Professeur Abbé Louis Mpala

dimanche 16 mars 2008

Cependant il est plus bénéfique, je le pense, de se surévaluer que de se sous-estimer si l’on veut réellement se motiver encore plus. La motivation pendant la formation peut être encore motivée si de temps en temps on compare ses résultats .Une certaine compétition  et la crainte d’être déprécié, je le suppose, peuvent pousser l’individu à de plus gros efforts d’apprentissage qu’une situation plus anonymante ou individuante. Ici je pense à mon expérience d’étudiant adulte aux Facultés  catholiques de Kinshasa et à mon apprentissage pour  le D.E.A en philosophie[1]. La surévaluation et la sous-estimation  pousse l’adulte à motiver son apprentissage.



[1] En effet je suis rentré aux études en étant âgé et ce pour faire la Licence en philosophie et le DEA et devenir, enfin,  Docteur en philosophie.

Lire la suite …

dimanche 9 mars 2008

Donc  Contre vents et marées  signifie contre Notre société qui ne voit pas comme Kisimba et Yolande. Voilà l’enjeu de ce NON. Ce NON dévoile la force de la volonté idéaliste de ces deux amants symbolisant tous les jeunes amants du monde confrontés aux obstacles tribalistes, sociaux, etc.
 
Ce NON dénonce la société victime des coutumes ancestrales, de l’amour de l’argent, de la « société régie par de calcul »(p. 10). CE NON dévoile aussi la MAITRISE DE SOI  dont les deux amants doivent témoigner pour affronter la société organisée à sa façon, et pour s’inscrire en faux contre cette société, il faut que le NON soit ouvert au DIALOGUE. Chacun et chacune le fera au sein de sa famille et de ses amis. Ainsi les deux amants, par leur NON, refuseront d’être pris en otage et auront à soulever la montagne.

Lire la suite …

dimanche 2 mars 2008

Comme les cyniques proposent « une thérapie radicale et une ascèse vertigineuse pour des résultats rapides »[1] , le premier front où il faut déconstruire les illusions est celui du soi (car « umuntu mutwe »). Il s’agira de « combattre toutes les formes de bovarysme »[2]. Ce  dernier est notre défaut qui faut que nous, les hommes, nous n’aimons pas qu’on pointe chez nous notre perpétuel acharnement à nous prendre pour autres que ce que nous sommes. Le Cynisme travaillera donc dans la cruauté en braquant la lumière sur ce qui fait mal, en fouillant et en creusant là où, ‘’pour sa défense, un être échafaude des fictions, fabrique des illusions’’[3]. Ces fictions et illusions font tomber les humains dans l’aliénation du valoir, du savoir et du pouvoir. Voilà qui explique pourquoi en R.D.Congo certains traitent de rêveurs, de moins malins, de ‘’YUMA’’, tous ceux qui ne courent pas après les richesses, les honneurs et les plaisirs (et dire qu’Epicure nous recommande de courir après les plaisirs naturels et nécessaires).


[1] Ib., p. 240
[2] Ib., p. 240. Nous soulignons. Le mot est de J. de Gaulier selon Miche Onfray.
[3] Ib., p.240.

Lire la suite …

Je pense qu’à ce niveau Badiou avait oublié l’assertion de son maître Althusser avec qui ils ont instauré les cours de philosophie pour scientifiques en 1967 : « La philosophie ne connaît pas la science ou les sciences que pour les soumettre à une exploitation apologétique servant des valeurs extrascientifiques »[1] . Il y a un état de soumission et d’exploitation de la  mathématique. Ce motif valait-il la peine de réintriquer la philosophie et la mathématique ? Althusser aurait raison de dire que les philosophes se cassent la figure et que depuis Thalès, tous les philosophes tombent dans les puits. Et une des façons de se c casser la figure est « l’énergie avec la quelle Badiou marque l’ignorance des mathématiciens sur ce qu’ils font »[2] . Les mathématiciens sont-ils les MM.Jourdain de la philosophie ? Avec quel statut, Badiou le dit-il ? Que chacun s’occupe des ses affaires et les vaches seront bien gardées. Qu’il fasse de la mathématique une précondition de la philosophie, cela ne fait pas du mathématicien un philosophe. J’accepte seulement, à la suite de Louis Althusser, que le mathématicien a une philosophie spontanée qui n’est pas à confondre à la mathématique. Par ailleurs, il ne suffit pas d’utiliser le vocabulaire mathématique, par la magie du transfert ou placage, pour que les concepts gardent la même acception. Je ne sais pas si l’infini mathématique a quelque chose à avoir avec l’un ou Dieu. Je me demande si la mathématique fait penser à l’être. Je m’interroge si le multiple des multiples ou le multiple pur équivaut en mathématique au vide. Je ne suis pas mathématicien mais je me pose ces questions ; j’ai l’impression que Badiou fait la confusion des genres ou des domaines, et ne peut marcher avec lui que celui qui a accepté de faire « la réforme de l’entendement » (l’expression est de Desanti[3]). Mais quand on essaie d’être un lecteur attentif, on voit que l’arrière-fond détermine la passion spéculative de Badiou et le contraint à exploiter la mathématique.


[1] Ib., p.265.
[2] F. WAHL, Préface , dans A. BADIOU, Conditions, p.43.
[3] Z.T. DESANTI, Quelques remarques à propos de l’ontologie intrinsèque d’Alain Badiou, dans Les Temps modernes N° 526 (mai 1990), p.62.

Lire la suite …

samedi 1 mars 2008

De  ce qui précède, l’on comprendra pourquoi j’ai intitulé mon étude critique «  Cabinets philosophiques «  ou «  Lumpen intelligentsia ». Dans le langage marxiste, le concept Lumpen désigne une pépinière  de voleurs et de criminels de toute espèce, individus sans métier, rôdeurs. C’est la couche des   « Lazare de la classe salariée », ce sont de va-nu-pieds et des clochards d’après Lénine. On parle alors de Lumpenproletariat. Pour mon cas, je veux suivre Roy qui a traduit Lumpen par « classe dangereuse »12 . Les philosophes conseillers sortant de l’I.P.P et siégeant dans les C.P constitueraient un Lumpen Intelligentsia très dangereux. C’est comme qui dirait un laboratoire socio-politico-économique  pour trouver les tactiques et stratégies afin de bien manipuler les gens. Ils sont plus dangereux que des dirigeants eux-mêmes. « Lazares de la classe dirigeante », ces philosophes formeraient une race pour être l’Elite dont on ne peut se passer. Cette même position la rendrait suspecte auprès des dirigeants. Ce Lumpen a la capacité de devenir le ferment de la révolution sociale s’il n’est pas déstabilisé à temps.



12 LABICA, G. et BENSUSSAN, G (dir), Dictionnaire critique du marxisme, deuxième édition refondue et augmentée, Paris, P.U.F., p. 672

Lire la suite …