Marx, dans les Manuscrits de 1844 affirma (et cela après HEGEL) que le travail est « l’acte d’engendrement de l’homme par lui-même »[1]. En d’autres termes, nous dit H. MARCUSE, « [le travail est] l’activité par laquelle et dans laquelle l’homme devient proprement ce qu’il est en tant qu’homme, par son essence, et cela de telle manière que son devenir et son être existent pour lui,  qu’il se sait et  se « considère » lui-même pour ce qu’il est (le devenir-pour-soi de l’homme) »[2]. Ainsi le travail est une catégorie anthropologique.  Le travail est l’essence de l’homme.  C’est à partir de ce présupposé que l’on peut bien comprendre, pensons-nous, la VI Thèse sur Feuerbach selon laquelle « dans sa réalité, (l’essence humaine) est l’ensemble des rapports sociaux ».



[1] K. Marx, Manuscrits de 1844 (économie politique et philosophie). Présentation, traduction et notes de Emile Bottigelli. Paris, Editions Sociales, 1968, p.144.

[2] H. MARCUSE, Philosophie et révolution, (Bibliothèque Médiations), Paris, Denoêl, 1969, p. 60.

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