C’est ici que notre auteur voit l’autre face de la rumeur. Vraie ou fausse, la rumeur a du positif : pouvoir servir de moyen pour se connaître (p. 15). En d’autres mots, l’on doit apprendre à « s’auto-évaluer grâce aux rumeurs » (p. 15), du point de vue de ses actions, de son comportement, de ses habitudes. Muni de la méthode phénoménologique, Bernard Ilunga dit que « nos actes nous renvoient l’image assez fidèle de nous-mêmes » (p. 15). Autrement dit, les actes sont l’épiphanie de l’homme, même si ce dernier « est toujours au-delà de ses actes » (p. 11). Ainsi, « il y a beaucoup de sagesse à chercher d’abord notre part de responsabilité dans tout ce qui nous arrive avant de chercher, peut-être à tort, la part des autres » » (p.15), nous conseille-t-il. D’où « le je-m’en-foutisme total, comme règle de conduite devant la rumeur, est une attitude irresponsable » (p. 16), martèle-t-il. Tenons aussi compte de la rumeur, car elle peut « faire fonction de miroir qui réfléchit notre propre image » (p.16). La rumeur, quand elle est vraie, joue aussi le rôle de « sanction sociale de nos actions et de notre comportement dans la cité » (p. 16). La meilleure attitude est « le silence et le sang-froid pour faire face » (p. 16). L’homme n’est-il pas fait pour faire face, et faire face à tout ? (p. 17).

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