Professeur Abbé Louis Mpala

samedi 13 juin 2009

Cinq fois, le nom Congo est prononcé dans l’Hymne. Don béni, le Congo devenu souverain reste toujours convoité. D’où le congo (= bruit, conflit, guerre, etc.). Si le Congo est un Don béni, son peuple semble être maudit à cause de sa richesse. Qui aimerait voir tous les Congolais riches ? L’ennemi du Congolais est Congolais. Au nom de certains intérêts, certains Congolais n’hésitent pas à spolier son concitoyen, à exploiter ses semblables, à écraser ses propres sœurs et frères, à tuer son alter ego, etc. Ce Congo des aïeux est devenu une terre de déplacés des guerres, une terre exploitée par des multinationales. Combien de Congolais ne sont-ils pas déplacés de la terre des aïeux au nom des Investisseurs, et ce parce que les minerais sont une source de richesse ? Richesse pour qui et pour quoi faire ?

            Le Congo provoque le congo (bruit). Loin d’être un Congo bien aimé par les Congolais,  le Congo est devenu mal aimé. Certains Congolais vivant à l’étranger n’aimeraient plus rentrer au Congo à cause du congo (bruit).

            S’il en est ainsi, comment et quand allons-nous nous référer à nos aïeux ? Faisons nôtre le sens du Debout Congolais et nous serons fiers de nos aïeux. Ainsi nous assumerons notre Passé et nous n’ hypothéquerons pas notre Futur. Et nous aurons une Destinée voulue et non un destin subi.

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samedi 6 juin 2009

Fort de son hypothèse, Mayele voudrait que la notion d’environnement soit éclatée ou mieux élargie jusqu’aux ancêtres et les génies « en tant que entités spirituelles participant d’une dimension autre du monde et en quelque sorte externes au monde humain vivant et néanmoins intimes à lui (…) »[1]. Philosophe, Mayele veut aller là où le scientifique ne peut le suivre sous peine de se métamorphoser.  Mayele, pour bien argumenter, s’atèle à se faire une idée plus ou moins exacte de la personne humaine. Ceci le conduit à s’intéresser à l’âme et à la conception de la vie après la mort. En Afrique noire, malgré certaines différences entre les ethnies dans la conception de la personne, l’être humain est composé de plusieurs principes ou éléments de diverses origines : « des parents biologiques, d’ancêtres, de l’initiation, etc. »[2]. Un seul de ces éléments en est le substratum. Ce dernier reçoit plusieurs noms : âme, le double, le souffle, l’ombre, la force vitale, l’énergie vitale, etc. c’est lui qui assure à l’individu défunt et décomposé la continuité de la vie sous une autre forme. C’est à ce niveau que Mayele, pour éviter certaines confusions, distinguera la réincarnation pythagoricienne d’inspiration orphique de la réincarnation afro-archaïque commandée uniquement par le principe d’anthropogenésie et n’obéissant à aucune exigence d’ordre éthique. Pour la réincarnation afro-archaïque, « les défunts, les ancêtres distribuent leur force vitale à leurs descendants et continuent ainsi à exercer un rôle dans la société des vivants »[3]. Cette remarque est importante et fait de Mayele un chercheur averti et pourquoi pas un savant dans son domaine ! Mayele souligne que c’est dans ce contexte où l’on voit l’action des défunts, des ancêtres et leur intervention plus ou moins tangible dans le monde de vivants qu’il faut situer, pour la meilleure compréhension, le problème de la causalité de la procréation en général mais surtout de la dyosynchrogenèse, pour ce qui concerne l’Afrique noire.

            Voulant être plus original, et ce pour expliciter sa « métaphore heuristique », Mayele prend l’initiative de donner un nouveau contenu au terme « ancêtre ».


[1] Ib., p. 278.

[2] Ib., p. 279.

[3] Ib., p. 281.

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Voyant le « bébé », on s’exclame : « Il a l’air humain ». En d’autres termes, on n’a pas encore totalement réussi, mais l’on n’est pas loin de la réussite totale. Ne disent-ils pas : « Il ne sourit pas comme un bébé humain » ? Qu’est-ce à dire ? Ils sont conscients qu’il n’est pas encore totalement humain. Voilà pourquoi, il y a une grande discussion entre eux : « Le tuer serait un crime et le faire exister est un crime ». Cette discussion se termine par un constat que je qualifie de Prométhéen : « Il est venu au monde au mauvais moment ». Cette phrase est lourde de conséquence. Elle veut dire qu’un temps viendra où leur expérience ne sera plus cachée à la face du monde. Oui, faisons attention. Ce temps vient lentement mais sûrement.

            L’acteur principal fera tout pour cacher l’enfant Gordon H07. Il l’amènera même au baptême. Devant les reproches d’une dame qui en savait trop des expériences interdites, l’acteur principal répondra : « Dieu lui aussi est un chercheur ». En d’autres termes, comme Dieu, il a droit aussi à faire des recherches jusqu’à la réussite.

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vendredi 5 juin 2009

Sous peine de nous éparpiller, nous avons opté pour un regard sur le genre romanesque particulièrement dans la littérature Congolaise postcoloniale. Cela nous a conduit à formuler notre sujet de communication de la manière suivante : « LE ROMAN PHILOSOPHIQUE DANS LA LITTERATURE CONGOLAISE : UN EFFORT A FOURNIR ».

 

Dès lors, il convient de préciser que  l’intérêt de cette communication est d’aborder le genre romanesque dans la littérature congolaise postcoloniale non seulement dans ses dimensions littéraires et linguistiques mais également dans celle de l’intuition, c’est-à-dire du contenu.

Dans cette perspective, une des méthodes propices pour aborder ce thème nous a semblé être la méthode comparative. Il nous reviendra donc d’effectuer un saut dans le genre romanesque pour y déceler le genre de roman philosophique et de procéder à une comparaison, surtout en fréquence, avec les œuvres de ce genre produites par les Congolais.

Mais la formulation du sujet de cette communication amène tout esprit critique à se poser deux questions fondamentales dont la tentative de réponse constitue, pratiquement, l’ossature de cette réflexion en deux volets à savoir :

1°) Qu’est- ce qu’un roman philosophique ?

2°) Peut-on le déceler également dans la littérature congolaise postcoloniale ?

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Depuis plusieurs années, le débat cokwe était figé entre deux intégrismes majeurs : d’une part celui de l’excuse absolutoire, qui considérait toute réclamation sociétale comme une usurpation du pouvoir. Et d’autre part, la répression aveugle, considérant par principe tout acte comme un crime, ne se préoccupant des conditions du passage à l’acte, et réglant la question par une simple élimination sociale.

Aucun de ces deux extrémismes ne s’occupant d’ailleurs de la question spécifiquement cokwe. Et c’est là que le bât a blessé.

Sur ces entrefaites, il faut replacer cet ouvrage dans une histoire longue et l’appréhender comme un tout sociétal. Le propos de Simon MALINDHA a la facture et les qualités d’un travail de recherche. C’est aussi un essai engagé qui retrace la construction méthodique d’une vision du Peuple Cokwe dont la conduite repose – doit reposer – sur l’intérêt collectif et l’utilité conviviale. Le travail continu de conquête des âmes mené ça et là, adossé à l’organisation et à la gestion actuelles de notre cercle socioculturel, conduit à ce que Simon MALINDHA appelle « la mutation à l’émergence ». Celle-ci fait passer le Peuple Cokwe d’un état où la charité des potentats sonne son glas à un nouvel ordre dans lequel l’univers social cokwe est régi par la visibilité émergente dans un monde où la mondialisation est devenue la règle vitale.

Au sein de ce nouveau style de l’être cokwe, apparaîtront certainement des « prédicateurs » ou des « hommes de qualité » qui formaliseront sans aucun doute cette mutation émergente. En cela, la démarche proposée est crédible et salutaire.

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mercredi 3 juin 2009

La recherche scientifique a ses exigences. Une fois celles-ci respectées, l'écrit sera qualifié de scientifique. L'ouvrage mis en ligne est un manuel pour débutant et ancien dans la recherche. Mes amis chercheurs apprendront aussi comment on cite ou on écrit dans la bibliographies les sources tirées de l'Internet.

Cette édition contient une section parlant de l'élaboration d'un projet de recherche soit pour le DEA soit pour la thèse. Sachant que beaucoup de doctrant(e)s ont des difficultés pour cette importante étape de recherche, le manuel offre quelques conseils pratiques afin que les doctorant(e)s  sachent élaborer un projet de recherche.

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