Professeur Abbé Louis Mpala

vendredi 7 avril 2023

Le philosophie Ndumba est conscient de la délicatesse du problème qu’il soulève de par l’intitulé de son article. Il prend soin de se focaliser sur « l’efficacité de l’action du philosophe dans l’organisation politique et sociale de la communauté » et se propose de « montrer que le philosophe politique a un rôle éminemment important dans la société dans la mesure où la philosophie implique savoir et pouvoir et fonctionne comme questionnement sur l’existence en vue de mettre en relief les conditions de possibilité d’une existence sensée » . Puisqu’il en est ainsi, selon lui, quel est alors le rôle du philosophe politique ? Le philosophe de l’Université Catholique du Congo y répond : « Le rôle du philosophe politique consiste à soumettre l’organisation de la société à l’exigence de fidélité à cette quête d’un sens du vivre-ensemble qui débouchera à l’instauration du règne de la liberté et de la dignité humaine » . Pour le démontrer, l’auteur argumente en trois temps. Dans un premier temps, il parle de la philosophie comme instance rationnelle ; le deuxième s’attèle à faire de la philosophie une instance politique en articulant entre raison et pouvoir. Le dernier et troisième moment fait de la philosophie une instance morale, et ce, de par l’articulation qu’il établit entre éthique et rationalité.

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dimanche 28 juin 2020

Après avoir longtemps été à l’écoute et à l’école de Marx en obtenant un Diplôme  en Athéisme de l’Université Urbaniana de Rome, une Licence en philosophie à l’Université Catholique du Congo, un DEA et une Thèse en Philosophie de l’Université de Lubumbashi, toujours en travaillant sur Karl Marx, j’en suis sorti avec une conviction : le communisme théorisé et pour lequel Marx a blanchi ses cheveux et sa barbe n’a pas encore eu lieu ; nous sommes encore dans la « préhistoire » selon lui . Nous ne sommes pas encore entrés dans l’Histoire et le Continent histoire de Louis Althusser est encore inhabité. Qu’est-ce à dire ?

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mardi 30 mai 2017

Philosophie africaine/ Revisitation et Actualité socio-politico-économique de "La philosophie bantoue" de Placide TEMPELS Ce texte que je mets en ligne était préparé pour être présenté à l'Université de Kinshasa comme conférence. Comme le colloque n'a pas eu lieu (?), je le partage avec vous que le lisez en ce moment. Il s'inspire de mon livre Lecture matérialiste de « La philosophie bantoue » de P. Tempels face aux mutations socio-politiques en RDC, préface du professeur Mayele Ilo, Lubumbashi, Ed. Mpala, 2000.

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mardi 28 juillet 2015

Notre réflexion porte sur le Découpage, et ce sous l’angle  socio-culturel. Loin de nous, de nous engager dans un débat de « pour » ou « contre » le découpage. Aussi longtemps que le train qui « découpe » sur chaque gare la RD Congo est en marche, il sied de cogiter sur le nouvel ordre du « bien-vivre-ensemble » dans l’ensemble de la RD Congo tout en étant dans les sous-ensembles provinciaux.

Ceci étant, il faut dépassionner le débat tout en tenant compte des arguments. Ceux qui refusent le Découpage au nom du refus du tribalisme, du fait qu’ils parlent à partir d’un lieu théorique et pratique donné, peuvent-ils nous dire en âme et conscience, ce qu’ils ont fait, in concreto, pour éliminer le tribalisme, le favoritisme, le népotisme dans la gestion de la res publica ? Et ceux qui sont pour le Découpage, que cachent-ils derrière leur « tête » ou arguments ? Est-ce le repositionnement ? La revanche ? Ou le ressentiment ? De quel lieu théorique et pratique parlent-ils ? C’est en philosophe de soupçon que nous les interrogeons.

Pour ou contre le Découpage, tournons le regard vers les principes sur lesquels devrait se bâtir la Bonne Gouvernance. Le train a quitté la gare centrale et le 30 juin 2015-sauf imprévu-, il aura traversé toutes les petites gares.

Nous y trouvant dedans, puisque embarqués- malgré nous ? –nous prenons soin de baliser le chemin socio-culturel capable d’engendrer un nouveau modus vivendi, source du « bien-vivre-ensemble » en RDCongo tout en étant dans des identités culturelles provinciales.

Comment créer cette identité culturelle provinciale tout en étant encré dans l’identité nationale ? C’est en voulant répondre à cette question cruciale que notre réflexion aura à juguler les incidences de la tribalité. Point n’est besoin de rappeler que chacun de nous, en RDCongo, conjugue avec la « tribalité »[1], signifiant « le fait tout à fait naturel et, en lui-même, « neutre » (…) d’appartenir à une tribu »[2]. Le Découpage mal compris risque d’engendrer les « incidences » de la tribalité et par-là « il faut entendre ce que les intérêts conscients ou non, les stratégies argumentaires et socio-politiques, les passions, les fixations, les représentations  mentales et les expressions idéologiques-facteurs à considérer comme de second ordre par rapport à la tribalité-nous font faire de ce donné ».[3] Et là où les « incidences de la tribalité » s’expriment, la tribalité se transforme en tribalisme qui fonctionne « tantôt comme un plus grand commun diviseur, tantôt comme un plus petit commun dénominateur, et dans tous les cas, comme un instrument (r) usé de maintien ou d’accroissement de la domination »[4].

Et pour que Découpage ne soit pas égal ou confondu au tribalisme-un plus grand commun diviseur ou/et un plus petit commun dénominateur-, la thèse que défend notre réflexion est celle-ci : le paradigme de la philosophie de la rencontre, servant de fondement de l’émergence de l’identité culturelle provinciale et de l’identité nationale, sera la matrice de « la nouvelle conscience sociale et politique, c’est-à-dire [elle engendrera] un nouvel esprit communautaire fondé sur une fraternité au-delà de la tribu »[5] en partant des tribus.

Pour bien argumenter, notre réflexion se fera en trois temps forts. D’abord nous présenterons le paradigme de la philosophie de la rencontre ; ensuite nous parlerons de l’ethnie et de la tribu comme lieux d’émergence de l’identité culturelle. Enfin, nous nous appesantirons sur la compénétration de l’identité culturelle provinciale et de l’identité culturelle nationale.



[1] Cf. C. DIMANDJA Eluy a Kondo, Un pas vers une nouvelle conscience sociale et politique, dans NORAF volume 3-N°11. Spécial Les incidences de la tribalité, avril, 1988, p. 333.

[2] Ibidem, p. 334.

[3] Ibidem, p. 334.

[4] Ibidem, p. 335.

[5] Ibidem, p. 335. Loin de nous de prôner la suppression des tribus.

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Notre réflexion porte sur le Découpage, et ce sous l’angle  socio-culturel. Loin de nous, de nous engager dans un débat de « pour » ou « contre » le découpage. Aussi longtemps que le train qui « découpe » sur chaque gare la RD Congo est en marche, il sied de cogiter sur le nouvel ordre du « bien-vivre-ensemble » dans l’ensemble de la RD Congo tout en étant dans les sous-ensembles provinciaux.

Ceci étant, il faut dépassionner le débat tout en tenant compte des arguments. Ceux qui refusent le Découpage au nom du refus du tribalisme, du fait qu’ils parlent à partir d’un lieu théorique et pratique donné, peuvent-ils nous dire en âme et conscience, ce qu’ils ont fait, in concreto, pour éliminer le tribalisme, le favoritisme, le népotisme dans la gestion de la res publica ? Et ceux qui sont pour le Découpage, que cachent-ils derrière leur « tête » ou arguments ? Est-ce le repositionnement ? La revanche ? Ou le ressentiment ? De quel lieu théorique et pratique parlent-ils ? C’est en philosophe de soupçon que nous les interrogeons.

Pour ou contre le Découpage, tournons le regard vers les principes sur lesquels devrait se bâtir la Bonne Gouvernance. Le train a quitté la gare centrale et le 30 juin 2015-sauf imprévu-, il aura traversé toutes les petites gares.

Nous y trouvant dedans, puisque embarqués- malgré nous ? –nous prenons soin de baliser le chemin socio-culturel capable d’engendrer un nouveau modus vivendi, source du « bien-vivre-ensemble » en RDCongo tout en étant dans des identités culturelles provinciales.

Comment créer cette identité culturelle provinciale tout en étant encré dans l’identité nationale ? C’est en voulant répondre à cette question cruciale que notre réflexion aura à juguler les incidences de la tribalité. Point n’est besoin de rappeler que chacun de nous, en RDCongo, conjugue avec la « tribalité »[1], signifiant « le fait tout à fait naturel et, en lui-même, « neutre » (…) d’appartenir à une tribu »[2]. Le Découpage mal compris risque d’engendrer les « incidences » de la tribalité et par-là « il faut entendre ce que les intérêts conscients ou non, les stratégies argumentaires et socio-politiques, les passions, les fixations, les représentations  mentales et les expressions idéologiques-facteurs à considérer comme de second ordre par rapport à la tribalité-nous font faire de ce donné ».[3] Et là où les « incidences de la tribalité » s’expriment, la tribalité se transforme en tribalisme qui fonctionne « tantôt comme un plus grand commun diviseur, tantôt comme un plus petit commun dénominateur, et dans tous les cas, comme un instrument (r) usé de maintien ou d’accroissement de la domination »[4].

Et pour que Découpage ne soit pas égal ou confondu au tribalisme-un plus grand commun diviseur ou/et un plus petit commun dénominateur-, la thèse que défend notre réflexion est celle-ci : le paradigme de la philosophie de la rencontre, servant de fondement de l’émergence de l’identité culturelle provinciale et de l’identité nationale, sera la matrice de « la nouvelle conscience sociale et politique, c’est-à-dire [elle engendrera] un nouvel esprit communautaire fondé sur une fraternité au-delà de la tribu »[5] en partant des tribus.

Pour bien argumenter, notre réflexion se fera en trois temps forts. D’abord nous présenterons le paradigme de la philosophie de la rencontre ; ensuite nous parlerons de l’ethnie et de la tribu comme lieux d’émergence de l’identité culturelle. Enfin, nous nous appesantirons sur la compénétration de l’identité culturelle provinciale et de l’identité culturelle nationale.



[1] Cf. C. DIMANDJA Eluy a Kondo, Un pas vers une nouvelle conscience sociale et politique, dans NORAF volume 3-N°11. Spécial Les incidences de la tribalité, avril, 1988, p. 333.

[2] Ibidem, p. 334.

[3] Ibidem, p. 334.

[4] Ibidem, p. 335.

[5] Ibidem, p. 335. Loin de nous de prôner la suppression des tribus.

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Notre réflexion porte sur le paradigme écologique, alternative au paradigme de la mondialisation néolibérale que le Pape François appelle volontiers paradigme techno-économique[1]. Notre maison, heimat, à savoir la TERRE, est menacée et par le fait même nous nous menaçons, car nous sommes comparables à la tortue en train de s’enlever la carapace. Restera-t-elle en vie ? L’heure a sonné où la philosophie doit jouer le rôle que lui confère L. Wittgenstein II, celui de montrer à la mouche la voie de sortie de la bouteille. En effet, de par le paradigme techno-économique, comme une mouche, nous sommes entrés dans une bouteille écologique et il nous faut une voie de sortie sous peine de mourir asphyxiés. La TERRE, notre Mère, est devenue une marchandise avec tout ce qu’elle a, y compris l’être humain. Doit-on laisser perdurer cette marchandisation de la TERRE par la mondialisation néolibérale ? Non. Quelles stratégies doit-on mettre en œuvre pour renverser la vapeur et construire une alternative, le paradigme écologique ? Voilà la question fondamentale qui nous servira de fil rouge conducteur.

De ce qui précède, notre article sera divisé en trois parties. La première aura pour tâche de dire ce que nous entendons par le concept paradigme. La deuxième fera voir comment la mondialisation néolibérale, en tant que paradigme techno-économique, opère et marchandise la TERRE et tout ce qu’elle a, et ce suite à la suprématie du MARCHE. La troisième et dernière partie se voudra être un plaidoyer pour le paradigme écologique, unique chance pour la survie de la TERRE et de tout ce qu’elle renferme.



[1] Cf. PAPE FRANCOIS, Lettre encyclique  Laudato SI’. Sur la sauvegarde de la maison commune, Vaticana, Libreria Editrice, 2015 [en ligne] http://w2.vaticana.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/

papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si. Html (page consultée le 13 juin 2015

 

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mercredi 24 juin 2015

Notre étude avait pour but de faire voir comment la Postmodernité est en train subrepticement de transvaluer les valeurs traditionnelles africaines. Pour atteindre ce but, il nous fallait, d’abord, définir les concepts transvaluation, valeur, tradition , culture  et postmodernité ; ensuite, nous devrions parler de l’éducation traditionnelle africaine (ses différentes formes, ses caractéristiques, ses agents et ses techniques), de différents axes des valeurs traditionnelles africaines  et de la manière dont se fait la transvaluation des valeurs traditionnelles africaines. Enfin, en philosophant à la truelle et non au marteau comme F. Nietzsche, nous étions obligé de nous affronter philosophiquement à F. Nietzsche dont la transvaluation des valeurs morales à l’ère de la Postmodernité est d’actualité. De ce fait, la construction à la truelle d’une nouvelle société africaine susceptible d’être présente au rendez-vous mondial du donner et du recevoir,  exigeait, de notre part, une re-réévaluation des valeurs morales de la Postmodernité. 

 

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samedi 7 mars 2015

LE NEO-TRIBALISME PAR-DELA LE BIEN ET LE MAL POUR UNE CRITIQUE DE LA SOCIETE POSTMODERNE

Mon article se veut  une réflexion sur la Postmodernité dont le Néo-tribalisme conceptualisé par Michel Maffesoli est une des caractéristiques.  En étant un modus  vivendi , le Néo-Tribalisme mite l’institution familiale et crée ses valeurs qui semblent passer outre les notions de bien et de mal. Et cela mérite une critique de la société dite postmoderne. De ce fait, l’article sera subdivisé en quatre parties. La première tentera de donner la signification du concept de postmodernité ; la seconde parlera de la famille traditionnelle et moderne ; la troisième s’appesantira sur le Néo-tribalisme se hissant par-delà le bien et le mal ; la quatrième et dernière partie sera ma critique de la société postmoderne.


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mercredi 17 décembre 2014

A la suite de Platon pour qui le peuple grec est avide de savoir et le peuple égyptien avide de gain, certains philosophes sont parvenus à inventer le mythe du Miracle grec  et ont eu la fortune de trouver certaines personnes qui ont mordu à leur « invention ».  Ainsi  l’Eurocentrisme  a trouvé en eux les hérauts et la colonisation se fit une bonne conscience en apportant, selon elle, la civilisation aux peuples prélogiques qui  n’avaient fait, selon Hegel, « aucun pas dans l’histoire »[1] et qui vivaient, selon toujours Hegel, enveloppés «  dans la couleur noire de la nuit »[2]. Il s’agit des Africains sans doute.

 

 D’autres, se sentant infériorisés, méprisés, injuriés et « irrationalisés », ont levé le bouclier et sont partis en guerre contre l’eurocentrisme au nom de l’Afrocentrisme. Ils ont traité Platon et ses frères de plagiaires et des malhonnêtes intellectuels. Si Thalès, Pythagore, Platon et tutti quanti sont allés étudiés en Egypte  la philosophie et d’autres sciences, cela prouve à suffisance, argumentent-ils, que la philosophie est née en Afrique et plus précisément en Egypte. Ils ne sont pas loin d’un autre mythe, celui du Miracle égyptien. Ils ont aussi trouvé des gens pour croire en leur mythe et forment toute une armée d’intellectuels. Comme on peut le deviner, la philosophie est un champ de bataille d’idées où chaque groupe doit savoir prendre position.

 

Le temps est venu pour nous positionner à notre tour et pour crier haut et fort que la philosophie n’est née ni en Grèce ni en Egypte. Elle est née avec le premier homme et elle a l’âge de l’humanité et non du monde. De ce fait, nous prônons l’Homocentrisme.

 



[1] G.W.F. HEGEL, La philosophie de l’histoire, édition réalisée sous la direction de Myriam Bienenstock, traduction française de Myriam Bienenstock, Christophe Bouton, Jean-Michel Buée, Gilles Marmasse et David Wittmann, appareil critique de Norbert Waszek, Paris, Librairie générale française, 2009, p. 189.

[2] Cf. IDEM,  La raison dans l’histoire, Paris, Editions 10/18, Département d’Univers Poche, trad. K. Papaioannou, 1965 [en ligne] http://www.monde-diplomatique.fr/2007/HEGEL/15275 (page consultée le 20/10/2010).

 

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mercredi 16 juillet 2014

Park nous informe que «dans l’histoire chrétienne, il  y a quatre personnes qui ont des maisons plus grandes et plus belles (…). L’évangéliste américain D.L. Moody, le pasteur britannique John Wesley, un évangéliste italien [nom ?] et un évangéliste coréen pasteur Choi, Gun Nung». Quand commence l’histoire chrétienne ? Le débat est ouvert. La sociologie religieuse prend Paul pour  fondateur du christianisme ; d’autres font commencer le christianisme avec la pentecôte des Apôtres, d’autres avec les croyants nommés chrétiens à Corinthe, d’autres encore avec Jésus lui-même. Bref, retenons Jésus comme le «Foyer» d’où émane la Bonne Nouvelle et auteur duquel se rassemblent les futurs chrétiens. Ainsi, l’histoire chrétienne commence avec lui. Comme le chante feu Alain MOLOTO –Paix à son âme !, la naissance de Jésus marque l’AN ZERO, un nouveau calendrier rythme le nouveau temps. Jésus-Christ est le Maître de temps. Alors, dites-moi, depuis la résurrection de Jésus-Christ, il n’y a que quatre personnes dans le paradis parkien (- passez-moi ce terme)  à avoir des maisons plus grandes et plus belles ? Et les Paul, les Simon Pierre, les martyrs, etc. ? Dans quel genre de maisons habitent-ils ? Non, non ! Ils ne peuvent pas vivre dans ce paradis parkien. Ce n’est pas ce lieu parkien que Jésus-Christ leur a promis.

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dimanche 13 juillet 2014

Une fois dans le ciel, il vit l’aspect indescriptible du paradis et il entendit la voix de Dieu : «Mon bien-aimé Pasteur Park, Yong Gyu, Je te souhaite la bienvenue. Tu as fait un long parcours ici». La  voix de ce dieu me fait penser à celle de la déesse qui reçut, in illo tempore,  le saint philosophe grec Parménide et qui lui révéla la meilleure voie de la connaissance. Oui, nous avons affaire à un dieu épistémologique, celui qui répond à une question dont les humains ignorent la réponse. Il n’a rien avoir avec le salut. C’est le rôle que jouera, mutatis mutandis, le dieu de Park.  Comme ce Dieu du Pasteur Park est bon : il ne cache rien à ses serviteurs. Il n’y a que Jésus-Christ qui n’a pas aimé les siens, car il n’a pas parlé en détail du paradis et de l’enfer à ses disciples. A qui les chrétiens et non crétins doivent-il faire confiance ? Le choix est très clair : au Pasteur Park, Yong Gyu. D’où son témoignage est salvifique. On n’a pas besoin de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ pour être sauvé. Suivre le témoignage du Pasteur Park Yong Gyu est la seule voie conduisant au ciel. Voilà le sens de la bienvenue adressée à Park par ce Dieu (dieu) dont la «voix débordait d’amour et de tendresse», dit Park. Et Dieu (dieu) lui posa cinq questions : «Combien de temps as-tu pris pour lire la Parole (Bible) ? Combien d’offrande as-tu donné ? Combien de fois as-tu évangélisé des gens ? As-tu payé la dime correctement ? Combien de temps as-tu passé dans la prière ?». Aux quatre questions, Park a répondu correctement. Sauf à la cinquième. Voyez combien ces questions ne ressemblent en rien aux questions remarques de Jésus-Christ : «Car j’ai eu faim et vous  m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir». Tout tourne autour des œuvres de miséricorde, de charité et non sur la lecture de la Bible (ce qui est bien), l’offrande (ce qui est à encourager), l’évangélisation (ce qui est un devoir pour tout chrétien), la dîme (ce qui est à ne pas négliger), la prière (ce qui est à souhaiter). Mais pour Jésus l’AMOUR est le signe par lequel tout chrétien sera reconnu comme étant disciple de Jésus-Christ. Et Paul a même composé l’Hymne à la charité : «Quand je parlerais les langues des hommes et des anges [- pensons au Roroboko, shabararaka comme langue des anges parlée par les pasteurs inspirés], si je n’ai pas la charité, je ne suis plus qu’airain qui sonne ou cymbale qui retentit. Quand  j’aurais le don de prophétie [- pensons au message selon lequel parmi vous il y a un malade qui sera guéri  bientôt de sa paralysie faciale que le pasteur thaumaturge proclame lors de sa campagne d’évangélisation ] et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand  j’aurais la plénitude la foi [- qui est un don], une foi à transporter des montagnes [- voilà ce que le peuple admire, ce qui est propre à Hercule], si je n’ai pas la charité , je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes [- offrande ?], quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien. La charité est longanime ; la charité est serviable ; elle n’est pas envieuse ; la charité ne fanfaronne pas [- ex : je donne l’offrande autant de fois, j’ai évangélisé des gens autant de fois, j’ai payé la dîme autant de fois, j’ai passé dans la prière autant de fois, etc.], ne se gonfle pas ; elle ne fait rien d’inconvénient, ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas, ne tient pas compte du mal ; elle ne se réjouit pas de l’injustice, mais elle met sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout. La charité ne passe jamais. Les prophéties ? Elles disparaîtront. Les langues ? Elles se tairont. La science ? Elle disparaîtra.» (1 Cor 13, 1-8).

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vendredi 11 juillet 2014

Le prophète  Osée pousse toujours son cri de détresse : « Mon peuple périt, faute de connaissance » (Osée 4, 6). Cependant, il sied de souligner que c’est parfois le peuple qui refuse  la connaissance et préfère les contes. Cela a été déjà relevé et dénoncé par Saint Paul s’adressant à Timothée, quand il faisait voir qu’ « un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au contraire, au gré de leurs passions et l’oreille les démangeant, ils se donneront des maîtres en quantité et détourneront l’oreille de la vérité pour se tourner vers les fables » (2Tim 4, 3-4). Les fables, les racontars, voilà ce que l’oreille du peuple aime. Le sachant, Saint Paul nous invite à les rejetter : « Quant aux fables profanes, racontars de vieilles femmes, rejette-les » (1 Tim 4, 7).

De ce qui précède, l’on comprendra que mon écrit s’en va en guerre contre les fables et les racontars portant sur l’enfer et le ciel. Ces deux derniers ont toujours attiré l’attention du peuple et ont toujours été les « produits commerciaux » les plus consommables par le peuple. Voilà pourquoi les marchandes et marchands des illusions religieuses ou produits religieux sont légion. Et les marchés ne sont rien d’autres que les « églises à dénomination révélatrice : temple de …, puits …, miracle …, mont de …, etc.) et le supermarché est l’Internet. Oui, la loi de l’offre et de la demande se porte bien sur le marché des illusions religieuses et la main invisible du père des menteurs, à savoir Satan, tire les ficelles. Oui, l’oreille humaine aime les fables, les racontars ! Et la publicité à ce propos est toujours là. Mais tout tourne autour d’un fait : exploiter la psychologie humaine qui a toujours soif de connaître les choses cachées dès la création du monde. Et puisqu’il en est ainsi, les « experts » en Enfer et Ciel sont là pour décrire l’Enfer et le Ciel, et ainsi conduire le peuple à croire en eux à travers les « témoignages = ce qu’ils ont réellement vécu ». Oui, c’est le IPSE DIXIT (= eux-mêmes le disent, eux-mêmes le confirment et le peuple fait foi à ce qu’ils disent eux-mêmes et d’eux-mêmes). Oui, c’est depuis le jardin d’Eden que cette psychologie de connaître les choses cachées existe : « Le serpent répliqua à la femme : … Mais Dieu sait que le jour où vous en  mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal » (Gen 3,5). Créés à l’image de Dieu, l’homme et la femme veulent être comme Dieu ou mieux veulent être des dieux. Ils cherchent à s’égaler au Très-Haut (Is 14, 14). Le serpent s’étant métamorphosé en Sociétés secrètes poursuit son bon homme de chemin et tient le même discours : « Venez à moi et je vous donnerai la vraie connaissance, la GNOSE et par des mots de passe, vous aurez la CLEF pour ouvrir la PORTE qui conduit tout droit à la CHAMBRE SECRETE où toutes les choses cachées sont couchées. Mais à une condition : INITIATION. » Voilà ce que recherche le peuple : être comme Dieu, ne rien ignorer, tout connaître et être MAITRE de soi-de-la-Nature-du-Monde visible et invisible. Bref, être LA MESURE DE TOUTES CHOSES.

Signalons que même les disciples de mon Sauveur et Seigneur JESUS-CHRIST, Vrai Dieu, Fils de Dieu et Fils de l’Homme, ont manifesté la même curiosité : « Dis-nous quand cela aura lieu et quel sera le signe quand tout cela va finir ? ». Ils veulent connaître la date de la destruction du Temple de Jérusalem. Jésus-Christ se refusait de s’approprier de ce qui ne relevait de sa mission et humble, il déclinait sa docte ignorance : « Quant à la date de ce jour, ou à l’heure, personne ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, personne que le Père… Soyez sur vos gardes, veillez, car vous ne savez pas quand ce sera le moment. » (Mc 13, 32-33). Ce jour unique est connu de Dieu YHWH seul : « Et il y aura un jour unique-Yahvé le connaît- plus de jour ni de nuit, mais au temps du soir, il y aura de la lumière » (Za 14, 7).

 Jésus reprochait à ses disciples d’avoir une curiosité déplacée : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a fixé de sa seule autorité » (Act 1, 7). Retenons et ce, pour toujours : « Les choses cachées sont à Yahvé notre Dieu, mais les choses révélées sont à nous et à nos fils pour toujours, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette Loi » (Dt 29, 28), dixit Moïse. Tout est dit. Mais la supercherie veut que tout soi-disant « serviteur de Dieu » se réveille de son coma, de son sommeil ou de sa sorcellerie pour dire ex orbi et urbe que Dieu (dieu)  lui a révélé ceci ou cela sur l’Enfer et le Ciel et le pauvre peuple court après lui. De quelle REVELATION a-t-on encore besoin après celle de JESUS-CHRIST si l’on est réellement CHRETIEN et non CRETIN ? Tout le peuple court après les révélations des soi-disant « Prophète », « Docteur », « Fils de l’Homme », « Maître », « Pasteur » ? Et pour cause, le peuple aime entendre les fables et les racontars de vieilles femmes, de Maîtres, de Prophètes, de…, de …, de …

 

N.B.: cet écrit pour être téléchargé et mis en ligne par toute personne qui le veut.

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samedi 3 mai 2014

La question de la démocratie et de son fonctionnement constitue une de grandes préoccupations de l’activité politique à travers le monde. Pour ce faire, il est généralement remarquable que la réussite d’un gouvernement démocratique nécessite l’implication ou le concours des citoyens exprimant la volonté de tous. Raison pour laquelle, le mot Démocratie faisant partie des concepts classiques qui sont présents tout au long de l’histoire de l’humanité, est,  aujourd’hui, compté parmi les thèmes d’actualité qui s’invitent fréquemment dans les concerts publics les plus médiatisés et notamment dans les débats contemporains, surtout ceux des milieux académiques. L’intérêt du concept ne se limite pourtant pas à ces considérations. Car, dans le domaine politique qui est son champ de prédilection, les rapports montrent également combien des nations à travers le monde, tant les Républiques que les Monarchies constitutionnelles, cherchent à tout prix à fonder leurs régimes politiques sur la base de la démocratie.

            A cette aune-là, le philosophe Louis Mpala trouve que l’intérêt de la politique devient non pas une passion, mais une nécessité. Car, pour ce dernier, le philosophe ne doit jamais être un simple spectateur, mais plutôt un spectateur engagé, passionné par la recherche de la sagesse. En effet, pense Louis Mpala, nous désintéresser de la politique (surtout dans sa pratique de la démocratie) équivaudrait d’une certaine manière à nous désintéresser de notre avenir, et, par conséquent, à devenir ennemi de la nation comme ce fut le cas chez les Grecs[1].

               Comme on peut le constater, la réflexion philosophique en matière de la démocratie authentique se rapporte à la question fondamentale de l’Etat, du gouvernement, de l’autonomie et de la manière dont les sociétés sont dotées de leurs structures de gestion de la chose publique. C’est dans cette perspective que le philosophe Louis Mpala prend à bras le corps l’effectuation des élections dans un système démocratique, en y formulant , comme des nombreux penseurs, ses critiques personnelles et, en y proposant la démocratie prosôponiste comme remède.

              Ainsi, cette réflexion portera sur l’analyse critique de la réflexion philosophique de Louis Mpala résumée dans son ouvrage intitulé  « Pour la Démocratie Prosôponiste ».


[1] Cf. L. MPALA, Notes du séminaire sur la problématique de la démocratie représentative dans le monde contemporain (en DEA), Lubumbashi, UNILU, 2013.

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samedi 22 février 2014

Hegel , par sa philosophie de l'histoire, doit faire réfléchir nos dirigeants, car l'Histoire est comme un théâtre.

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samedi 2 février 2013

Pourquoi Brice Perrier a-t-il utilisé le conditionnel « aurait » ? Est-il sûr que l’homme a déjà vécu « l’évolution » ou le présuppose-t-il ? De quel homme s’agit-il ? De lui-même, de celui du CEAQ ou de tout homme qu’il croise sur son chemin quand il va visiter Michel Maffesoli ? Ou cet homme serait, par hasard, Michel Maffesoli ? Mes questions n’ont rien avoir de « querelles d’ intellectuels » (Ibidem, p. 8) dont les auteurs ne veulent se soucier. Et pourtant, tout au long du texte, nos auteurs rejettent la position des autres qu’ils identifient sous le vocable « intelligentsia » (p. 8, p. 149) comme si de par leurs écrits ou professions ils n’en faisaient pas partie. L’un (M. Maffesoli) est professeur et l’autre (B. Perrier) est journaliste. Qu’ils me disent s’ils sont de Lumpenproletariat.  Ainsi « les querelles scientifiques » sont inévitables là où il y a toute publication scientifique. Kant avait et a raison de parler de « Kampfplatz » ou champ de bataille. Par ailleurs, Brice Perrier parle d’ « un présupposé état postmoderne ». Pourquoi « un présupposé état postmoderne » quand « l’état postmoderne » est bel et bien affirmé  à « haute voix » dans le reste du texte ? Ne partage-t-il pas, sur ce point, les points de vue des autres ? C’est encore une présupposition de ma part. Ainsi, va-t-on d’une présupposition à une autre. Et s’il en était ainsi réellement, quel crédit accorderais-je à leur discours qui se voudrait scientifique ? Attendons voir et entendre !  

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