Nous voulons marquer les pas avec Carlos Eduardo MEIJA qui nous dit que « la politique… en tant que synonyme du bien commun est une obligation de tout le peuple de Dieu, hiérarchie et laïcat, et chacun de ses membres : évêques, prêtres, diacres, séminaristes, laïcs hommes et femmes, religieuses et religieux. Nous sommes tous membres de la polis, de la cité terrestre »[1]. Notre ami Carlos a encore raison quand il écrit : « Dans une société où l’on use et l’on abuse de Dieu et du nom de Dieu, même pour justifier l’injustifiable, il est urgent que tous les chrétiens soient suffisamment lucides pour ne pas se laisser égarer par des sophismes et des idéologies, et que chacun prenne au sérieux sa tâche de bâtisseur du Royaume de Dieu »[2]. Chrétien, es-tu encore chrétien ou te confonds-tu au crétin ?

                 De tout ce qui précède, l’on remarquera que nous avons évité la « satanocratie »  qui engendre la contemplation évasive du fait que ce monde serait considéré comme le siège de Satan. Nous avons fait aussi l’effort de ne pas sombrer dans la théocratie qui enfante l’intégrisme religieux niant l’autre qui pense autrement. Nous avons également échappé à l’ « anthropocratie », cette tendance qui veut construire les polis sans faire appel à une transcendance.



[1] C.E. MEIJA, L’engagement socio-politique de l’Eglise, dans Renaître N°4 ( 15 mars 1992), p.12.

[2] Ib., p.13.

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