son devoir de père est de protéger sa famille. Dans les deux cas, Éric adopterait l'approche déontologique.
1.3.1.1. 3. L'éthique de la vertu
Cette dernière approche en éthique met l'accent sur les traits de caractère dont témoignent les actions : pour déterminer la moralité d'une action, il faut regarder le trait de caractère qui est généralement associé à un tel acte. Est-ce une vertu ou un vice? Un acte est moralement bon du fait qu'il correspond à ce que ferait quelqu'un de vertueux.
Par exemple, Éric pourrait juger moralement préférable d'avouer l'adultère à sa conjointe parce que c'est ce que ferait un homme honnête. Il pourrait aussi juger moralement préférable de ne pas avouer l'adultère parce que c'est ce que ferait un père de famille bienveillant. Éric adopterait ainsi l'approche de l'éthique de la vertu.
1.3.1.1. 4. Une conception du bien
Le conséquentialisme, le déontologisme et l'éthique de la vertu proposent des règles pour évaluer une action d'un point de vue moral. Mais ces approches en tant que telles ne permettent pas de déterminer, entre deux actions, laquelle est moralement meilleure.
Par exemple, même si le conséquentialisme me dit que l'action moralement bonne est celle qui a les meilleures conséquences, il ne me dit pas comment déterminer quelles conséquences sont meilleures : quel type de conséquences dois-je privilégier? De même, le déontologisme me dit que l'action moralement bonne est celle qui satisfait à mes obligations morales; mais quelles sont mes obligations morales? L'éthique de la vertu me dit que l'action moralement bonne est celle qui correspond à ce que ferait quelqu'un de vertueux, mais comment savoir quelles vertus primeraient chez cette personne?
Pour répondre à ces questions, il faut quelque chose de plus, que l'on pourrait appeler une conception du bien. En effet, que l'on adopte une approche conséquentialiste, déontologique ou de l'éthique de la vertu, il faut s’appuyer sur une conception des bonnes conséquences, des devoirs moraux fondamentaux, ou des vertus à privilégier, selon le cas. C’est là qu'interviennent différentes théories morales incluses dans ces trois grandes approches.</p>
<p>1.3.1.2. Méta-Ethique
La méta-éthique, ou éthique théorique, porte sur des questions beaucoup plus abstraites que l'éthique appliquée et l'éthique normative. Le préfixe « méta » signifie « au-delà de ». Il est souvent utilisé pour désigner des discours de second ordre, comme dans « métalangage » (langage permettant de décrire d'autres langages) ou « méta-analyse » (analyse portant sur des résultats d'analyses de données). De la même façon, l'expression « méta-éthique » renvoie entre autres à une analyse philosophique du discours éthique et de ses présupposés épistémologiques et métaphysiques.
Alors que l'éthique normative s'intéresse aux théories sur l'agir moral, la méta-éthique porte sur la nature même des jugements moraux et des propriétés morales que l'on prête aux actions, aux personnes et aux traits de caractère. Par exemple, on peut se demander si les propriétés morales sont des propriétés naturelles, et par quel moyen on peut les connaître, etc.
&#8195;
1.3.1.3. Ethique appliquée
Dans les années 1960, le développement de certains champs de recherche et de pratique professionnelle a généré de nouveaux problèmes moraux. L'étude de ceux-ci a donné naissance à un nouveau champ, l'éthique « appliquée ». On le désigne ainsi pour traduire l'importance accordée aux situations concrètes, et non parce qu'il s'agirait « d'appliquer » des théories morales à des problèmes particuliers. Il regroupe des écrits théoriques sur les problèmes en question, mais inclut aussi une pratique, qui s'exerce principalement au sein de comités d'éthique. Ceux-ci sont généralement créés par des institutions (universitaires, gouvernementales, médicales, professionnelles, etc.) et sont des lieux de délibération à caractère décisionnel ou consultatif.
Souvent, la démarche en éthique appliquée consiste à documenter et à préciser la situation problématique au moyen d’informations factuelles : Quels sont les acteurs susceptibles d’être touchés par cette situation? Quelles sont les lois qui s'appliquent? Quelles sont les options qui s'offrent? Quels sont les risques et les conséquences possibles de chacune sur les acteurs impliqués?. Bien entendu, l'objectif est de préparer le terrain pour évaluer les différentes options du point de vue des valeurs et des principes moraux.
L'éthique appliquée comprend des sous-champs de plus en plus interconnectés, dont voici des exemples.
1.3.1.3.1. Bioéthique
La bioéthique regroupe les réflexions sur les avancées techniques dans le domaine des sciences de la vie, notamment en matière de :
• procréation humaine (procréation assistée, avortement, don de gamètes, diagnostic prénatal, clonage...);
• fin de vie (soins palliatifs, acharnement thérapeutique, euthanasie...);
• génomique;
• santé publique;
• neuroscience et neuropsychiatrie;
• etc.
La bioéthique peut s'intéresser aux enjeux soulevés par les sciences de la vie sous différents angles. Certains proposent donc une distinction entre bioéthique théorique, bioéthique clinique, bioéthique réglementaire et des politiques, ainsi que bioéthique culturelle (voir note 1).
1.3.1.3.2. Ethique de l’environnement
L'éthique de l'environnement regroupe les réflexions sur le rapport entre l'humain et la nature, notamment en matière de :
• développement durable / responsabilité envers les générations futures;
• gestion des ressources naturelles (eau, forêts, sous-sols…);
• gestion des déchets;
• pollution industrielle et agricole;
• droits des animaux;
• organismes génétiquement modifiés (OGM);
• biodiversité / conservation des écosystèmes;
• etc.
1.3.1.3.3. Ethique professionnelle
L'éthique professionnelle regroupe les réflexions sur différents domaines professionnels. On parle plus spécifiquement, par exemple, d'éthique des affaires, d'éthique journalistique, d'éthique de la psychologie, etc. L'éthique professionnelle se penche sur :
• les problèmes pratiques rencontrés par les membres d’une profession;
• le rôle et les responsabilités sociales liés à celle-ci;
• etc.</p>
<p>1.4. Crise des valeurs et pluralisme des valeurs
La religion catholique faisait autrefois office d'autorité en matière de morale au Québec. Ses préceptes fondaient la conception de la morale de la majorité des Québécois. Elle servait de ciment social et fournissait un ensemble de valeurs communes partagées.
Avec l'effritement de l'emprise de la religion dans les années 1960, notre société, comme beaucoup de sociétés occidentales, a en quelque sorte perdue ses repères moraux. La Révolution tranquille a permis l'émergence de nouveaux mouvements sociaux et politiques qui ont conduit à poser un regard critique à la fois sur les legs de la religion catholique et sur les idéaux mis de l'avant par les courants de pensée naissants.
À la cohésion morale permise par le partage d'une religion a donc succédé une pluralité de styles de vie et d'idéaux où, pour ainsi dire, aucune valeur ni aucun principe n’est plus « sacré » ou « intouchable ». Les idées changent rapidement et tout semble pouvoir être remis en question : en ce sens, certains parlent de crise des valeurs pour décrire la condition morale de la société.
Cette expression évoque deux problèmes distincts :
• Pour l'individu, l'expression « crise des valeurs » traduit une dimension importante de la vie d'aujourd'hui liée à la perte des repères et du sens. Les repères moraux sont essentiels à l'agir humain, et dans la société contemporaine où l'agir précède souvent la réflexion, on a parfois l'impression que les actions perdent leur sens et ne servent pas les bonnes fins. La crise des valeurs appelle donc chacun à se questionner sur les valeurs et les principes qui doivent le guider.
• Pour la société, l'idée de crise renvoie à la rupture d'un équilibre précieux. Le consensus social sur la morale est rompu : une diversité de valeurs sont librement véhiculées. Face à ce nouvel état de choses, le retour à une idéologie (religieuse ou autre) n'est pas nécessairement souhaitable. Le pluralisme des valeurs semble aujourd'hui inévitable. Toutefois, il nous force à repenser le vivre-ensemble.
En effet, comment résoudre les conflits opposant des individus qui partagent des valeurs différentes, voire opposées? Lorsqu'on doit prendre une décision collective, comment choisir les valeurs qui fonderont cette décision? S'agit-il d'imposer à la minorité les valeurs de la majorité sans que celles-ci soient nécessairement « meilleures » ou « plus légitimes » au point de vue moral? Dans ce cas, la réflexion éthique n'est-elle pas vouée à l'impasse?
Pour éviter une telle impasse, on doit trouver un moyen de permettre à chacun, dans la mesure du possible, de vivre selon les idéaux qui sont les siens, tout en préservant l'idée que certaines valeurs ou certains principes devraient être respectés par tous. C'est ce à quoi se sont appliqués bon nombre de penseurs, qui ont tenté de trouver un fondement philosophique à la primauté de certaines valeurs ou encore à certaines manières de prendre des décisions en matière de morale.
Par ailleurs, si on ne peut pas parler de consensus social sur la morale, il serait faux de croire qu'aucune valeur ou aucun principe ne puisse être largement admis comme fondamental dans notre société. Les chartes québécoise et canadienne des droits et libertés de la personne sont de bons exemples : les valeurs et les principes qui y sont enchâssés font office de base commune lors de la réflexion éthique, parce que la plupart d'entre nous les estiment fondamentaux. Bien sûr, cela ne règle pas toutes les difficultés, puisque deux valeurs posées comme fondamentales peuvent aussi entrer en conflit.
L'éthique fait donc face à un défi de taille qui demande une réflexion à la fois individuelle et collective.</p>
<pre></pre>
<p>DEUXIEME CHAPITRE
CONSCIENCE, CONSCIENCE MORALE, ACTIONS HUMAINES, VALEURS MORALES ET RESPONSABILITE
2.1. La conscience
On ne peut pas parler de la morale sans parler de la Conscience, de la conscience morale. Celle-ci se manifeste par des actions humaines qui seront évaluées selon le critère de moralité. Ainsi dira-t-on que telle action est bonne et telle autre est mauvaise. Et c’est en rapport à la valeur morale que cette action sera ainsi caractérisée.
2.1.1. Ce qu’est la Conscience
L’homo sapiens sapiens qu’est l’homme sait qu’il sait et la conscience est aussi ce qui nous distingue magistralement de l’animal, qui n’a pas, lui, de conscience intellectuelle de lui-même mais seulement une conscience sensorielle.
Puisque l’homme a la conscience, il va de soi qu’il soit appelé à poser des actions humaines en connaissance de connaissance, dont il est conscient des tenants et des aboutissants.
Bref, la conscience est une connaissance.
2.1.2. Définition et étymologie
La conscience est la faculté qui permet à un individu de prendre connaissance de ses actes, et en particulier de l’activité de son esprit. Elle est donc une forme de connaissance.
C’est ce que semble confirmer l’étymologie : “cum sciencia” qui signifie “avec connaissance, accompagné de savoir”. De même, les expressions “perdre conscience” ou “perdre connaissance”, que l’on emploie indifféremment, témoignent de cette proximité entre la conscience et la connaissance.
Cependant, cela ne va pas de soi, car une Problématique générale surgit : quel type de connaissance est la conscience ?
Un problème se pose : dans quelle mesure la conscience de soi est-elle une connaissance de soi ? La possibilité d’une telle connaissance supposerait une stabilité, une permanence de mon être, or je fais l’expérience d’un changement continuel en moi-même, à chaque instant j’ai affaire à une pensée différente, et je ne suis physiquement plus le même que j’étais bébé ou enfant.
Cette problématique pose le problème du statut épistémologique de la conscience comme connaissance.
Dans le premier chapitre, parlant du rapport de la connaissance morale à la science, nous avons affirmé que la connaissance morale porte sur ce qu’on doit connaitre et les moyens à utiliser pour le bien-vivre en communauté en partant des notions du bien et du mal, et les actions sont évaluées en fonction des valeurs morales qui entrent souvent en conflit avec les exploits de la techno-science.
La notion de Conscience nous renvoie au Moi seul capable de savoir qui il est, car « les murs de nos consciences nous séparent », disait à cet égard Husserl (Méditations cartésiennes). Par conséquent, ma véritable personnalité s’identifie avec la partie la plus intime, la plus cachée de moi-même, celle que moi seul puis connaître : l’intériorité de ma conscience. Le vrai moi est caché. Mais alors ma subjectivité m’isole de façon irrémédiable, cependant nous sommes des êtres-pour-et-avec-les-autres même si entre autrui et moi, il y a une distance. Cette distance est absolue ontologiquement car elle est la distance qui sépare deux sujets, mais l’autre nous est indispensable pour nous connaître en nous comparant à lui. Le Moi et l’autrui ne sont pas distants de l’un et de l’autre comme le seraient deux objets, dont la séparation spatiale est mesurable ; mais entre autrui et moi, la distance n’est , absolue, incommensurable comment le professent certains philosophes. Cette distance est une condition sine qua non pour notre connaissance mutuelle et pour nous voir à travers le miroir de l’autre.
Pour Descartes, la conscience se trouvant dans le cogito, se définit par la pensée. La pensée et la conscience s’impliquent si bien l’une l’autre qu’elles s’identifient.
Cependant il sied d’ajouter que l’homme n’est pas que pensée, raison, mais aussi sentiment, passion, désir.
Grâce à la conscience, l’homme dispose d’une faculté qui lui permet d’avoir connaissance de toute son activité intellectuelle et avoir aussi conscience de ses sentiments. Par conséquent, le sujet doit pouvoir se connaître lui-même, tout en sachant que cette connaissance est limitée car l’homme reste toujours un mystère et pour lui-même et pour les autres. D’où l’introspection, à savoir la connaissance de soi par soi reste imparfaite, car comme le faisait remarquer saint Paul le bien qu’il aimerait faire, il ne le fait pas et se surprend en train de faire la mal qu’il se donnait pour but d’éviter. Voilà qui explique la quintessence du PARDON.
De ce fait, la conscience n’est pas une véritable connaissance. Chacun fait l’expérience de la difficulté de se connaître soi-même et on observe souvent que les autres se trompent sur leur propre compte, de sorte que ce que je suis et ce que je crois être d’après les informations livrées par ma conscience ne coïncident pas forcément.
Y a-t-il en nous une partie inconsciente ? Marx, Nietzche et Freud sont friands en théorie comme si eux-mêmes se connaissaient mieux que les autres êtres humains. L’humilité sur la faiblesse humaine de se connaitre est une sagesse. Cependant tout ce qu’ils ont dit n’est pas totalement faux, mais ils n’ont vu qu’une face d’une boule humaine à mille et une faces. Ils sont tombés dans le REDUCTIONISME anthropologique.
Reconnaissons qu’avoir conscience que l’on a commis une faute, c’est déjà être en voie de la dépasser, c’est déjà s’en repentir. L’avouer, c’est une façon de s’en libérer. La faute dont j’ai conscience perd de son poids car elle n’est plus vécue, elle devient un objet de conscience, voire un objet de connaissance, d’analyse. La conscience fait de la faute un objet, quelque chose qui existe désormais comme séparé, détaché de moi, que je peux analyser froidement.
Vivre, avec en plus la conscience de vivre, c’est ce que les philosophes existentialistes appellent, à partir de Kierkegaard, « l’existence ». Le terme d’existence, auparavant, est synonyme d’être (Descartes ne les distingue pas : « je suis, j’existe »).
La problématique de la conscience comme connaissance engendre le problème de l’identité personnelle. Que faut-il donc entendre par ce mot : « moi » ? Qu’est-ce que le moi ? Comment expliquer ce sentiment de l’identité personnelle ?
Pour expliquer la conscience de cette identité, on pourra supposer que quelque chose reste identique. Quelque chose, en moi, dans mon esprit, ne change pas même si je ne suis plus ce que je fus au sein de ma mère, durant mon enfance, ma jeunesse, etc. Ce fond stable de ma personnalité, c’est ce que l’on pourra appeler le MOI. Il serait ce qui n’est pas affecté par les changements. Il resterait toujours comme un noyau stable, qui assurerait une certaine permanence à ma personnalité.
Les Critique contre l’idée du moi ne manquent pas, mais la personne qui la critique se dit toujours « moi » pour se distinguer des autres, pour répondre de ses actes, pour signer un contrat, etc.
En effet, reconnaissons que le moi est le support sur lequel la conscience se fonde ou par lequel elle s’exprime. Il n’est ni esprit, ni âme, ni corps, il est ce que je suis. Quand ce MOI se détériore, l’homme n’est plus lui-même et toute la société le supporte, le porte et lui pardonne tous ses actes qu’il pose en état d’inconscience.
2.2. La conscience morale
2.2.1. Définition de la conscience morale
Pour I. Juez, résumé par David Eyenga Kakese, la conscience morale est un jugement de la raison par lequel la personne humaine reconnaît la qualité morale d’un acte qu’elle va poser, qu’il est en en train d’exécuter ou qu’il a accompli.
Dans sa conduite, l’homme se situe sous une loi qu’il doit suivre pour pratiquer le bien et pour atteindre sa fin. De ce fait, l’homme possède une intelligence capable de réfléchir sur soi-même et sur ses actes, etc. L’homme est conscient de ses actions, de ses qualités et de ses limites .</p>
<p>2.2.1.1. Les erreurs de la conscience
L’intelligence humaine se trompe parfois, soit par précipitation, par ignorance, par manque de données ou par erreur. Il convient de faire particulièrement attention pour ne pas se tromper dans le cas de jugement sur la bonté des actes, car le vrai bonheur est en jeu. Quand on est habitué au péché et qu’on a une insouciance pour la formation, il est facile de se convaincre que tout va bien. C’est pourquoi, il n’est pas suffisant de dire à l’homme : suis toujours ta conscience. Il est nécessaire d’ajouter immédiatement et toujours : interroge-toi si ta conscience dit la vérité ou quelque chose de faux, et cherche inlassablement à connaitre la vérité .</p>
<p>2.2.1.2. La formation morale</p>
<p>Pour éviter les erreurs de l’entendement en mettant des jugements moraux, il est nécessaire de fortifier l’intelligence, et la volonté moyennant la formation opportune. La conscience doit être informée et le jugement moral éclairé. L’éducation de la conscience est bien indispensable à des êtres humains soumis à des influences négatives et tentés par le péché de préférer leur jugement propre et de récuser les enseignements autorisés. Chacun doit prendre les moyens de former sa conscience. Pour parvenir à bien distinguer le bien du mal, il convient avant tout de mener une vie sainte, en évitant que les mauvais désirs obscurcissent la raison.
2.2.2. Qualités de la conscience :
2.2.2.1. La conscience ne crée pas la loi</p>
<p>La conscience est le résultat de l’application de la loi de Dieu au cas concret, si l’on est croyant. On comprendra cela si, avant de mentionner la bonté, nous nous referons à la vérité : l’intelligence réagit immédiatement devant la présence ou l’absence de vérité, et essaie de reconnaitre tout de suite si notre appréciation coïncide ou non avec la réalité. Dans tous les cas l’intelligence ne crée pas la réalité, mais elle analyse. L’homme peut faire des jugements sur la réalité, et ces pensées seront correctes si elles coïncident avec ce que les choses sont. Mais la réalité est comme elle est, indépendamment des idées humaines.
En effet, dans le domaine de la bonne conduite, il arrive quelque chose de semblable. Il y a des comportements corrects et incorrects, selon qu’ils cadrent ou non avec les normes établies par Dieu et imprimées dans la nature humaine. Dans la cherche de la vérité, l’homme essaie de connaitre la réalité, et l’intelligence peut deviner juste ou non, mais elle ne peut pas changer ce que les choses sont. Elle peut les découvrir, mais pas les modifier. Il arrive la même chose dans le cas de la recherche du bien. Ni l’homme, ni sa faculté de penser, ni le résultat de cette réflexion ; la conscience ne parvient à faire qu’un acte soit bon. Il le sera s’il coïncide avec la loi de Dieu qui n’est pas un produit humain ou s’il coïncide avec ce que recommande la communauté ou la tradition. L’homme peut juger si une action est conforme à la loi divine ou aux règles de la communauté, et dès lors, affirmer sa bonté. Mais il ne peut pas changer cette loi, pour conformer à ses actes, puisque nous ne sommes pas de dieux, notre raison ne surpasse pas la sagesse divine. Dieu est plus grand que notre conscience. Le vol du sac continue d’être mal même si le voleur se convainc du contraire. C’est simplement qu’il se trompe.
2.2.2.2. La conscience est inséparable des actes humains</p>
<pre> Les actes propres de l’homme sont volontaires et libres, et par conséquent conscients. Cette conscience inclut inéluctablement une relation avec le bien ou le mal moral à la conscience morale. A la différence des animaux qui captent seulement la bonté sensitive des actes, l’homme ajoute à « cela me plait » un « cela me convient », ce dernier faisant référence à un bien spirituel.</pre>
<p>2.2.2.3. La conscience instruit sur le bien</p>
<p>C’est par le jugement de sa conscience que l’homme perçoit et reconnait les prescriptions de la loi divine ou de la communauté. L’intelligence humaine est capable de connaitre les commandements de Dieu ou de la communauté et, en les appliquant à chaque situation concrète, elle décide si un comportement est bon ou pas. Ainsi, à force de plusieurs actes posés, l’homme acquiert une plus grande expérience sur ce qui est bon et droit, et sait facilement le découvrir plus rapidement les fois successives.
2.2.2.4. La conscience implique une conduite</p>
<p>Elle ne se limite pas à instruire théoriquement, mais elle pousse à agir d’une manière déterminée. L’intelligence émet un jugement moral ayant un caractère pratique : je peux ou doit faire cela ; je dois éviter cela.
2.2.2.5. La conscience approuve ou réprouve</p>
<p>Bien que sa tâche principale soit antérieure à chaque acte concret, son travail ne s’arrête pas. En effet, quand l’action a été réalisée, la compréhension continue de réfléchir et émet une option d’approbation et de paix si l’on a fait le bien, ou de rejet empreint d’inquiétude si l’on fait le mal.</p>
<p>2.2.3. Type de conscience
2.2.3.1. Vraie er erronée</p>
<p>Selon que l’intelligence a raison ou se trompe dans son opinion morale, son jugement ; la conscience sera droite ou fausse. L’erreur sera à son tour erronée, de façon surmontable ou de façon invincible, selon l’effort de l’homme dans la recherche de la vérité.
2.2.3.2. Certaine, probable et douteuse
Selon la force et l’assurance avec lesquelles la compréhension émet son opinion, elle sera certaine, probable et douteuse .
2.3.3. Certains critères moraux sur la conscience</p>
<p>2.2.3.3.1. L’homme doit chercher la vérité. Il doit se préoccuper pour sa formation chrétienne. Chacun doit prendre les moyens pour former sa conscience.
2.2.3.3.2. On doit suivre la voix ferme de la conscience</p>
<p>L’être humain doit toujours obéir au jugement certain de sa conscience. Non parce que l’homme se dicte lui-même la loi à suivre, mais parce que la raison, éclairée par la foi, est le guide que le seigneur nous a donné pour reconnaitre le bien.
2.2.3.3.3. On ne doit pas suivre la conscience erronée, mais plutôt mettre les moyens pour sortir de l’erreur et des doutes, en tenant compte de ce que les erreurs ne nous laissent pas tranquilles.
2.2. 4. La liberté des consciences</p>
<p>Personne ne doit être obliqué à agir contre sa conscience, ni être empêché d’agir selon sa conscience, surtout en matière religieuse. Il haut respecter la liberté des consciences, la faculté de suivre sa propre conscience, avec la limite logique de l’ordre et de la morale publics. Autre chose très distincte est ce qu’on appelle la liberté des consciences (on distingue toujours les deux notions, une au singulier et l’autre au pluriel), qui conserve l’indépendance vis-à-vis de la loi divine. C’est logiquement une erreur pour les croyants.
La vraie liberté implique une absence de contrainte extérieure dans l’effort de chercher et d’atteindre la vérité, mais pas une indépendance vis-à-vis de la vérité, puisque nous ne sommes pas des dieux mais des créatures et précisément la vérité vous rendra libre , a dit Jésus pour nous qui croyons en lui.
&#8195;
2.2.5. De ce qui précède LA CONSCIENCE MORALE est fondamentale
Le bien et le mal sont des notions familières. Elles orientent nos actions et nos jugements, faisant la part de ce qui mérite d'être poursuivi et réalisé et de ce qui mérite d'être condamné et empêché. La morale, considérée sous cet aspect, peut donc être définie comme « science du bien et du mal », ainsi enseignait Socrate.
Cette capacité de distinction du bien et du mal est une faculté présente en tous : la conscience morale. Elle ne se détermine pas en fonction de ce qui est mais en fonction de ce qui doit être et dès lors elle implique dans l'existence de tout homme un certain nombre de devoirs.
Mais quelle est l'origine de la conscience morale ? Est-elle cet « instinct divin », cette « voix céleste », ce « guide assuré » de l'individu « intelligent et libre » évoqué par Rousseau dans L'Émile (« Profession du vicaire savoyard », 1762) ?
2.2.5.1. Quelle est la nature de la conscience morale ?</p>
<p>2.2.5.1.1. La conscience morale est forgée par la société pour certains philosophes
La conscience morale paraît dépendre d'une éducation qui la constitue. Le sociologue Durkheim a ainsi montré que les idées de bien et de mal sont liées aux valeurs morales que nous a transmises notre milieu social. La conscience morale serait donc impersonnelle. Elle n'a de réalité que parce qu'elle repose sur une conscience sociale enracinée dans des traditions, dans une histoire, et entretenue par des institutions et des acteurs sociaux tels que la famille ou les professeurs (L'Éducation morale, 1902-1903).</p>
<p>2.2.5.1.2. La conscience morale suppose la responsabilité individuelle
Cette dimension sociale de la conscience morale est une réalité. Mais elle ne suffit pas à la définir entièrement car elle néglige la part de responsabilité et de liberté qui incombe aux individus lorsqu'ils agissent. On ne saurait, sans nier la réalité de la conscience morale, la réduire aux règles que certaines normes sociales nous ont inculquées. Si c'était le cas, il n'y aurait plus de conscience, comprise comme instance de réflexion et de choix, mais seulement obéissance à un ordre social particulier.
2.2.5.1.3. Le cas de conscience, éveil de la conscience morale
La conscience morale ne s'éveille qu'à la faveur d'une inquiétude. C'est lorsque nous ne savons pas ce que nous devons faire que nous entrons dans le domaine de la morale. Certaines valeurs entrent en conflit, et se veulent chacune légitimes. Comment choisir ? On ne peut guère, lorsque certaines valeurs morales s'opposent, se référer à l'« instinct divin » qu'évoquait Rousseau. La conscience morale ne donne alors pas de réponse, mais ouvre un espace de liberté qui peut être celui du dialogue et de la discussion, et donc davantage celui de la communication et de l'échange rationnel d'arguments. L'« inquiétude morale » s'est toujours exprimée, depuis l'Antiquité, en questionnements apparemment simples : Que pouvons-nous faire ? Quelles sont les limites de nos actions ? Pouvons-nous justifier nos actes ? Savons-nous exactement ce que nous faisons ? Pouvons-nous apprécier tout ce qui en découlera ? (Monique Canto-Sperber, L'Inquiétude morale et la vie humaine,2001).</p>
<p>2.2.5.1.4. La question du fondement de la conscience morale</p>
<p>2.2.5.1.4.1. La conscience morale est rationnelle
Kant définit l'acte moral comme un acte qui ne repose sur aucun mobile égoïste. La conscience morale est cette aptitude rationnelle à universaliser notre action, que Kant traduit sous la forme d'un impératif : « Agis toujours de telle sorte que tu puisses ériger la maxime de ton action en loi universelle » (Critique de la raison pratique). Une action est morale dans la mesure où le principe dont elle dépend pourrait valoir pour tous, ce pourquoi Kant condamne le mensonge. Cette condamnation ne supporte en outre aucune exception : « La véracité dans des déclarations que l'on ne peut pas éviter est un devoir formel de l'homme à l'égard de chacun, quelle que soit l'importance du dommage qui peut en résulter pour lui ou pour un autre » (Sur un prétendu droit de mentir par humanité, 1797).
Kant va jusqu'à réfuter, dans cet opuscule, l'argument de Benjamin Constant, selon lequel le devoir absolu de dire la vérité « rendrait toute société impossible » : « nul homme », explique Constant, « n'a droit à la vérité qui nuit à autrui ». L'argument de Constant paraît, à première vue, plus réaliste : nous n'allons pas dire la vérité à l'assassin qui nous demanderait si notre ami qu'il poursuit ne s'est pas réfugié dans notre maison.
Mais selon Kant, on ne peut vouloir que le mensonge, que je m'autoriserais à titre exceptionnel, devienne un principe universel. Kant explique, de manière plus générale, que ce qui doit être jugé d'un point de vue moral, c'est la bonne volonté : c'est pourquoi la morale kantienne est qualifiée de « morale de l'intention ». L'acte est moral si l'intention est bonne, c'est-à-dire « désintéressée ».
2.2.5.1.4.2. La conscience morale se réalise dans l'action
On a reproché à Kant de précipiter la conscience morale dans l'abstraction de l'universel et de l'extraire des nécessités pratiques de l'action. On peut rappeler ici la célèbre formule de Charles Péguy (1873-1914) : « Le kantien a les mains pures, mais il n'a pas de mains. »
Hegel ne pense pas que la loi morale soit formelle et abstraite. Au contraire, notre conscience se réalise dans l'action. Toute décision morale est concrète : c'est seulement à partir d'une situation particulière que je peux savoir ce que je dois faire. Le devoir n'est qu'une universalité abstraite, un simple formalisme, un discours sur le devoir pour le devoir (Principes de la philosophie du droit, 1821). Donc, pour Hegel, l'impératif catégorique est vide.</p>
<p>2.2.5.1.4.3. La conscience morale est le fait de notre liberté
La conscience morale échappe à une définition dogmatique qui en ferait un « juge infaillible du bien et du mal », selon la formule de Rousseau. Qu'elle soit fondée sur la raison autonome du sujet (Kant) ou sur l'action effective du sujet (Hegel), elle engage dans toute nouvelle décision et toute nouvelle action la responsabilité et la liberté de l'individu.
Sartre, en refusant toute fuite de l'individu derrière une forme de nécessité (y compris rationnelle ou historique), a exprimé, à sa manière, l'impossibilité dans laquelle l'homme se trouve de renoncer à cette responsabilité, et donc à sa liberté : « Ce qui m'arrive, m'arrive par moi et je ne saurais ni m'en affecter ni me révolter ni m'y résigner. D'ailleurs, tout ce qui m'arrive est mien » (L'Être et le Néant, 1943). La conscience morale est donc pour lui une conscience « engagée », et l'homme est toujours ce qu'il fait.
2.3. Actions humaines
2.3.1. Problématique de l’action morale
Claude Obadia problématise bien l’action morale. Il fait remarquer que « l’opinion la plus commune veut que nous agissions toujours pour satisfaire un intérêt particulier. Ce serait donc, en un sens, l’égoïsme qui nous déterminerait à agir » . Ceci étant, il est difficile de croire que nous agissons avec une rectitude morale et pourtant la vie quotidienne nous montre qu’il y a des hommes capables de sacrifice, d’abnégation, de charité librement consentie, qu’il existe aussi des héros, des martyrs et des saints. Sont-ils tous des « escrocs » ou « des imposteurs et des prestidigitateurs tentant vainement de maquiller leurs désirs, condamnés à agir encore et toujours par intérêt ? Mais dans ce cas, comment expliquer qu’ils aient pu délibérément choisir de se perdre ? » Le réalisme nous invite à reconnaitre que la passion et son utilité sociale, la vertu, le désintéressement existent à la fois chez et dans l’être humain.</p>
<p>Toutefois une question se pose : si l’intérêt conditionne l’action humaine, en serait-il la moralité ? Ceci ne concorde pas avec le bon sens et il sied de relativiser la pensée de Hegel, selon laquelle, « rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion ». Les grandes actions humaines ne dérivent pas toujours d’intérêts particuliers même si Kant pense que « le bois dont l’homme est fait est si courbe qu’on ne peut rien y tailler de bien droit ». Et pourtant Kant, de par ses cours et sa vie, cherchait à agir moralement bien en se conformant à la bonne volonté et à faire le devoir par devoir. Ainsi Kant n’est pas totalement pessimiste, car il croit, mordicus, que la Société des Nations finira par avoir lieu malgré la dialectique de l’insociabilité et de la sociabilité. Bref, le Mal Absolu n’est pas en l’homme.
De ce qui précède surgit une question : comment dès lors, caractériser l’action morale ?
Si pour Kant, ne peut être reconnu comme acte vertueux que celui qui est conforme au devoir mais celui que l’on effectue par devoir, il convient de s’interroger sur le désir habitant l’être humain. Devoir et désir sont-ils inconciliables ? L’impératif du devoir suspend-il le désir ? N’a-t-on pas le désir de faire son devoir ? « Sitôt conçu, le devoir, comme archétype de l’action morale, apparaît donc infiniment problématique. Car enfin, est-il tellement certain qu’il soit possible d’accomplir son devoir sans que rien ne motive cette action, sans que rien ne nous y incline, sans donc le désirer ? Est-il tellement improbable, à l’inverse, que le devoir puisse maquiller désirs et inclinations ? Et n’est-il pas grand temps, ici, d’ouvrir, pour ainsi dire, « l’ère du soupçon » ? »
Le devoir existe réellement ainsi que le désir, personne ne peut le nier.
Tout ceci nous contraint à répondre à la question de « savoir sur quoi fonder la possibilité de l’action morale, et donc de la conscience qui y est afférente. Car il est clair, premièrement, qu’on ne pourra fonder la possibilité du devoir dans ce que l’on appelle un « sens moral ». Si le devoir consistait en un sens, il n’y aurait plus de devoir, ça n’aurait plus rien de moral. D’autant plus qu’un sens, en tant que tel, est inégalement réparti. Parfois, on n’en a pas du tout quand d’autres en ont pléthore. Un sens du devoir, auquel on ferait appel, serait absolument immoral, car il serait inégal. Un sens du devoir ne serait donc rien de moins que l’immoralité elle-même. Serait-ce alors un sentiment, c’est-à-dire un sens plus réfléchi, une réflexion du sens médiée par une conscience ? Non plus. Car si le devoir procédait d’un sentiment, il ne serait pas un devoir. Pourquoi ? Parce que le devoir est devoir de la raison, aucune inclination ne devant y pousser... La raison ne fait pas de sentiment. Le devoir n’est donc pas explicable en termes de sentiment .
Quand bien même le devoir ne relèverait ni du sens du devoir ni du sentiment du devoir comme le prétend Claude Obadia, il resterait vrai que la raison n’exclut pas le sentiment et l’être humain demeure toujours l’unité de la raison et du sentiment. Cela ressort de la dialectique du contradictoire qui allie les éléments réputés contradictoires (raison et non raison).
2.3.2. Caractéristiques de l’action humaine
Le cours de psychologie enseigne que l’action humaine commence par la conception, suivie de la délibération, de la décision et de l’exécution
Comme le souligne Jean-Jacques Kisula wa Kalenga , l’action humaine comporte plusieurs caractéristiques. Avant d’agir, tout homme se fait une idée sur ce qu’il doit faire. C’est la conception ou représentation. En outre ; vient l’intention. Autrement dit, l’acte conçu est voulu et l’intention pousse l’être humain à prendre la décision de l’accomplir après la délibération. Tout sera fait en fonction d’une finalité, qui se veut une valeur et il le fera en connaissance de cause. La valeur trouvée dans l’action meut l’homme ou le motive à poser cette action et non une autre. Le bien ou la valeur est cause finale de son action (omnes agens agit propter finem=tout agent agit en vue d’une fin). Cette fin finale ou valeur, en dernière analyse, est le bonheur. Personne ne pose une action pour en devenir malheureux et c’est ici que Socrate n’a pas totalement tort quand il affirme que nul n’est méchant volontairement, même s’il semble oublier l’éducation de la volonté et de la raison pour éviter la mauvaise foi poussant l’homme à mal agir tout en sachant qu’il agit mal et en s’attendant à la réprobation de son action.
Cependant nous devons ajouter qu’il agit en toute liberté, en étant maître de ses actes pour choisir telle ou telle fin ou valeur. Et puisqu’il en est ainsi, l’être humain assume la responsabilité de ses actes.
Olivier Depré nous résume en ces termes : « L’action humaine est une intention vers une fin, et cette fin, qui est toujours un certain bien, est une valeur, donc quelque chose qui vaut d’être, qui mérite d’être et donc je dois faire être » . La valeur dont il s’agit est d’ordre moral, « celle qui affecte à proprement parler la conscience morale dans l’exercice de la liberté » . Il existe plusieurs catégories et Olivier Depré en cite quelques-unes dont les valeurs économiques (prospérité), les valeurs environnementales ( la nature), les valeurs spirituelles ( la vérité, le beau), les valeurs matérielles ( bien être), les valeurs biologiques ( santé), les valeurs de sensibilités (agréable, plaisir), etc.
2.4. Valeurs morales
La valeur morale, étant celle qui affecte à proprement parler la conscience morale dans l’exercice de la liberté, est pratique, car elle concerne l’action humaine.
Si, devant le relativisme des valeurs, l’on peut nier la valeur morale en partant d’un certain point de vue, « le sens moral commun affirme la spécificité de l’expérience morale. C’est l’affirmation selon laquelle la conscience daisit une valeur qui permet de mesurer l’acte humain en tant qu’humain, de juger un acte bon ou mauvais en tant qu’acte humain. C’est l’expérience qui permet de dire qu’un homme est mauvais quoiqu’il soit beau, intelligent, habile, etc. A contrario, l’on s’accordera à reconnaître qu’un imbécile, s’il est doué d’une « bonne volonté », est bon » . Contre le relativement moral se dresse cette évidence : « On ne peut nier que la société regorge de jugements de valeur…Ces deux notions de récompense d’un mérite et d’indignation devant l’injustice trahissent un sentiment proprement moral » .
De ce qui précède, l’on doit affirmer avec Olivier Depré que « la valeur est une faculté d’humanisation. S’il en est ainsi, la question de la morale nous renvoie donc à la question de l’homme : s’interroger sur la morale, c’est s’interroger sur les conditions auxquelles une vie humaine est authentiquement humaine » .
Par ailleurs, une autre façon de reconnaître la valeur se fait voir par le jugement porté sur autrui quand « indépendamment de tout calcul et de tout intérêt, nous disons : « voilà une bonne action !», « cette action vaut pour elle-même », c’est-à-dire « indépendamment de… » » .
En outre, les jugements portés sur nous-mêmes illustrent ce qu’une valeur morale. Personnellement et individuellement, devant un succès dû à la tricherie nous donne de sentiment d’avoir un succès dévalué. Personne ne peut tromper sa conscience, à moins qu’elle soit complètement émoussée ou inexistante suite à certaines pratiques diaboliques.
De ce qui précède, nous dirons avec Olivier Depré que « la valeur morale est un universel qui m’appelle au-delà de ma particularité, qui m’appelle à être une personne et pas seulement un individu…Le concept de valeur <a href="envoie à la">envoie à la</a> liberté finie : c’est parce que ma liberté n’est pas absolue que je dois me demander : « que dois-je faire », « en vue de quoi vais-je agir ? »…La notion de valeur appelle à son tour la notion d’obligation <a href="qui est intérieure au sujet moral. En effet">qui est intérieure au sujet moral. En effet </a> « valeur » et « obligation » se rejoignent dans la norme qui forme en termes abstraits ce qui doit être dans l’ordre de ce qui admet un jugement de valeur…On comprend dès lors pourquoi la valeur n’est pas seulement le « caractère des choses consistant en ce qu’elles sont plus ou moins estimées ou désirées », mais <a href="aussi">aussi</a>« le caractère des choses consistant en ce qu’elles méritent plus ou moins d’estime »…Mq valeur revêt donc une dignité absolue, elle doit être recherchée parce qu’elle fait l’homme être homme (sic). Tout ceci fonde aussi le caractère catégorique de la morale que l’on rencontrera chez Kant »
2.5. Responsabilités
La notion de responsabilité nous renvoie aux actes posés en connaissance de cause et dont on est maître pour EN-REPONDRE (res pondere). De ce fait, la responsabilité est connectée à la liberté et à la volonté. Bref, la responsabilité concerne « le souci d’un acteur posant librement (ou refusant précisément de poser) ayant des répercussions sur moi ou sur autrui dont j’ai la charge ou l’assomption d’actes qui, quoique posés par un tiers, dépendent formellement d’une autorité supérieure garante d’un ordre public démocratique » .
Olivier Depré nous aide à bien comprendre l’essence de la responsabilité quand il enseigne que « la dimension de la responsabilité dans l’action humaine indique donc que celle-ci est intrinsèquement ouverte sur le futur, et qu’elle n’est jamais purement immanente à l’instant où elle est posée : être responsable, c’est envisager, au moment où l’on agit, que l’on puisse répondre plus tard de ses actes posés maintenant. Aussi, être responsable, c’est toujours déjà « avoir à répondre de… » : parce que je suis responsable, j’aurai à répondre de mes actes. Etre responsable, c’est toujours déjà avoir à être, devoir être ;-la responsabilité est en ce sens un devoir être » .
Puisque la responsabilité est liée à l’action humaine dont on doit répondre demain-et qui fait que l’acte posé soit ainsi considéré comme appartenant au passé-, on se trouve devant deux temps : passé et futur. De ce fait, Olivier Depré parle de deux types de responsabilité.
. 2.5.1. La responsabilité d’imputation
Cette forme de responsabilité n’est pas à chercher du côté du verbe répondre, « mais du côté de l’attribution d’une action à quelqu’un comme à son véritable auteur » . Ceci étant, Olivier Depré qualifie cette responsabilité de rétrospective, « dans la mesure où j’aurai à répondre d’une action que j’aurai posée antérieurement et où c’est après coup que j’aurais à répondre de mon action ; c’est le modèle de la responsabilité civile et pénale en droit selon laquelle je dois pouvoir envisager, au moment d’agir, les conséquences de mon action » .
.
2.5.2. La responsabilité prospective
Cette forme de responsabilité renvoie au futur, futur dans lequel nous devons répondre des actes posés dans le passé. On doit assumer la responsabilité du futur ou de ce qui n’est pas encore. « Si sans le premier cas <a href="celui de la responsabilité d’imputation ou responsabilité rétrospective">celui de la responsabilité d’imputation ou responsabilité rétrospective</a> mon action est première et que j’ai à en répondre ensuite, la responsabilité prospective, en revanche, consiste en somme à donner la priorité au futur et de soumettre à celui-ci mon action présente : pour que le futur soit tel, je dois agir maintenant ainsi. Il semble que ce soit ici que doive être envisagée la question de la responsabilité sans faute » .
C’est ici se fait entendre la voix du philosophe Edgar Morin qui parle de l’Ecologie de l’action. Quand nous posons des actes dans le présent avec l’intention de faire le bien, quelque chose nous échappe toujours. L’acte posé peut engendré des conséquences négatives auxquelles on n’a jamais pensé et dont on répondra un jour. Toutefois cela ne doit pas nous empêcher de faire bien, car « si mon action vise un effet bénéfique et que ma délibération conclut qu’il n’y a pas d’effets indésirables à craindre de cette action, il semble bien que celle-ci soit moralement justifiée » .
Vivant dans une société du risque où la technoscience et l’intelligence artificielle (IA) semblent donner plus de « puissance » à l’être humain, il sied de faire très attention à la responsabilité prospective. Pensons à la manipulation génétique de la biologie avec le risque de la disparition de l’espèce humaine ;la déforestation de nos milieux, l’effet de serre causée par le trou de la couche d’ozone ou de la chasse sans frein d’une espèce animale doivent nous inciter à nous asseoir et à nous dire : « C’est aujourd’hui que nous avons à décider s’il y aura encore demain de l’air respirable, une température viable et telle espèce animale aujourd’hui menacée .
Chacun de nous, selon le pouvoir qu’il a dans la société, a une « responsabilité à l’égard des générations futures ou de l’avenir de la planète : si j’agis délibérément en connaissant les effets pervers, quoique lointains, de mon action, celle-ci peut être qualifiée d’immorale »
Avec l’Ecologie de l’action, retenons que « les effets d’une action resteront toujours imprévisibles pour une large part : faut-il alors s’abstenir ou bien agir à l’aune de nos connaissances actuelles ? »</p>POUR UNE APPROCHE PROSOPONISTE DE L’EDUCATION PRENATALE NATURELLE A LA PAIX2023-08-30T12:50:09+00:00tag:www.louis-mpala.com,2023-08-30:/349Abbé Louis MpalaRésumé
Notre approche prosôponiste fait du Sein Maternel le premier lieu de la RENCONTRE entre le Fœtus et le monde interne (Fœtus-maman, fœtus-papa) et externe (fœtus-familles restreinte et étendue, fœtus-famille/Communauté culturelle/Société politico-économique). De ce fait, la femme, comme le « berceau d’une nouvelle humanité » (F. Schmidt), est à protéger contre toutes formes de violences, de traumatismes, etc. Il y va de l’avenir de notre humanité. Sans être une destination, l’éducation prénatale naturelle à la paix est un processus se poursuivant, après la naissance, dans d’autres cadres.Résumé
Notre approche prosôponiste fait du Sein Maternel le premier lieu de la RENCONTRE entre le Fœtus et le monde interne (Fœtus-maman, fœtus-papa) et externe (fœtus-familles restreinte et étendue, fœtus-famille/Communauté culturelle/Société politico-économique). De ce fait, la femme, comme le « berceau d’une nouvelle humanité » (F. Schmidt), est à protéger contre toutes formes de violences, de traumatismes, etc. Il y va de l’avenir de notre humanité. Sans être une destination, l’éducation prénatale naturelle à la paix est un processus se poursuivant, après la naissance, dans d’autres cadres. POUR UNE APPROCHE PROSOPONISTE DE L’EDUCATION PRENATALE NATURELLE A LA PAIX
Par P.O. Abbé Louis MPALA Mbabula / Université de Lubumbashi
abbelouismpala@gmail.com +243997021002 http://www/louis-mpala.com/
Résumé
Notre approche prosôponiste fait du Sein Maternel le premier lieu de la RENCONTRE entre le Fœtus et le monde interne (Fœtus-maman, fœtus-papa) et externe (fœtus-familles restreinte et étendue, fœtus-famille/Communauté culturelle/Société politico-économique). De ce fait, la femme, comme le « berceau d’une nouvelle humanité » (F. Schmidt), est à protéger contre toutes formes de violences, de traumatismes, etc. Il y va de l’avenir de notre humanité. Sans être une destination, l’éducation prénatale naturelle à la paix est un processus se poursuivant, après la naissance, dans d’autres cadres.
INTRODUCTION
Notre communication présente notre approche prosôponiste, celle de la philosophie de la Rencontre qui fait du Sein Maternel le premier lieu de la RENCONTRE. Cette approche nous permettra de bien comprendre que L’éducation prénatale naturelle à la paix se base et se réalise dans la Rencontre.
Pour bien soutenir notre position, nous diviserons notre communication en deux points. Le premier présentera notre cadre conceptuel et le cadre théorique. Le second et dernier point fera voir se réalise cette éducation.
1. CADRES CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Notre cadre conceptuel s’appesantira sur deux concepts, éducation et paix ; cependant notre cadre théorique est celui de l’approche prosôponiste.
1.1. Cadre conceptuel
1.1.1. Education
Il sied, de prime abord, de distinguer l’éducation de l’instruction.
1.1.1.1. Education et instruction
Provenant du verbe latin ex-ducere, signifiant conduire de vers, éduquer, étymologiquement, veut dire faire passer d’un état à l’autre, d’un esprit à l’autre.
Lié à l’école, le mot éducation est confondu au concept instruction. Celle-ci est « la transmission de savoirs et de savoir-faire. Elle utilise des méthodes d’apprentissage » . La confusion entre éducation et instruction proviendrait, peut-être, de nos jours, à l’appellation donnée de par le monde à nombre de « Ministères de l’éducation » .
Ceci étant, Marie-Andrée Bertin signale que l’éducation concerne « l’éveil et le développement des potentialités de l’être humain et sa relation à lui-même, aux autres et au monde » . Toutefois, Elena Cardinali complète Marie-Andrée Bertin en précisant que ces potentialités, facultés ou attitudes à réveiller et à développer, sont « déjà inhérentes en nous » .
Et puisqu’il en est ainsi, de l’éducation, Mahatma Gandhi renchérit en affirmant que « la vraie éducation consiste à faire venir à la lumière le meilleur d’une personne » . A notre avis, ce qu’il y a de meilleur en l’homme est son aspiration à devenir plus, à être plus tout en étant mieux.
Pour que cette aspiration se concrétise, l’éduqué ne sera pas un agent. « L’agent désigne le rouage d’une machine ; il est agi par la finalisation du système ; on lui demande d’avoir des compétences et de ne pas trop penser ; c’est un sujet-agi » . Il n’est pas non plus acteur. Ce dernier se caractérise « par son intentionnalité ; il a des stratégies, est pourvu de conscience et d’initiative. Il a des projets et entrevoit la possibilité d’un changement. S’il est déjà un sujet, il reste néanmoins un exécutant (donc il reste agi) : il interprète sa participation, il joue un rôle mais il n’est pas créateur. Il ne finalise pas lui-même ; il complète la finalisation des autres » . Au contraire, il est appelé à devenir ou à être auteur. Un auteur est « la véritable origine de l’action. Celui-ci projette ses fins et induit le problème de la responsabilité en éducation. Etre auteur, c’est vouloir se situer explicitement au fondement de ses actes. L’intentionnalité est ici pleinement présente. Il s’agit de s’autoriser à, de se donner l’autorisation. C’est ici qu’on peut véritablement parler d’initiateur ou de sujet-créateur, car il se reconnait la légitimité et la nécessité de décider de certaines choses lui-même » .
1.1.1.2. Education prénatale naturelle
L’éducation prénatale naturelle est « celle qui s’opère à travers la mère par les processus naturels de la grossesse » . Nous pouvons compléter cette définition en explicitant que, puisque éduquer revient à faire venir à la lumière le meilleur d’une personne, l’éducation prénatale naturelle signifie « retrouver un apport naturel avec soi-même et avec l’intimité propre, avec le cœur ouvert à la vie : celle-ci devient une occasion d’une profonde relation avec le fils » . C’est en ce sens que cette éducation s’entend comme le fait de prendre soin de l’enfant se trouvant « dans une condition de totale dépendance et il a besoin de la mère et du père pour pouvoir se former et croitre » .
1.1.1.2.1. Présupposé anthropologique de l’éducation prénatale naturelle
L’éducation prénatale naturelle se fonde sur une conception de la personne. La personne n’est pas conçue comme una tabula rasa, « mais un être humain doté de potentialités et de ressources, avec sa structure génétique bien précise, son projet de vie et une identité personnelle » . Et puisque l’être humain conçu dans le sein maternel est un « être vivant, [un] être humain, [une] personne (même s’il est en forme de zygote, d’embryon et de fœtus), alors nous pouvons créer un espace entre nous ; l’accueillir dans notre vie, l’écouter, le connaitre, le considérer ; entrer en relation avec lui et avoir (outre les échanges hormonales) des échanges de nature affective, émotionnelles et psychique ; vivre de nos expériences à côtés des siennes et croître » .
De ce qui précède, on comprendra pourquoi la femme enceinte, devant son gynécologue, ne pose pas la question de : « Docteur, comment va mon fœtus – « amas de cellules »-, mais : « Docteur, Comment va mon bébé ? » » . Ce langage est celui qu’on trouve dans notre milieu traditionnel bemba. Qu’il soit dans le sein maternel ou déjà né, il s’appelle enfant – « umwana=bébé, enfant ».. Comme on peut le deviner, cet enfant éduqué prénatalement et naturellement sera disposé, sauf imprévu, à être « l’être pacifique à la naissance ; prédisposé à la non-violence ; être social, incliné à la coopération et à l’interaction avec les autres » .
Ce présupposé anthropologique indique, en soi, ce qu’est la nature humaine et le statut ontologique et ontique de l’être humain au sein du sein maternel : c’est une personne (« Docteur, comment va mon bébé ? »).
1.1.2. Paix
Le concept de la paix renvoie soit à la paix négative soit à la paix positive.
1.1.2.1. Paix négative ou absence de guerre
La paix négative engendre la polémologie (science de la guerre) comme « étude de la guerre [vue] comme phénomène humain et social dans ses causes et ses conséquences politiques, économiques, démographiques » et s’oppose à l’irénologie comme « science de la paix » .
La paix négative peut comprendre trois aspects, notamment la paix par la guerre ( qui fait appel à l’adage de « qui veut la paix prépare la guerre = Si vis pacem para bellum ») , la paix stratégique (paix comprise comme équilibre de force, donc paix « comme un jeu de forces et de contre forces entre les grandes puissances, à la recherche d’un équilibre sécurisant de part et d’autre ») et la paix comme absence physique de guerre (ici « la guerre n’est pas à sa place, elle est remplacée par un entrainement à la compréhension, à la tolérance et au respect mutuel dans la plus grande mesure possible. La paix peut être obtenue en évitant la guerre, en la considérant comme inacceptable ») .
1.1.2.2. Paix positive
Comme positive, « la paix est un mode de vie dans lequel les droits de tous sont respectés » . Ce mode de vie se fait voir par l’harmonie existant entre les personnes et l’environnement, et ce en partant de soi .
Bref, partant de la paix négative et de la paix positive, on définira l’éducation à la paix comme étant un « processus d’acquisition des valeurs, des connaissances et le développement des aptitudes, des habiletés et des comportements permettant de vivre en harmonie avec soi-même, les autres et l’environnement » .
De ce qui précède, on saura que par l’éducation prénatale naturelle à la paix, l’enfant, du sein maternel, sera prédisposé à entrer dans la culture de la paix.
1.2. CADRE THEORIQUE
L’approche prosôponiste nous renvoie au concept Prosôponisme. Celui-ci a comme racine prosôpon signifiant, en grec, personne. Si personnalisme vient de prosôpon, nous partons du même mot grec pour avoir Prosôponisme. Ainsi, notre concept ne sera pas à confondre à celui de Renouvier et Mounier.
Par ailleurs nous devons reconnaître que le Philosophe camerounais Hubert Mono Ndjana, dans sa note de bas de page numéro 394 de la page 254, commentant notre livre Démocratie prosôponiste, est plus explicite quand il écrit : « … on voit que la racine du prosôponisme, c’est prosôpon, qui veut dire personne, masque, visage, c’est-à-dire la face ou le front du corps humain (…). Le visage peut voir, comme il se laisse également voir. Cette vision réciproque est la condition de l’échange, de l’entrevue. Les prisonniers de la caverne [allégorie de la caverne de Platon] ne se voient pas, et ne peuvent donc rien se dire, ni rien décider ensemble. Cette réciprocité, dans laquelle les gens se donnent en personne est certainement la précondition de la transparence » . Nous tenons à signaler que prosôponisme ne rime pas avec prosopopée( prosôpon, personne ; poiein, faire, fabriquer), la figure de style dans laquelle l’auteur prête la parole aux êtres inanimés, à un absent ou à un être imaginaire.
Nous sommes conscient qu’en éducation à la paix, il existe plusieurs approches dont l’approche curriculaire et l’approche non curriculaire. La première considère la paix comme « une matière en éducation, où le texte prédomine dans la formation » et qui se réduit, en dernière analyse, à une approche monolithique dans « la mesure où l’éducation à la paix constitue une matière précise d’enseignement » au même titre que l’éducation à la citoyenneté. La dernière, l’approche non curriculaire, se veut transdisciplinaire et transcolaire. Transdisciplinaire, l’approche non curriculaire introduit l’éducation à la paix dans presque toutes les disciplines et quand elle est transcolaire, elle veut émanciper l’éducation à la paix de « l’intérieur des quatre murs de l’école » .
Notre approche se veut prosôponiste en mettant au centre deux concepts clés, à savoir la personne et la rencontre. La Personne, dans cette approche qui se veut un paradigme inventif, n’a « d’importance que par l’existence des autres et par l’existence de l’univers » . C’est par la Rencontre avec les autres et avec l’univers que la Personne retrouve son statut ontologique d’être un-être-avec-les-autres-et-pour-les-autres-dans-l’-univers (environnement) et dont la Parole est une ouverture pleine d’AMOUR « capable de fonder l’authenticité de la rencontre » .
Nous affirmons qu’il y a une interdépendance, Rencontre, dans l’éducation prénaturelle naturelle à la paix, du patrimoine héréditaire et l’environnement représenté par le microsystème, le mésosystème, l’exosystème, le macrosystème et le chronosystème. L’épanouissement et le développement harmonieux de l’enfant-attendu fonderont l’espoir de la famille, de la société et du monde entier.
En effet, ce paradigme a un but : « Développer toutes les capacités de la personne humaine [in utero] en symbiose avec son milieu et l’univers » . De ce fait, l’écoute du bébé, les caresses, le toucher, bien étudiés par l’haptonomie, engendreront le bonding prénatal comme dialogue avec l’enfant, source de la sympathie, de l’empathie, de l’acceptation positive de l’autre sans conditions, de la congruence au sens rogérien, du partage des plaisirs d’être ensemble en communication permanente tout en respectant les droits de l’autre dans l’environnement complexe.
2. EDUCATION PRENATALE NATURELLE A LA PAIX
2.1. Les merveilles de la fécondation : Début de la grossesse
Nous affirmons que « l’éducation prénatale est un ensemble de principes et des pratiques régissant la conduite de la femme enceinte et son entourage en cette période de grossesse et pendant les premières semaines qui suivent l’accouchement ou la naissance du nouveau-né » .
La rencontre de la future mère et du futur père équivaut à la Rencontre d’un ovule et d’un spermatozoïde et quand il y a fécondation, les deux fusionnent et forment « une nouvelle cellule, appelée cellule-œuf, ou zygote [de ce fait] un nouvel individu vient d’être créé, même s’il n’est fait pour l’instant que d’une seule cellule » . C’est le début de la VIE, l’ontogénèse, récapitulant « la phylogénèse, l’histoire de la vie depuis l’apparition du premier être vivant unicellulaire né du soleil et de la mer, jusqu’à l’être humain si complexe ! » . Dès ce moment de la fusion, devons-nous souligner, « le patrimoine héréditaire de l’individu est établi. Il déterminera le caractère particulier de son physique et le prédisposera à des traits de personnalité et des aptitudes mentales spécifiques. Mais pour se réaliser, la structure génétique a besoin du milieu ; c’est l’interaction de ces deux facteurs qui détermine l’aspect et la personnalité d’un sujet [en effet], le développement de la période prénatale est de loin le plus prodigieux de tous les développements que connaitra le sujet au cours de sa vie » .
Deux mots clés, Hérédité (ici patrimoine héréditaire et milieu retiennent notre attention. C’est leur interaction qui déterminera l’aspect et la personnalité d’un sujet).
La cellule-œuf croitra pour passer de la période germinative (les deux premières semaines après la conception) à la période embryonnaire (six semaines) et dès la huitième semaine après la conception et jusqu’à la naissance, l’embryon prend le nom de fœtus » .
Une fois la cellule-œuf implantée dans la muqueuse utérine, l’endomètre, après quatre à cinq jours de libre circulation dans les trompes de la Fallope, les cellules se multiplieront et se différentieront « dès la deuxième semaine. Une membrane externe (chorion) et une membrane interne (amnios) constituent un sac qui assure la protection de l’embryon » .
Dès le début de la grossesse, la Femme acquiert le statut de « véritable berceau de l’humanité » et en ce sens, elle est l’ « architecte génétique de la société » . François Schmitt explicite ce statut : la femme est « la matrice biologique, psychique, spirituelle, naturelle et culturelle qui accueille et forme l’organisme vivant de toute l’humanité » .
 
2.2. Femme comme matrice biologique
Une fois enceintée, la femme devient une matrice biologique. En elle se forment le liquide amniotique et le placenta, premiers transmetteurs et conducteurs des stimulations reçues par l’enfant « doté de la capacité de recevoir des stimuli et d’entrer en contact avec le monde » . En effet, le placenta est « l’organe de nutrition, de respiration et d’excrétion. Cela signifie que l’oxygène arrive par la veine ombilicale et le dioxyde de carbone est évacué par les artères ombilicales… Dans la même veine, l’enfant reçoit les substances nutritives dont il a besoin et rejette les déchets de son métabolisme » .
En outre, la Femme enceinte produit tout un « cocktail hormonal ». Durant la grossesse, le placenta produit en grande quantité la progestérone, l’estrogène et l’endorphine jouant un grand rôle dans la protection de l’enfant, dans la communication mentale, émotionnelle et existentielle avec lui.
C’est ici qu’il sied de souligner que « tout est mémoire. L’être vivant ressent, retient. L’organisme n’oublie jamais rien » .
2.3. Le milieu/ l’environnement comme lieu d’interaction et d’interrelation : approche écologique
Nous trouvons opportun de nous inspirer de l’approche écologique pour bien faire voir l’interaction et l’interrelation des différentes sphères de l’environnement dans lequel est conçu l’enfant et vivent les parents.
De par l’ontogénèse, l’enfant in utero a son bagage génétique et puisque sa mère est dans un environnement donné, il y est aussi ipso facto.
Les parents « enceints » sont fille et fils du temps ; d’où ils se trouvent dans un chronosystème représentant le degré de stabilité ou de changement dans l’environnement ; c’est-à-dire ils ont des « influences qui résultent du passage du temps, les transitions [qu’ils vivent] au cours de [leur] vie et l’époque dans laquelle [ils s’inscrivent. Bref], le contexte et l’environnement dans lesquels [ils évoluent]. Ces dimensions s’influencent mutuellement » .
Qu’est-ce à dire ? L’environnement dans lequel évoluent et l’enfant in utero et ses parents est un système complexe divisé en plusieurs sous-systèmes, entre autres, le microsystème, le mésosystème, l’exosystème et le macrosystème.
Le microsystème n’est rien d’autre que le milieu quotidien fréquenté régulièrement par les parents « enceints » et dans lequel ils entretiennent « des relations étroites avec d’autres » . C’est dans ce système que nous trouvons la famille restreinte (femme future mère et père futur papa, l’enfant in utero) et la famille élargie (Grands-pères et Grands-mères, Beaux-pères et Belles-mères, tantes, oncles, cousines et cousins, Beaux-frères et Belles- sœurs de deux cotés). Il y a aussi les groupes de pairs (les hommes ayant épousé dans la même famille et les femmes épousées dans les mêmes familles de deux cotés). Citons aussi les Eglises fréquentées par les parents enceints et leurs propres parents. N’oublions pas les services de santé que côtoie la future mère ( pour les soins et la consultation prénatale). Comme on peut le constater, « une même personne évolue au sein de plusieurs microsystèmes (…). Dans chacun de ces microsystèmes, l’individu entretient des relations personnelles avec son entourage et joue différents rôles ; on nourrit des attentes à son écart et il doit suivre certaines règles » portant sur l’alimentation (fruits, légumes, céréales, boire suffisamment d’eau, la façon de manger-mâcher longuement, « déguster des plats appétissants avec plaisir… cette attitude positive envers la nourriture est transmise au bébé… Le fœtus perçoit les odeurs et les saveurs de la nourriture absorbée par sa mère » , sur la respiration (aérer souvent la chambre à coucher, respirer en plein air, car pour l’enfant « l’apport d’oxygène est primordial : ses cellules, et notamment ses cellules cérébrales ont besoin de cette énergie vitale pour leur formation, leur développement, … » , sur les rythmes de vie (faire certains aménagements pour « être à l’écoute de son corps, à l’écoute du bébé et ne rien forcer (…). Les rythmes maternels et familiaux –impriment chez le fœtus un certain tempo qui animera sa vie ultérieure » ), sur les substances toxiques à éviter (alcool, tabac, marijuana, nicotine, cocaïne, caféine, car « les enfants d’alcooliques, comme ceux des drogués, peuvent naître avec une dépendance à l’alcool… [Les drogues] traversent le placenta et atteignent le fœtus… Elles persistent longtemps, à un taux élevé, dans son sang et agissent fortement sur son système nerveux » , sur la lumière et les couleurs en plus (la lumière solaire apporte la vitamine D, la couleur « rouge stimule le système musculaire… L’orange conforte le système sanguin et la santé globale… Le jaune nourrit le système nerveux et l’intellect… Le vert fortifie le système digestif, régénère les cellules… Le bleu agit sur la gorge et la glande tyroïde… Nourrir son enfant de couleurs et de lumière, n’est-ce pas lui offrir le meilleur de ce monde ? » ), sur le comportement sexuel (fuir l’adultère pour ne pas contracter le VIH –Sida, Syphilis, rubéole afin de ne pas provoquer de graves répercussions sur le développement du fœtus » ), sur la sécurité physique et mentale de la femme (ne pas battre la femme enceinte, ne pas la traumatiser, ne pas la stresser, ne pas l’angoisser, ne pas avoir des pensées négatives et des paroles méchantes, ne pas suivre des films violents, ne pas assister aux combats, ne pas être dans la pollution sonore, cultiver des pensées positives, exécuter des chansons de joie, danser avec harmonie, ne pas trop se fatiguer, ne pas voir un cadavre , ne pas faire trop de bruit , ne pas s’attrister, éviter des disputes, etc.). De la sécurité physique et mentale dépend celle de son enfant in utero .
C’est dans ce microsystème que les parents « enceints » et la famille étendue doivent communiquer avec l’enfant qui a les droits d’être écouté, compris, accepté et aimé. Ainsi arrivera-t-on à promouvoir une bonne relation entre lui et son environnement en commençant par la triade Future mère – Enfant – Futur papa . Jamais inactif, dans le sein maternel, l’enfant écoute la voix maternelle et parvient « à percevoir les significations des états d’âme que les sons véhiculent, et il y répond avec le changement de son battement cardiaque » . Etablir un jeu de chant, de conversation avec lui et savoir l’écouter à travers ses mouvements, éveillera en lui « la perception d’être « celui qui reçoit » et « celui qui offre », dans un échange réciproque [entre] mère-enfant » . L’enfant est toujours stimulé par les sons, les bruits, les voix, les odeurs provenant de l’environnement extérieur. Quand ces stimuli relèvent de la positivité, leur impact sur lui sera bénéfique pour éveiller en lui certaines capacités linguistiques, la bienveillance, l’ouverture à autrui, la sympathie, le discernement, etc. Le contraire le frustre, le rend silencieux, l’étouffe, etc.
Les caresses, le toucher engendrent le « Bonding », jeu de foot, preuve que l’enfant n’est pas passif, mais il participe à la vie du milieu. Voilà qui forme le « moi » prénatal. Ceci étant, l’on apprendra à bien l’écouter, à respecter son temps de repos.
Bref, en notre langue maternelle, le cibemba, tout ce dont nous venons de parler se résume en une expression : « ukusunga ifumo = garder ou veiller sur la grossesse », car il y va de la vie de l’enfant et de la survie de la société ou de sa perte selon le comportement qu’aura l’enfant après sa naissance. Une grossesse « perturbée » par l’abandon de la femme enceinte, par le stress chronique, l’angoisse, l’alimentation précaire, l’absorption de la drogue, etc. est un danger et pour la maman et pour l’enfant et pour la société. « Ukusunga ifumo » est le premier souci que se fait toute la société en interpellant le couple à travers les conseils d’hygiène, les interdits sociaux (les tabous sexuels),les interdits biologiques (tabous alimentaires), les interdits liés à la nature (ne pas aller au cimetière, ne pas voir le cadavres, etc.) .
Le mésosystème, lieu d’interactions existant entre les différents microcosmes, inclut également « les réseaux de soutien moral, c’est-à-dire l’ensemble des personnes qui composent l’entourage et qui offrent un ou plusieurs types de soutien » . Le soutien que les parents « enceints » reçoivent des amis, des collègues du travail, de leur employeur crée en eux un sentiment de gratitude, de joie, etc. et cela impacte leur relation et communion avec l’enfant. Stressés sur le lieu de travail par l’employeur ou leurs collègues, les parents « enceints » auront une mauvaise humeur impactant négativement l’enfant. Tout concourt soit à une bonne santé physique, psychique et spirituelle de l’enfant soit à une « déflagration » de l’humanité en lui.
L’exosystème nous renvoie aux lieux ou institutions économique, politiques, les organismes gouvernementaux, les médias de masse, non fréquentés par les parents « enceints » « mais dont les décisions exercent une influence sur [leur vie] » . La rareté du carburant entraîne, par exemple, la hausse de prix du transport et ceux des produits alimentaires ; les factures d’énergies vues à la hausse, etc., tout perturbe le train de vie et crée de stress et de l’angoisse qui « troublent » la quiétude de l’enfant.
Le macrocosme, enfin, puisqu’englobant les autres systèmes, « constitue une sorte de toile fond et inclut les modèles culturels, les idéologies et les valeurs d’une société, d’une culture » . Le politique, l’économique, le religieux en font également partie. Vivre dans une société intolérante du point de vue religieux, ultra-libéraliste et à connotation xénophobe a de l’impact sur nos choix et nos discussions. Entendre nos médias stigmatiser certaines catégories des personnes, joue sur nos sentiments positifs ou négatifs. Tout cela modifie les sentiments et le comportement des parents « enceints » et ipso facto l’enfant se trouve affecté d’une façon ou d’une autre.
Il sied, cependant, de ne pas perdre de vue que ces différents systèmes « interdépendants et en interaction » .
Si la future mère est la première éducatrice, nous avons aussi tous les membres de la société et les moyens utilisés sont les chants, les proverbes, les caresses, la parole, les contes, les interdits, etc.
l’Education prénatale naturelle à la paix se veut un espoir pour l’enfant, la famille et la société , en ce sens, elle est un « socle du développement national » et international, devons-nous ajouter. En effet, devons-nous le reconnaitre, « l’éducation est le moteur, le poumon, l’élément clé, la garantie du développement humain et de la transformation intégrale d’une société » .
CONCLUSION
Notre exposé « crayonne les perspectives d’une véritable éducation de l’humanité à la paix » par l’éducation prénatale naturelle à la paix afin que les « guerres [ne]prennent [pas] naissance dans l’esprit des hommes » (Pape François), car « c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix » (Pape François), et ce dès le sein maternel.QUEL EST LE RÔLE DU PHILOSOPHE POLITIQUE DANS LA SOCIÉTÉ ? Débat avec le philosophe Georges NDUMBA ( Communication présentée à la Journée Mondiale de Philosophie tenue à l'Université de Kisangani par la SOPHICO)2023-04-07T10:38:57+00:00tag:www.louis-mpala.com,2023-04-07:/343Abbé Louis MpalaLe philosophie Ndumba est conscient de la délicatesse du problème qu’il soulève de par l’intitulé de son article. Il prend soin de se focaliser sur « l’efficacité de l’action du philosophe dans l’organisation politique et sociale de la communauté » et se propose de « montrer que le philosophe politique a un rôle éminemment important dans la société dans la mesure où la philosophie implique savoir et pouvoir et fonctionne comme questionnement sur l’existence en vue de mettre en relief les conditions de possibilité d’une existence sensée » .
Puisqu’il en est ainsi, selon lui, quel est alors le rôle du philosophe politique ? Le philosophe de l’Université Catholique du Congo y répond : « Le rôle du philosophe politique consiste à soumettre l’organisation de la société à l’exigence de fidélité à cette quête d’un sens du vivre-ensemble qui débouchera à l’instauration du règne de la liberté et de la dignité humaine » .
Pour le démontrer, l’auteur argumente en trois temps. Dans un premier temps, il parle de la philosophie comme instance rationnelle ; le deuxième s’attèle à faire de la philosophie une instance politique en articulant entre raison et pouvoir. Le dernier et troisième moment fait de la philosophie une instance morale, et ce, de par l’articulation qu’il établit entre éthique et rationalité.Le philosophie Ndumba est conscient de la délicatesse du problème qu’il soulève de par l’intitulé de son article. Il prend soin de se focaliser sur « l’efficacité de l’action du philosophe dans l’organisation politique et sociale de la communauté » et se propose de « montrer que le philosophe politique a un rôle éminemment important dans la société dans la mesure où la philosophie implique savoir et pouvoir et fonctionne comme questionnement sur l’existence en vue de mettre en relief les conditions de possibilité d’une existence sensée » .
Puisqu’il en est ainsi, selon lui, quel est alors le rôle du philosophe politique ? Le philosophe de l’Université Catholique du Congo y répond : « Le rôle du philosophe politique consiste à soumettre l’organisation de la société à l’exigence de fidélité à cette quête d’un sens du vivre-ensemble qui débouchera à l’instauration du règne de la liberté et de la dignité humaine » .
Pour le démontrer, l’auteur argumente en trois temps. Dans un premier temps, il parle de la philosophie comme instance rationnelle ; le deuxième s’attèle à faire de la philosophie une instance politique en articulant entre raison et pouvoir. Le dernier et troisième moment fait de la philosophie une instance morale, et ce, de par l’articulation qu’il établit entre éthique et rationalité. QUEL EST LE RÔLE DU PHILOSOPHE POLITIQUE DANS LA SOCIÉTÉ ?
Débat avec le philosophe Georges NDUMBA
Professeur Ordinaire Abbé Louis MPALA Mbabula
Université de Lubumbashi et Recteur de l’Université de Likasi / Haut-Katanga
Le philosophie Ndumba est conscient de la délicatesse du problème qu’il soulève de par l’intitulé de son article. Il prend soin de se focaliser sur « l’efficacité de l’action du philosophe dans l’organisation politique et sociale de la communauté » et se propose de « montrer que le philosophe politique a un rôle éminemment important dans la société dans la mesure où la philosophie implique savoir et pouvoir et fonctionne comme questionnement sur l’existence en vue de mettre en relief les conditions de possibilité d’une existence sensée » .
Puisqu’il en est ainsi, selon lui, quel est alors le rôle du philosophe politique ? Le philosophe de l’Université Catholique du Congo y répond : « Le rôle du philosophe politique consiste à soumettre l’organisation de la société à l’exigence de fidélité à cette quête d’un sens du vivre-ensemble qui débouchera à l’instauration du règne de la liberté et de la dignité humaine » .
Pour le démontrer, l’auteur argumente en trois temps. Dans un premier temps, il parle de la philosophie comme instance rationnelle ; le deuxième s’attèle à faire de la philosophie une instance politique en articulant entre raison et pouvoir. Le dernier et troisième moment fait de la philosophie une instance morale, et ce, de par l’articulation qu’il établit entre éthique et rationalité.
 
1. Philosophie comme instance rationnelle
Vivant dans une société en déchéance politique, le philosophe, selon Georges Ndumba, aura une attitude régie par «une double exigence de vérité » .
De par son exigence de critique radicale, le philosophe politique reçoit de Georges Ndumba le rôle de « débusquer les manipulations, les illusions, les erreurs, les fausses pistes, les mystifications » . En outre, cette exigence de critique radicale s’en prend aux « attitudes d’intolérance, d’instigation à la violence et à la désobéissance civile » . Par ailleurs, insiste le philosophe Georges Ndumba, le philosophe politique, confronté aux discours politiques de légitimation d’un ordre politique antidémocratique, devra défendre la liberté sous ses différentes formes et expressions . Ceci étant, argue Georges Ndumba, « il [Le philosophe politique] doit s’employer à toujours faire et dire l’unité sensée d’une pluralité donnée » . Le philosophe politique doit empêcher, grâce à l’exigence de critique radicale, l’ « entrée dans un monde parfaitement bloqué » .
Donnant au philosophe le métier de maintenir permanente « la quête d’un sens ouvert du vivre-ensemble des citoyens » , Georges Ndumba invite le philosophe politique à critiquer le sens donné aux faits et aux mots par les hommes politiques lors de leurs discours. Ainsi doit-il s’accrocher à sa tâche de clarification du langage.
De ce fait, opine Georges Ndumba, le philosophe politique se gardera d’être le chantre d’une idéologie politique dont la fonction consiste à « entraîner ses partisans dans l’action et [à] couvrir sous de grands mots les intérêts matériels d’un groupe donné » .
Pour ce faire, s’inspirant de M. Simon, Georges Ndumba propose au philosophe politique la meilleure position, celle d’un observateur survolant l’ensemble du champ de bataille pour avoir des informations de deux camps belligérants. « Ce super-observateur doué de telles connaissances, déclare M. Simon, pourrait faire, sur l’issue de la bataille, des prévisions beaucoup plus précises que n’importe lequel des acteurs réellement engagés dans la lutte » . Est-ce vrai ?
Pour l’exigence de vérité, le philosophe Georges Ndumba se met sur les épaules de Hannah Arendt pour opposer la vérité à la politique, laquelle n’a jamais compté la bonne foi parmi ses vertus politiques et dont les mensonges passent pour des outils nécessaires et légitimes, « non seulement du métier de politicien ou de démagogue, mais aussi de celui d’homme d’Etat » .
Fort du verdict arendtien, Georges Ndumba invite le philosophe politique à demeurer « critique et à rester fidèle à la vérité. Il doit, pour se rendre libre, exige-t-il, se désimpliquer des discours auxquels des lois et des institutions injustes le forcent à s’engager » .
Conscient de l’exigence de vérité, Georges Ndumba interpelle le philosophe politique en l’invitant à être « critique et vrai face à son propre comportement et de faire coïncider son agir avec son dire » .
Cette « auto-surveillance » empêchera au philosophe politique, confirme Georges Ndumba, de ne pas tomber dans les filets du Dogmatisme « qui répète les pensées sans souci de la situation concrète » et du pragmatisme qui flotte « au gré des circonstances parce qu’il n’est plus tenu par un corps de principes qui permet de tracer une ligne ferme au milieu de la diversité des événements » .
2. Philosophie comme instance politique
Le philosophe Georges Ndumba se donne pour tâche, dans cette section ou second temps, d’articuler raison et pouvoir.
Se connaissant comme homme du savoir, le philosophe possède un pouvoir et ses ressources lui permettent de raisonner son savoir, affirme Georges Ndumba .
Eveilleur des consciences devant les défis existentielles de la société et « problématiseur » des solutions proposées aux interrogations existentielles, le philosophe politique, exige Georges Ndumba, a « un devoir de lucidité pour cerner les problèmes dans le contexte politique de son peuple » .
Sa lucidité est renforcée par la tradition philosophique lui proposant plusieurs modèles d’organisation de l’Etat. D’où, il a la responsabilité, pense Georges Ndumba, de « passer ces modèles à l’épreuve de la raison critique afin de proposer un type de pouvoir adapté à la situation de sa société, un pouvoir à même de sauvegarder la dignité de chacun et de promouvoir le développement de tous » . Cela exige, opine Georges Ndumba, que la politique soit comprise comme art et pratique du gouvernement des sociétés humaines. Cependant, la réalité, fait observer Georges Ndumba, nous présente des vicissitudes suite « à l’écart qui existe entre les fins réellement poursuivies et celles publiquement déclarées dans la réglementation de la vie communautaire dans la cité par ceux qui ont un pouvoir politique » .
Cela est dû, conclut Georges Ndumba à la suite de M. Duverger, aux différentes conceptions de la politique : pour les uns, elle est essentiellement une lutte, un combat dont l’issue est le pouvoir dominateur ; pour les autres, elle est « un effort pour faire régner l’ordre et la justice » et dont le pouvoir assurerait l’intérêt général et « le bien commun contre la pression des revendications particulières » .
Réaliste sur cette ambivalence, Georges Ndumba propose au philosophe politique de promouvoir un double intérêt, à savoir l’intérêt théorique (pour bien appréhender les concepts politique et société) et l’intérêt politique (alliant la critique et la théorie pour servir le peuple) .
Que faire face aux turbulences politiques que le monde connaît ? Georges Ndumba répond à la question en invitant le philosophe politique à contribuer à une critique de la vanté du pouvoir qui se manifeste à l’intérieur de tous les systèmes de légitimité sociale dans la mesure où les critiques de validité ont toujours un versant exclusif.
Nous trouvant dans le modèle démocratique comme le régime le plus acceptable et le plus accepté, car offrant une mise en commun, et ce grâce à la discussion publique, Georges Ndumba noud faire voir la Démocratie comme Logocratie. Le philosophe politique doit s’interroger sur « les préalables de ces régimes démocratiques qui basent leur fonctionnement dans l’articulation du consensus et du conflit à travers une délibération publique ».
Georges Ndumba invite le philosophe politique à « soupçonner » le consensus qui peut être inexistant ou une supercherie ou une trahison.
En outre, Georges Ndumba, par une question oratoire, pense que le philosophe politique ne doit pas se limiter à critiquer et à élucider les problèmes politiques de manière impersonnelle. Voilà qui le conduit à parler de la philosophie comme instance morale.
3. Philosophie comme instance morale
Le rapport entre la politique et la morale, nous renseigne Georges Ndumba, a pris de l’ampleur depuis l’époque moderne. Il fait remarquer, par ailleurs, que ce rapport n’a pas une même appréciation chez les philosophes. Pour Machiavel, selon le philosophe de l’UCC, la politique est autonome par rapport à la morale . Kant distingue la politique de la morale tout en insistant sur « l’interaction entre éthique et politique » . Que dire de Hegel ? Pour ce dernier, l’Etat est la source de la morale. Max Weber préfère parler de l’éthique faible pendant que Rosmini soutient une morale transpolitique .
Ces différents rapports de la politique à la morale étant établis chez certains philosophe, Georges Ndumba assigne au philosophe politique la position de « s’engager de manière concrète de façon à faire voir qu’il est rationnel d’être juste » . Ceci conduit le philosophe politique à ne pas être « en même temps un philosophe politicien » . Jalousie de l’autonomie de chaque activité exige ! Et en outre, il argumente en ces termes : « Le philosophe politique doit connaître en toute lucidité l’abîme qui sépare la responsabilité du penseur politique qu’il est de celle de l’homme politique qu’il sait ne pas être quand il fait de la philosophie politique » .
De tout ce qui précède, le philosophe Georges Ndumba se résume : le philosophe politique rechercha par sa réflexion critique « à mettre en relief les grandes interrogations de sa société et de proposer des voies et moyens de faire face à ces interrogations en vue d’une société organisée. Pour cela, conclut-il, il ne doit pas être nécessairement un professionnel de la politique » .
Débat
Une année après la publication de cet article, je devenais l’étudiant du philosophe Georges Ndumba que je continue à appeler affectueusement MAITRE. Cependant il n’est pas exclu de discuter ou de débattre avec mon Maître, car le débat continue toujours en dehors de l’auditoire et il affectionne le débat.
A mon humble avis, cet article est une FOI PHILOSOPHIQUE ou une AUTOBIOGRAPHIE PHILOSOPHIQUE de ce que fut une partie de sa vie comme Philosophe politique sans être Philosophe politicien. A ma question Qui est philosophe politique ? Je répondrais : Georges Ndumba ou mieux, qui veut être philosophe politique doit suivre le modèle présenté par Georges Ndumba dans son article.
Cependant j’aimerais m’appesantir sur la teneur de son article qui reste toujours actuel, car les Intellectuels organiques (termes d’Antonio Gramsci) existent toujours et ont toujours existé et existeront toujours.
Parler du philosophe politique revient à discuter sur le rôle et le sens d’être du philosophe. Ici, pas n’importe quel philosophe ! Il s’agit du philosophe politique et en ne parlant que de lui, le philosophe Ndumba a le mérite de gagner en profondeur.
La déchéance politique de la société n’est pas à démontrer. Exiger du philosophe politique ou de tout philosophe une critique radicale et une exigence de vérité revient à rappeler au philosophe les « vertus » liées à sa vocation. Coup de chapeau au philosophe Georges Ndumba ! Ces « vertus », à dire vrai, sont recommandables à tout homme raisonnable et elles ne sont pas une exclusivité du philosophe. Cela relève du bon sens.
Débusquer les manipulations, les illusions, les erreurs, les fausses pistes, les mystifications n’est pas l’apanage exclusif du philosophe politique. Cela fait partie de l’éducation politique que tout parti politique, par exemple, doit assurer à ses membres. C’est un des domaines de l’idéologie. En fait, quand Antonio Gramsci parle de l’intellectuel organique, il pense sans doute au philosophe politique face à un autre philosophe politique traditionnel. Ce dernier appartient à l’ancien pouvoir et ne voudra pas que le nouveau pouvoir aille de l’avant sans se faire copter. A dire vrai, le champ politique est un champ de bataille des idéologies se transformant, souvent, en champ de bataille physique.
Contrairement à ce qu’affirme notre Maître Georges Ndumba, tout homme est un animal idéologique et l’on est toujours chantre de son idéologie. Et c’est toujours l’idéologie de l’autre qui est mauvaise. Aussi longtemps qu’on est au pouvoir ou et qu’on a le pouvoir, on se dit qu’on n’a pas d’idéologie. Pourquoi cette attitude ? C’est parce que, depuis Karl Marx, l’idéologie a une mauvaise presse ou une connotation négative. Et pourtant l’on en a toujours besoin.
En outre, mon Maître Georges Ndumba partage l’idée de son Maître Simon, l’idée selon laquelle le philosophe politique est « un observateur qui survolerait l’ensemble du champ de bataille et qui aurait connaissance des informations parvenant aux deux états-majors ainsi que des projets élaborés par ceux-ci en fonction de la manière dont ils perçoivent le champ de bataille ». Qu’en penser ?
A mon humble avis, je soutiendrais que le philosophe est un observateur engagé comme le dirait Raymond Aron. Il n’est pas un « rapporteur et reporteur de guerre ». La philosophie étant un champ de bataille (Kampfplatz) comme le souligne Emmanuel Kant, le philosophe est toujours au front et se bat avec ses armes intellectuelles et réajuste toujours ses tirs tout en argumentant ses positions raisonnées.
Ceci étant, d’aucuns comprendraient qu’il n’y a pas de philosophie neutre. L’on parle toujours à partir d’un lieu théorique et pratique donné, précise Louis Althusser 1( Althusser 2 est celui qui a rebroussé chemin en confessant orbi et urbi qu’il a prêté à Karl Marx sa propre philosophie).
Bref, le philosophe politique n’est pas un « super-observateur dont les connaissances lui permettrait, sur l’issue de la bataille, des prévisions beaucoup plus précises que n’importe lequel des acteurs réellement engagés dans la lutte ».
S’il en étant réellement ainsi, le philosophe politique serait toujours le conseiller spécial en matière de guerre. Et pourtant, il en est autrement. Le champ de bataille physique est différent de celui des idées. La détermination, le zèle patriotique, etc. peuvent venir à bout de toute armée moderne et bien équipée. L’histoire de Masada est un exemple : aussi longtemps qu’un soldat pourra suivre, la guerre n’est pas encore terminée si ce n’est la bataille. Et Jonas Savimbi aurait affirmé qu’épargner l’ennemi, c’est prolonger la guerre.
Qu’à celle ne tienne ! Les fils des « vaincus » ruminent toujours la vengeance. Ceci n’est pas toujours le cas avec la « bataille philosophique ».
Que dire de l’exigence de vérité ? En politique, il arrive que la vérité soit de mon côté et le mensonge de l’autre côté. Oui, Georges Ndumba a raison d’inviter le philosophe politique à éviter et le dogmatisme et le pragmatisme. Oui, l’équilibre de l’esprit est requis.
Soit dit en passant que l’Homme d’Etat, selon moi, n’est pas à confondre à un politicien. Le premier a des comptes à rendre à sa communauté et il est prêt à démissionner quand il se rend compte qu’il risque de trahir son peuple. Le mensonge n’est pas son lot contrairement au dernier. Ainsi je m’inscris en faux contre Hannah Arendt quant à ce.
Cependant Georges Ndumba ne doit jamais oublier que l’être humain est aussi et toujours un homo ideologicus. Le dogmatisme et le pragmatisme font partie de son être sentimental, émotionnel. En lui le rationnel et le raisonnable ne se conjuguent pas toujours au temps de l’harmonie.
 
Que penser de la philosophie comme instance politiqué ?
En son temps, Louis Althusser 1 disait que la philosophie est liée à la politique comme les lèvres aux dents. Et Georges Ndumba ne dit pas le contraire quand il articule raison et pouvoir. Qu’est-ce à dire ? Le philosophe Georges Ndumba pense que le philosophe est l’homme du savoir et de ce fait, il possède le pouvoir, argumente-t-il. Il a raison, mais cela sent du Platon. Le philosophe n’est pas l’unique homme à posséder le savoir et le pouvoir. Il n’est pas le seul Eveilleur des consciences, car tout homme est à même de proposer des solutions selon sa culture intellectuelle, son contexte, etc. Je sais que pour certains problèmes, il y a des experts et le philosophe n’est pas expert en tout.
De par son expertise, il doit promouvoir l’intérêt théorique et politique, nous dit Georges Ndumba. Il a raison, la démocratie étant logocratie, le philosophe s’interrogera sur les préalables de ce régime. Oui, mais la démocratie est aussi bonne gouvernance ou mieux « Bonagouvernacratie ». Je suis conscient qu’elle va au-delà de logocratie et Bonagouvernacratie, car il y a d’autres paramètres dont on doit tenir compte dont l’éducation civique de la population (- passer du peuple plethos au peuple demos), le climat politique mondial (refus du néocolonialisme et refus d’être sous tutelle des multinationales, etc.), etc.
Bref, le philosophe est invité à demeurer un homme politique averti et par ses essais / erreurs, et par son observation et par sa culture personnelle toujours mise à jour.
La philosophie serait-elle une instance morale ? Quel rapport entretient-elle avec la morale ? Les réponses dépendent d’un philosophe à un autre.
Pour Georges Ndumba, la position du philosophe politique consiste à « s’engager de manière concrète de façon à faire voir qu’il est rationnel d’être juste ». C’est l’idéal, toutefois reconnaissons que tout homme comme tout philosophe vit la logique du contradictoire qui unit le rationnel à l’émotionnel, la raison au sentiment, etc. Saint Paul n’a -t-il pas raison de s’autocritiquer en faisant voir que le bien qu’il voit, il ne le fait pas et se retrouve en train de faire le mal ? c’est le « paradoxe existentiel » que le philosophe expérimente comme tout homme venant en ce monde.
A la fin de son article, mon Maître Ndumba a délié sa langue : « (…) il n’est pas conseillé, à notre avis, se prononce-t-il, qu’un philosophe politique soit en même temps un philosophe politicien ». C’est cela qu’il a refusé d’être personnellement dans sa vie. Son avis vaut pour lui et personne ne peut le lui contester, cependant il n’est pas interdit d’exercer les deux professions en même temps. Néanmoins le réalisme conseille le philosophe politique à ne pas se transformer en philosophe politicien. C’est à ses risques et périls. L’exil, la prison, la torture physique et spirituelle, la déception, etc. l’attendent au tournant de tout pouvoir. Cependant qui ne risque rien n’a rien, dit-on. Faut-il risquer son honneur philosophique ? A chacun sa réponse. La mienne est celle-ci : il faut quitter le pouvoir avant qu’il ne vous quitte.
De tout ce qui précède, je remercie mon Maître Georges Ndumba qui m’a remis dans son auditoire pour discuter comme jadis. Sa tolérance devant les critiques de se étudiants m’a toujours édifié.Professeur Grison-Trésor KAKUMBI Belumba (dir), De la démocratie participativo-prosôponiste chez Louis MPALA Mbabula. Pour quelle éducation électorale sur base de la parémie ?2022-10-02T10:01:59+00:00tag:www.louis-mpala.com,2022-10-02:/342Abbé Louis MpalaQui plus est, ce philosophe congolais ne se limite pas à une position criticiste, mais propose comme un intellectuel d’un grand calibre une alternative, mieux une amélioration à cette démocratie torturée, il est question de la démocratie participativo-prosôponiste. Dans cette forme de gouverner, les citoyens sont appelés à faire ressortir ce qu’il y a de meilleur en eux en participant aux débats socio-politiques. A cette fin, il n’est nul doute qu’il faille éduquer le peuple et ses futurs gouvernants, car c’est par le truchement de l’éducation qu’on fait venir à la lumière ce qu’il y a de meilleur en nous. Ladite tâche contribue significativement à la conscientisation de la masse populaire. C’est à cette échelle que la parémie, la prosopopée ou le proverbe urge. La parémie ou la prosopopée se veut ici un conseil de sagesse politique et populaire attribuée aux ancêtres anonymes, fruit de leurs expériences de vie d’où l’adage : « l’expérience m’a rendu sage ». Ce sont généralement des courtes formules imagées et figurées.
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">Qui plus est, ce philosophe congolais ne se limite pas à une position criticiste, mais propose comme un intellectuel d’un grand calibre une alternative, mieux une amélioration à cette démocratie torturée, il est question de la démocratie participativo-prosôponiste. Dans cette forme de gouverner, les citoyens sont appelés à faire ressortir ce qu’il y a de meilleur en eux en participant aux débats socio-politiques. A cette fin, il n’est nul doute qu’il faille éduquer le peuple et ses futurs gouvernants, car c’est par le truchement de l’éducation qu’on fait venir à la lumière ce qu’il y a de meilleur en nous. Ladite tâche contribue significativement à la conscientisation de la masse populaire. C’est à cette échelle que la parémie, la prosopopée ou le proverbe urge. La parémie ou la prosopopée se veut ici un conseil de sagesse politique et populaire attribuée aux ancêtres anonymes, fruit de leurs expériences de vie d’où l’adage : « l’expérience m’a rendu sage ». Ce sont généralement des courtes formules imagées et figurées.</span></p>
<!--[if gte mso 9]><xml>
<o:OfficeDocumentSettings>
<o:AllowPNG />
</o:OfficeDocumentSettings>
</xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml>
<w:WordDocument>
<w:View>Normal</w:View>
<w:Zoom>0</w:Zoom>
<w:TrackMoves />
<w:TrackFormatting />
<w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone>
<w:PunctuationKerning />
<w:ValidateAgainstSchemas />
<w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid>
<w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent>
<w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText>
<w:DoNotPromoteQF />
<w:LidThemeOther>FR</w:LidThemeOther>
<w:LidThemeAsian>X-NONE</w:LidThemeAsian>
<w:LidThemeComplexScript>X-NONE</w:LidThemeComplexScript>
<w:Compatibility>
<w:BreakWrappedTables />
<w:SnapToGridInCell />
<w:WrapTextWithPunct />
<w:UseAsianBreakRules />
<w:DontGrowAutofit />
<w:SplitPgBreakAndParaMark />
<w:EnableOpenTypeKerning />
<w:DontFlipMirrorIndents />
<w:OverrideTableStyleHps />
</w:Compatibility>
<m:mathPr>
<m:mathFont m:val="Cambria Math" />
<m:brkBin m:val="before" />
<m:brkBinSub m:val="--" />
<m:smallFrac m:val="off" />
<m:dispDef />
<m:lMargin m:val="0" />
<m:rMargin m:val="0" />
<m:defJc m:val="centerGroup" />
<m:wrapIndent m:val="1440" />
<m:intLim m:val="subSup" />
<m:naryLim m:val="undOvr" />
</m:mathPr></w:WordDocument>
</xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml>
<w:LatentStyles DefLockedState="false" DefUnhideWhenUsed="true"
DefSemiHidden="true" DefQFormat="false" DefPriority="99"
LatentStyleCount="267">
<w:LsdException Locked="false" Priority="0" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Normal" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="heading 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 7" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 8" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 9" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 7" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 8" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 9" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="35" QFormat="true" Name="caption" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="10" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Title" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="1" Name="Default Paragraph Font" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="11" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Subtitle" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="22" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Strong" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="20" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Emphasis" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="59" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Table Grid" />
<w:LsdException Locked="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Placeholder Text" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="1" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="No Spacing" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Revision" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="34" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="List Paragraph" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="29" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Quote" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="30" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Intense Quote" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="19" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Subtle Emphasis" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="21" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Intense Emphasis" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="31" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Subtle Reference" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="32" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Intense Reference" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="33" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Book Title" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="37" Name="Bibliography" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" QFormat="true" Name="TOC Heading" />
</w:LatentStyles>
</xml><![endif]--><!--[if gte mso 10]>
<style>
/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name:"Tableau Normal";
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-parent:"";
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin-top:0cm;
mso-para-margin-right:0cm;
mso-para-margin-bottom:10.0pt;
mso-para-margin-left:0cm;
line-height:115%;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family:"Calibri","sans-serif";
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;
mso-bidi-font-family:"Times New Roman";
mso-bidi-theme-font:minor-bidi;
mso-fareast-language:EN-US;}
</style>
<![endif]--> <p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;
margin-bottom:0cm;margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:center;
line-height:normal" align="center"><strong><span style="font-size:12.0pt;font-family:" times="" new="">« De la démocratie participativo-prosôponiste chez Louis MPALA Mbabula. Pour quelle éducation électorale sur base de la parémie ? »</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;
margin-bottom:0cm;margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:center;
line-height:normal" align="center"><strong><span style="font-size:12.0pt;font-family:" times="" new="">Dir. Professeur Grison-Trésor KAKUMBI Belumba,</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:normal"><em><span style="font-size:12.0pt;font-family:" times="" new="">Orateur</span></em><span style="font-size:12.0pt;font-family:" times="" new=""> : Jean-Paul NGABU NDJALE, étudiant L2 philosophie, <em>Modératrice</em> : Pascaline Muswamba, étudiante L2 Langues et Affaires ; <em>Discutant</em> : Pierre LOKATIKALA, étudiant L2 philosophie<a style="mso-footnote-id:ftn1" href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;line-height:115%;
mso-fareast-font-family:Calibri;mso-fareast-theme-font:minor-latin;mso-ansi-language:
FR;mso-fareast-language:EN-US;mso-bidi-language:AR-SA">[1]</span></span></span></span></a>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:normal"><span style="font-size:12.0pt;font-family:" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:normal"><span style="font-size:12.0pt;font-family:" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:normal"><span style="font-size:12.0pt;font-family:" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoListParagraph" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:
0cm;margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-add-space:auto;text-align:justify;
text-indent:-36.0pt;line-height:150%;mso-list:l1 level1 lfo2"><strong><span style="mso-list:Ignore">I.<span style="font:7.0pt " times="" new=""> </span></span></strong><strong>De la démocratie participativo-prosôponist</strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">Dans ce titre, issu de celui d’un livre, Louis Mpala, philosophe congolais, dans sa quête intellectuelle, s’est penché sur une manière de gouverner qui s’origine dans la Grèce Antique et qui se libéralise ou prend de l’élan aux environs de la fin du XX<sup>è</sup>S sur les ruines du communisme soviétique.<span style="mso-spacerun:yes"> </span>Il s’agit, en effet, de la démocratie et à proprement parler, de celle représentative. Dès son début, elle s’est constituée en unique pan ou horizon politique qui repose sur la liberté, les droits humains, la bonne gouvernance, le progrès social et la prospérité économique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">Ceci dit, comme chacun sait, la démocratie, depuis le discours historique de Lincoln à Gettysburg, est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. A la lumière de cette définition, l’on voit bien limpidement que le peuple est placé sur le trône du souverain. Ce dernier exerce son pouvoir à travers les élections pour la formation du gouvernement chargé de gérer la chose publique et le référendum sur l’initiative de la classe dirigeante pour la caution ou désapprobation d’une mesure que l’autorité envisage de prendre. Dans ses principes, cette démocratie offre aussi un espace public de la communication politique à l’image de l’<em style="mso-bidi-font-style:
normal">ecclesia</em> grecque. En ce sens, aujourd’hui, nous avons les médias et bien évidemment, cet espace devrait s’élargir comme celui d’argumentation libre et populaire, car le peuple est capable d’avoir un avis constructif contrairement à ce que pensent certaines élites. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">Cette question de l’espace public théorisée par<span style="mso-spacerun:yes"> </span>Kant, Habermas et certains communicologues est idéalement un espace intermédiaire entre la société civile et l’Etat ; où les citoyens peuvent s’exprimer en se défaisant des préjugés de supériorité ou d’infériorité avec franchise sur la gestion de la cité et ainsi, reprendre un peu de leur souveraineté, d’avoir un mot à placer pour contredire ou encourager le gouvernement sans craindre pour leur vie ou celle de leur entourage comme dans une timocratie (un gouvernement où l’on dirigerait en faisant peur) et de ce fait, changer le cours des choses grâce à l’argument le meilleur. Mais il est quasiment un consensus qu’il existait déjà dans nos sociétés africaines un espace public où la liberté des points de vue des citoyens était respectée pour une correcte gestion. Il s’agit de la palabre africaine. Dommage qu’elle soit en souffrance aujourd’hui.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">Par conséquent, l’on constate que le besoin d’un espace public décloisonné ou ouvert est encore plus prégnant dans l’état actuel de nos démocraties. Car la pire crainte de Rousseau s’installe sans encombre. Tout en étant d’accord avec l’inéluctabilité des représentants, nous voudrions dire ici le fait qu’on ne peut pas s’en passer, il dit dans le <em style="mso-bidi-font-style:normal">Contrat social</em> : « A l’instant qu’un peuple se donne des représentants, il n’est plus libre, il n’existe plus ». </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">Mais le veilleur et éveilleur la raison et la conscience Louis Mpala pense la césure ou la rupture entre les citoyens et les représentants à travers une critique des élections. En effet, les représentants à qui le peuple procure son pouvoir s’autonomisent et s’érigent en une classe particulière pour dominer, dompter et trahir son souverain. Ainsi, la démocratie devient peu à peu un pouvoir du peuple par ses représentants contre le peuple. Même la miette de pouvoir dont devrait jouir le peuple lui est retiré. Les élections sont transformées par les politiques en un banditisme électoral, presque en un coup d’Etat contre le peuple plutôt que d’être une compétition loyale.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">Qui plus est, ce philosophe congolais ne se limite pas à une position criticiste, mais propose comme un intellectuel d’un grand calibre une alternative, mieux une amélioration à cette démocratie torturée, il est question de la démocratie participativo-prosôponiste. Dans cette forme de gouverner, les citoyens sont appelés à faire ressortir ce qu’il y a de meilleur en eux en participant aux débats socio-politiques. A cette fin, il n’est nul doute qu’il faille éduquer le peuple et ses futurs gouvernants, car c’est par le truchement de l’éducation qu’on fait venir à la lumière ce qu’il y a de meilleur en nous. Ladite tâche contribue significativement à la conscientisation de la masse populaire. C’est à cette échelle que la parémie, la prosopopée ou le proverbe urge. La parémie ou la prosopopée se veut ici un conseil de sagesse politique et populaire attribuée aux ancêtres anonymes, fruit de leurs expériences de vie d’où l’adage : « l’expérience m’a rendu sage ». Ce sont généralement des courtes formules imagées et figurées.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">Ce proverbe utilisé est d’une grande importance sociale, il est une arme de guerre dans la palabre, un matériel didactique, un instrument de réconciliation, etc. Issus de l’expérience éprouvée par les anciens, ils sont érigés sur le principe selon lequel les événements se ressemblent et de ce fait même, on doit s’en inspirer soit pour réussir sa vie soit pour échouer. Ils sont donc un berceau des valeurs en vue d’un certain comportement à adopter dans la société.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:5.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoListParagraph" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:
0cm;margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-add-space:auto;text-align:justify;
text-indent:-36.0pt;line-height:150%;mso-list:l1 level1 lfo2"><strong><span style="mso-list:Ignore">II.<span style="font:7.0pt " times="" new=""> </span></span></strong><strong>L’éducation électorale sur base de la parémie </strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">Il sied de préciser que la parémie n’a pas que la fonction ornementale du discours mais bien plutôt épistémologique pour asseoir la raison et le raisonnable dans une question donnée. Et Louis Mpala en fin gardien des valeurs ancestrales, en fait bon usage pour nous tracer le tracé de la philosophie de l’éducation électorale à même de garantir une démocratie participativo-prosoponiste à même de resituer le poids ontologique de la souveraineté du peuple et donc de son mieux-être.<span style="mso-spacerun:yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><strong><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">a. Pour l’éducation des électeurs, l’on peut par exemple citer comme proverbes :</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">- « Ce n’est pas le jour du combat qu’on aiguise sa lance » : Cela veut dire qu’il faut se préparer aux élections en s’armant intellectuellement.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">- « C’est d’abord à l’intérieur de la maison qu’il fait nuit » : il s’agit d’un appel à l’autocritique, à la sortie du tribalisme qui ronge nos combats politiques, …</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">- « La crête du coq ne fond pas dans la soupe et même si la pluie frappe le piment, sa virulence ne diminue pas » : les électeurs doivent être comme le piment et la crête du coq en étant incorruptibles par les candidats opportunistes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">- « Si le fou enlève son caleçon, on n’enlève pas le sien pour l’imiter » ou « Si l’aile du papillon est percée, il ne s’envole pas » : C’est dire qu’il faut désavouer quelqu’un, fût-il de notre tribu, qui s’est illustré par une mauvaise gestion dans les anciennes responsabilités politiques.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">- « C’est quand il y a des poules dans la case d’un malade que les féticheurs ont les yeux sur lui » : C’est un appel à la prudence, car les projets politiques sont la plupart de temps mensongers, ils visent juste être élus pour piller nos biens. Il faut donc un choix éclairé et réaliste des candidats, car c’est d’eux que dépend la survie de la nation.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:5.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoListParagraph" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:
0cm;margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-add-space:auto;text-align:justify;
text-indent:-18.0pt;line-height:150%;mso-list:l2 level1 lfo3"><strong><span style="mso-list:Ignore">b.<span style="font:7.0pt " times="" new=""> </span></span></strong><strong>Pour l’éducation des dirigeants :</strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">Sur ce point, le Professeur Ordinaire Abbé Louis Mpala propose, pour ne rien laisser dans l’obscurité, d’innombrables conseils de la bonne gouvernance aux leaders et futurs leaders en s’appuyant toujours sur une approche parémiologique. Dans ce sillage, voici un des proverbes : « Ukila na kipofu, usimushike mkono ». Cela veut dire que si tu manges avec un aveugle, ne lui prends pas la main. Ne l’empêche pas de puiser au plat ou ne le trompe pas. Cependant, toujours est-il que venant du peuple, les conseils susmentionnés doivent également les former et surtout, les interpeller pour ne pas transformer le souverain en victime.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%;
tab-stops:36.0pt"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new=""><span style="mso-tab-count:1"> </span>Par ailleurs, il est besoin de rappeler que la démocratie participativo-prosôponiste repose foncièrement sur la perception tempelsienne de la rencontre, cette dernière étant le lieu de la responsabilité du renforcement de l’être de l’autre. Autrement dit, une vie interpersonnelle est nécessaire pour l’accomplissement de notre être. Ainsi, cette démocratie a pour substrat la participation comprise comme une mise en valeur des idées ou des projets du peuple par le truchement du dialogue et du colloque. Bien plus, sa prosôponité réside en ce que la personne (<em style="mso-bidi-font-style:normal">Prosôpon</em> en grec) y est l’élément nucléaire, mieux l’horizon indépassable et non, un moyen englué dans la chaine du néolibéralisme et dont se jouent à volonté les intérêts du marché.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">Sur fond de ce qui précède, l’estimé penseur Louis Mpala, met en exergue un système global (socio-politico-économique) tissé de la base vers le sommet dont le seul but est de panser les gangrènes de la démocratie représentative en <em style="mso-bidi-font-style:normal">resouverainisant</em> davantage le peuple. Ceux qui pensent que cette idée est une utopie, qu’une autre démocratie, beaucoup plus épurée, ne pourrait aucunement exister se trompent déjà lourdement. L’on sait aujourd’hui que de l’autre côté de l’Atlantique, dans une ville du Brésil, cette démocratie participativo-prosôponiste fleurit depuis des années et où tout est régulé par la participation au profit de la personne par l’entremise des dirigeants. Il s’agit du modèle ô combien attractif du Porto Alegre.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:5.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><strong><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">Pour (ne pas) conclure</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">En définitive, l’on doit bien avouer que la proposition participativo-prosôponiste prônée par le professeur Abbé Louis Mpala, l’actuel Recteur de l’Université de Likasi, remet dans une proportion notable la politique au cœur ou au centre du village. C’est, en résumé, un nouvel horizon à expérimenter pour les congolais en particulier et pour les africains en général dans un monde qui se dissout de plus en plus dans l’Occident capitaliste. Même si Rousseau est pessimiste en croyant que « la démocratie ne conviendrait qu’à un peuple de Dieu », il serait heureux de revoir dans une certaine mesure sa position en écoutant la sagesse qui coule de la barbe du <em>Mwami</em> Louis Mpala. Vivement que les électeurs et nos leaders s’en imprègnent. Pour avoir lu son livre, sur recommandation du Professeur Grison-Trésor KAKUMBI Belumba, nous vous le conseillons comme celui de chevet parce que nous avons découvert le lait et le miel pour le succès d’une politique démocratique adaptée.<span style="mso-spacerun:yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:36.0pt;
line-height:150%"><span style="font-size:5.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;
margin-bottom:0cm;margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:center;
line-height:150%" align="center"><strong><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">QUELQUES QUESTIONS POSEES A LA SUITE DE LA PRESENTATION DE LA REFLEXION MPALAIENNE SUR LA DEMOCRATIE</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;
margin-bottom:0cm;margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:center;
line-height:150%" align="center"><strong><span style="font-size:5.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new=""> </span></strong></p>
<p class="MsoListParagraph" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:
0cm;margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-add-space:auto;text-align:justify;
text-indent:-4.5pt;line-height:150%;mso-list:l0 level1 lfo1;tab-stops:13.5pt"><strong><span style="mso-list:Ignore">1.<span style="font:7.0pt " times="" new=""> </span></span></strong><strong>Dorcas MULAMBA, étudiante L2 Langues et Affaires (FLSH /UNIKIS)</strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">Dans sa réaction, elle opine qu’il est difficile de mettre en œuvre le système participativo-prosôponiste. Cela, d’autant plus que le peuple vit dans une misère noire. Tout ce à quoi il pense, c’est comment nouer les deux bouts de la journée. En proie à cette précarité relative au besoin primaire, le peuple devient de plus en plus crédule, domptable voire naïf en telle enseigne qu’il est conduit par l’instinct de survie à se plier à toutes les démagogies, à tronquer sa voix contre quelques tubercules de manioc ou des mesurettes de haricots, ... Du reste, cette sinistre situation dépeinte se retrouve tissée dans un nœud inextricable d’autres problèmes, en l’occurrence l’inflation toujours galopante, la guerre quotidienne avec ses corollaires, … D’où, sa préoccupation : <strong>Comment peut-on éduquer un peuple affamé dans un climat compliqué à la responsabilité élective ?</strong></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:5.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><strong><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">2. Jean-Pierre NGILIMA, étudiant L2 Philosophie (FLSH /UNIKIS)</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">Tout en connaissant la situation quasi-chaotique de notre pays issue des causes à géométrie variable, il constate sans ambages que le tribalisme dans le chef du peuple, pour ne citer que celui-ci, et l’abus du mandat par les élus placent l’espace politique congolais dans une situation inconfortable, mieux dans une impasse. Ainsi, cet étudiant en Philosophie voudrait dans un premier temps savoir <strong>: Est-ce que l’application du système participativo-prosôponiste pour la gestion de la chose publique peut déboucher sur une quelconque utilité ou changer la donne ? </strong>Et dans un second temps : <strong>Ce système se suffit-il pour constituer une thérapie afin de panser la démocratie représentative ?</strong></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:5.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><strong><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">3. Emmanuel SHAKO de L2 Philosophie (FLSH /UNIKIS)</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">Il se déclare impressionné par l’approche assez originale du vaillant Professeur Ordinaire Abbé Louis MPALA pour éluder les vices liés au « fait démocratique » dans ce pays, la RDC.<span style="mso-spacerun:yes"> </span>Il se demande cependant : Pendant l’interstice de temps séparant l’éducation du peuple de l’effectivité de son usage (celui de l’éducation par approche parémiologique), que fera-t-on ? Continuera-t-on dans le statu quo ? Qui plus est, il argue qu’a priori, peu importe la participation populaire à la gestion de la chose publique, la ségrégation ou l’institution des classes sera inéluctable. Un groupe finira par prendre le dessus et l’autre sera ostracisé ou inaudible dans l’espace public. <strong>D’où, de peur de tomber dans un cercle vicieux, quelle perspective peut-on envisager pour réconcilier les classes ?</strong></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">Il ne se limite pas à ces inquiétudes coulées en question, mais il propose également une mesure palliative aux écueils de la démocratie représentative. Il ne va pas par le dos de la cuillère en suggérant l’installation d’une dictature avec à la tête un homme bon (fût-il prétendument) ayant un pouvoir absolu. Est-ce le Roi philosophe ou le philosophe roi de Platon ou le Léviathan de Thomas Hobbes se demande le philosophe de l’éducation Grison-Trésor Kakumbi avec d’humour ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:5.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><strong><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">4. Justin VUSANGA, étudiant L2 Langues et littérature africaines (FLSH /UNIKIS)</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">Pour celui-ci, il y a lieu d’énoncer que l’inadaptabilité du système démocratique à l’Afrique peut être due à la non-inculturation de la démocratie telle qu’imposée par l’Occident. Ainsi, ne peut-on pas penser à un mixage harmonieux de la démocratie représentative avec la monarchie à l’africaine ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:5.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><strong><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">5. Assistant Alphonse TSHONGOKEA (Philosophe)</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">Il émet un doute quant à l’efficacité d’une participation populaire à grande échelle aux décisions politiques. Pour conforter sa position, il s’adosse à Platon pour mettre en relief les aspérités liées à ce genre de projet pour la gestion de la chose publique. Par ailleurs, il constate comme le professeur Louis Mpala que l’élection a perdu beaucoup de sa valeur si bien que le peuple souverain ne se reconnait pas très souvent dans les décisions politiques. Par conséquent, désemparé, le peuple se rend régulièrement compte que ses élites ne sont pas à la hauteur de la mission leur assignée. En ce sens, pour ce brillant Assistant de l’Université de Kisangani, la démocratie plébiscitée comme étant la forme de gouvernement la moins mauvaise accuse des limites qui rendent d’aucuns dubitatifs sur la véracité de cette affirmation. Ceci dit, pourrait-on, souligne-t-il, trouver une forme de gouvernement réellement meilleure au monde ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">Cette question lui sert de tremplin pour en poser une autre qui, subtilement, constitue une proposition. Comme l’étudiant Emmanuel cité en sus, il se demande s’il ne serait pas préférable d’installer un bon dictateur au sommet de l’Etat. En revanche, contrairement à l’étudiant, il explique que son pouvoir devra être encadré, comme ce fût autrefois le cas dans nos sociétés traditionnelles, par des conseillers investis de certaines prérogatives pour éviter des abus.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:5.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><strong><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">6. Jean-Paul NGABU, étudiant L2 Philosophie (FLSH /UNIKIS)</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">Il exprime toute son admiration à l’égard de l’éminent Professeur Ordinaire Abbé Louis<span style="mso-spacerun:yes"> </span>MPALA pour son autopsie de la démocratie représentative et les propositions pour en parer les excès. Cependant, en rapport avec la démocratie participativo-prosôponiste qui met la personne au centre et la fait participer à la gestion de la chose publique, l’étudiant se demande si l’Etat congolais n’est pas assez grand pour initier un régime de cet acabit. Cela, il le stipule au regard de la petitesse géographique de Porto Alegre où ce système fait flores aujourd’hui. En même temps, vu l’autonomie que cette démocratie accorde aux structures décentralisées, il suggère qu’on y réfléchisse par absurde : <strong>Prétextons que ce type de démocratie soit appliqué en RDC ; dès lors, le risque de sécession ou de la balkanisation n’augmente-t-il pas considérablement, surtout dans ce pays où le sentiment d’appartenance à une région prime très souvent sur le patriotisme national ?</strong></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:5.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">Au regard de ce qui précède, les étudiants et assistants du Professeur Grison-Trésor KAKUMBI de l’Université de Kisangani attendent les réponses du Professeur Ordinaire Abbé Louis MPALA Mbabula à leurs préoccupations susmentionnées soit par un texte ou mieux par audio où il est invité au jour et à l’heure de sa disponibilité. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new=""> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;margin-bottom:0cm;
margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:150%"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:" times="" new="">Travail réalisé dans le cadre du cours <em>d’Informatique V appliquée à la recherche scientifique sur Internet</em> du Professeur Grison-Trésor KAKUMBI Belumba pour tous les huit Départements de la Faculté des lettres et Sciences Humaines de l’Université de Kisangani. Les étudiants ont fait la pratique de recherches scientifiques sur internet dans le site Internet du Professeur Ordinaire Louis MPALA Mbabula ; l’un d’eux a présenté le fruit de ses recherches dans les travaux de Louis Mpala. La conférence a eu lieu dans le groupe whatsapp du cours dont ceci constitue le résumé des discussions y afférentes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;
margin-bottom:0cm;margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:right;
line-height:150%" align="right"><span style="font-size:12.0pt;line-height:150%;font-family:
" times="" new="">Fait à Kisangani, le 15 juin 2022</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;
margin-bottom:0cm;margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:center;
line-height:normal" align="center"><strong><u><span style="font-size:12.0pt;font-family:" times="" new="">Sous la Direction du Professeur Grison-Trésor KAKUMBI Belumba</span></u></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:2.0cm;
margin-bottom:0cm;margin-left:2.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:center;
line-height:normal" align="center"><em><span style="font-size:12.0pt;font-family:" times="" new="">Spécialiste en philosophie de l’éducation, philosophie du droit et d’Informatique appliquée à la recherche scientifique</span></em><em><span style="font-size:16.0pt;
font-family:" times="" new=""></span></em></p>
<p class="MsoNormal"> </p>
<div style="mso-element:footnote-list"><br clear="all" /> <hr width="33%" size="1" align="left" />
<div style="mso-element:footnote" id="ftn1">
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;line-height:normal"><a style="mso-footnote-id:ftn1" href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:10.0pt;font-family:" new=""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:10.0pt;line-height:115%;font-family:" new="">[1]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"> </span><span style="font-size:10.0pt;font-family:
" times="" new="">Travail réalisé dans le cadre du cours <em>d’Informatique V appliquée à la recherche scientifique sur Internet</em> du Professeur Grison-Trésor KAKUMBI Belumba pour tous les huit Départements de la Faculté des lettres et Sciences Humaines de l’Université de Kisangani. Les étudiants ont fait la pratique de recherches scientifiques sur internet dans le site Internet du Professeur Ordinaire Louis MPALA Mbabula de l’Université de Lubumbashi; l’un d’eux a présenté le fruit de ses recherches dans les travaux de Louis Mpala dans une conférence en ligne sur whatsapp ténue le lundi 6 juin 2022 entre 19h-21h00</span><span style="font-size:8.0pt;font-family:" times="" new=""> </span><span style="font-size:10.0pt;font-family:" times="" new="">dont ceci constitue le résumé des discussions y afférentes. </span></p>
</div>
</div>
<!--[if gte mso 9]><xml>
<o:OfficeDocumentSettings>
<o:AllowPNG />
</o:OfficeDocumentSettings>
</xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml>
<w:WordDocument>
<w:View>Normal</w:View>
<w:Zoom>0</w:Zoom>
<w:TrackMoves />
<w:TrackFormatting />
<w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone>
<w:PunctuationKerning />
<w:ValidateAgainstSchemas />
<w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid>
<w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent>
<w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText>
<w:DoNotPromoteQF />
<w:LidThemeOther>FR</w:LidThemeOther>
<w:LidThemeAsian>X-NONE</w:LidThemeAsian>
<w:LidThemeComplexScript>X-NONE</w:LidThemeComplexScript>
<w:Compatibility>
<w:BreakWrappedTables />
<w:SnapToGridInCell />
<w:WrapTextWithPunct />
<w:UseAsianBreakRules />
<w:DontGrowAutofit />
<w:SplitPgBreakAndParaMark />
<w:EnableOpenTypeKerning />
<w:DontFlipMirrorIndents />
<w:OverrideTableStyleHps />
</w:Compatibility>
<m:mathPr>
<m:mathFont m:val="Cambria Math" />
<m:brkBin m:val="before" />
<m:brkBinSub m:val="--" />
<m:smallFrac m:val="off" />
<m:dispDef />
<m:lMargin m:val="0" />
<m:rMargin m:val="0" />
<m:defJc m:val="centerGroup" />
<m:wrapIndent m:val="1440" />
<m:intLim m:val="subSup" />
<m:naryLim m:val="undOvr" />
</m:mathPr></w:WordDocument>
</xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml>
<w:LatentStyles DefLockedState="false" DefUnhideWhenUsed="true"
DefSemiHidden="true" DefQFormat="false" DefPriority="99"
LatentStyleCount="267">
<w:LsdException Locked="false" Priority="0" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Normal" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="heading 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 7" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 8" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 9" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 7" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 8" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 9" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="35" QFormat="true" Name="caption" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="10" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Title" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="1" Name="Default Paragraph Font" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="11" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Subtitle" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="22" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Strong" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="20" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Emphasis" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="59" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Table Grid" />
<w:LsdException Locked="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Placeholder Text" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="1" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="No Spacing" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Revision" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="34" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="List Paragraph" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="29" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Quote" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="30" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Intense Quote" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 1" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 2" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 3" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 4" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 5" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 6" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="19" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Subtle Emphasis" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="21" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Intense Emphasis" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="31" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Subtle Reference" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="32" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Intense Reference" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="33" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Book Title" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="37" Name="Bibliography" />
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" QFormat="true" Name="TOC Heading" />
</w:LatentStyles>
</xml><![endif]--><!--[if gte mso 10]>
<style>
/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name:"Tableau Normal";
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-parent:"";
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin-top:0cm;
mso-para-margin-right:0cm;
mso-para-margin-bottom:10.0pt;
mso-para-margin-left:0cm;
line-height:115%;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family:"Calibri","sans-serif";
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;
mso-bidi-font-family:"Times New Roman";
mso-bidi-theme-font:minor-bidi;
mso-fareast-language:EN-US;}
</style>
<![endif]-->