Professeur Abbé Louis Mpala

dimanche 20 avril 2008

Afin d’apprendre aux humains à vivre en communauté et non d’une façon isolée, ils leur disaient qu’ « un arbre ne fait pas la forêt ». L’homme, symbolisé par un arbre, est appelé à ne pas se prendre pour un être indépendant et se suffisant. Il a toujours besoin des autres pour être reconnu homme et pour devenir réellement homme. Il est un être-avec-et-pour-les-autres même si de temps en temps il expérimente la solitude. Celle-ci est accidentelle à sa nature humaine.

            En outre, ils savaient que toute la société, par l’éducation, a le devoir de sauver tout homme et tout l’homme et doit faire croître en lui ce qu’il y a d’humain. Pour bien illustrer cela, ils enseignaient que « si on coupe le cœur du palmier, tout l’arbre est mort ». Soucieux de préserver le cœur du palmier qu’est l’homme, ils invitaient les jeunes gens à tenir compte des conseils sages, car, clamaient-ils, « l’arbre qui n’ose pas faire pénétrer ses racines est  improductif ».

Lire la suite …

samedi 12 avril 2008

De nos jours, les scientifiques et les philosophes argumentent la nécessité du réenchantement du monde ou des sociétés humaines. Ainsi I. Prigogine, G. Durand, M. Maffesoli et surtout E. Morin, qui, diversement, mettent en relief les liens entre la science classique (science moderne) et le désenchantement du monde ou des sociétés humaines. Ce texte s’emploie à montrer qu’E. Morin affronte la science classique pour penser ses conséquences et proposer un nouveau paradigme et de nouvelles balises pour une science du complexe qui peut rendre compte de la complexité de la réalité et contribuer à l’émergence d’une société-monde réenchantée.
• Introduction
• La science classique, une science prométhéenne ambivalente
— Recul de l’ignorance. Connaissance des phénomènes de la réalité
— L’autre face de la science prométhéenne : un progrès paradoxal
• La science du complexe comme préalable au réenchantement de nos sociétés
— Plaidoyer pour une science nouvelle : promouvoir un nouveau paradigme
— La science du complexe exige une nouvelle méthode
• Pour conclure…

Lire la suite …

samedi 5 avril 2008

Nous savons que le tournant philosophique ou la conversion gigantesque tant souhaitée tardera à venir si notre enseignement ne résiste pas à l’observation de F. Nietzsche pour qui « l’unique critique d’une philosophie qui est possible et qui démontre aussi quelque chose, c’est-à-dire tenter si on peut vivre selon elle, n’a jamais été enseignée dans les universités ; mais [on enseigne] toujours la critique des paroles aux paroles »[1]. Un tel enseignement, division sociale culturelle, est subrepticement une idéologie anesthésiste, stabilisatrice, justificatrice et légitimatrice de l’état et de l’Etat actuels.

Autocritique et critique, le philosophe, vous et moi, est encore plus dangereux, car imprévisible. Il est capable, comme le dit si bien Louis Althusser,  de faire de sa philosophie, en dernière instance, la lutte des classes dans la théorie[2] en vue d’une action réformatrice ou révolutionnaire.



[1] F. NIETZSCHE, Schopenhauer come educatore, Roma, Newton Coimpton Editori, 1982, p.96.

[2] Cf. L. ALTHUSSER, Réponse à John  Lewis, Paris, Maspero, 1974, P.11.

Lire la suite …