Notre réflexion porte sur le paradigme écologique, alternative au paradigme de la mondialisation néolibérale que le Pape François appelle volontiers paradigme techno-économique[1]. Notre maison, heimat, à savoir la TERRE, est menacée et par le fait même nous nous menaçons, car nous sommes comparables à la tortue en train de s’enlever la carapace. Restera-t-elle en vie ? L’heure a sonné où la philosophie doit jouer le rôle que lui confère L. Wittgenstein II, celui de montrer à la mouche la voie de sortie de la bouteille. En effet, de par le paradigme techno-économique, comme une mouche, nous sommes entrés dans une bouteille écologique et il nous faut une voie de sortie sous peine de mourir asphyxiés. La TERRE, notre Mère, est devenue une marchandise avec tout ce qu’elle a, y compris l’être humain. Doit-on laisser perdurer cette marchandisation de la TERRE par la mondialisation néolibérale ? Non. Quelles stratégies doit-on mettre en œuvre pour renverser la vapeur et construire une alternative, le paradigme écologique ? Voilà la question fondamentale qui nous servira de fil rouge conducteur.

De ce qui précède, notre article sera divisé en trois parties. La première aura pour tâche de dire ce que nous entendons par le concept paradigme. La deuxième fera voir comment la mondialisation néolibérale, en tant que paradigme techno-économique, opère et marchandise la TERRE et tout ce qu’elle a, et ce suite à la suprématie du MARCHE. La troisième et dernière partie se voudra être un plaidoyer pour le paradigme écologique, unique chance pour la survie de la TERRE et de tout ce qu’elle renferme.



[1] Cf. PAPE FRANCOIS, Lettre encyclique  Laudato SI’. Sur la sauvegarde de la maison commune, Vaticana, Libreria Editrice, 2015 [en ligne] http://w2.vaticana.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/

papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si. Html (page consultée le 13 juin 2015

 

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