TABLE DES MATIERES

 

Avant-propos................................................................................ 1

 

Introduction......................................................................... 2

 

1. Définition de l'appareil conceptuel........................................... 3

   1.1. Education .......................................................................... 3

   1.2. Démocratie........................................................................ 4

   1.3. Stratégie............................................................................. 5

 

2. Education à la démocratie....................................................... 6

 

   2.1. Présupposés anthropologiques......................................... 6

   2.2. Objectifs éducationnels..................................................... 7

   2.3. Education à la responsabilité et à l'engagement............... 7

   2.4. Education à la solidarité et à la coopération...................... 9

   2.5. Education civique et à la politique.................................... 10

   2.6. Education à la prévention de la violence et de

           l'incivilité.......................................................................... 11

   2.7. Education à la honte........................................................ 12

   2.8. Education au travail et à l'économie................................ 13

   2.9. Education sanitaire, à la beauté et à l'écologie............... 14

   2.10. Education à la conscience, à la raison et à la

             spiritualité...................................................................... 15

 

3. Stratégie selon les différents milieux d'encadrement ,

    de cohésion sociale et socialisation...................................... 16

 

4. République Démocratique du Congo pays pluri-

    ethnique face à certains principes......................................... 18

 

   4.1. Principe d'impératif éthique ............................................ 18

   4.2. Principe de justice politique............................................. 19

   4.3. Principe du compromis démocratique............................ 20

   4.4. Principe du civisme ou de l'hospitalité inter-

          ethnique........................................................................... 21

   4.5. Principe de susidiarité..................................................... 22

   4.6. Principe de la sanction sans complaisance.................... 22

 

CONCLUSION........................................................................... 24

 

BIBLIOGRAPHIE........................................................................ 25

 

TABLE DES MATIERES............................................................ 27

Etude

Louis MPALA MBABULA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

QUELLES STRATEGIES ET POUR QUELLE EDUCATION A LA DEMOCRATIE EN R.D.C?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Editions MPALA

B.P. 342

LUBUMBASHI/R.D.C.

Tél. 00243/97021002

Email: abbelouismpala @ yahoo.fr

 

 

 

 

 

 

 

 


AVANT- PROPOS

 

 

 

Cette brochure se veut une introduction générale à toutes les brochures qui seront consacrées à chaque type d'éducation proposé.  Ce projet ne peut être réalisé que si Dieu le permet et si je trouve un mécène.

 

Cet écrit peut servir d'un instrument de travail à toute personne soucieuse de voir notre pays avoir des fils dont le cour est circoncis.

 

Comme tout travail humain, ma brochure a des limites. A vous  de la parfaire.

 

Destiné à être exposé aux journées scientifiques organisées par l'Institut Supérieur Pédagogique de Lubumbashi (I.S.P.), ce texte est mis à la disposition de tout éducateur. Cet écrit a mes empreintes d'agrégé de l'Enseignement Secondaire Degré Supérieur (E.S.D.S.)pour le cours de philosophie. Voilà qui justifie mon souci de voir les objectifs éducationnels opérationnels.

 

A vous lectrice et lecteur engagés dans un groupe d'encadrement familial, politique ,scolaire, socio-culturel etc., je confie ma brochure.    


 

 

 

INTRODUCTION

 

            Jean-Jacques ROUSSEAU disait qu'"il n'y a plus que les dangers de la société entière qui troublent le sommeil tranquille du philosophe et l'arrachent de son lit"[1]. Le thème central (éducation, Démocratie et Développement) est un signal d'alarme nous invitant à réfléchir sur un des moyens pouvant, tant soit peu, contribuer à exorciser certains maux dont souffre l'Afrique et la République Démocratique du Congo en particulier.

 

Puisque mon sommeil est troublé et puisque je suis arraché de mon lit, je me présente devant vous non pas en pyjama mais bien philosophiquement habillé. J'ai pris tout mon temps, toutefois je me défends de voler le vôtre.

 

Je commencerai par  définir mon appareil conceptuel. Trois concepts retiendront  mon attention. Il s'agit de l'Education, de la Démocratie et de stratégie.

 

En outre, je parlerai de l'Education à la Démocratie. Je donnerai ses présupposés anthropologiques et je m'efforcerai à formuler, et cela avec des verbes actifs, les objectifs éducationnels à atteindre à  chaque forme d'éducation que je proposerai dans cette auguste assemblée.

 

Je poursuivrai, par ailleurs, par énoncer quelques stratégies pouvant nous permettre d'atteindre nos objectifs éducationnels.

 

Je terminerai par présenter certains principes dont notre pays multi-ethnique a besoin pour devenir réellement démocratique et non démoncratique.


 

 

Une conclusion provisoire marquera mes pas.

 

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1. DEFINITION DE L'APPAREIL CONCEPTUEL

 

Cette définition s'avère nécessaire, car elle permettra aux autres de saisir quelle appréhension j'accorde à mes concepts clés.

 

1.1.             EDUCATION

 

Les pédagogues, je voudrais dire les spécialistes de sciences de l'éducation, à la suite de Littré (pour qui l'éducation est l'action d'élever un enfant), d'Emile Durkheim (qui qualifie l'éducation d'art d'élever les enfants), retiennent, au dire de Benjamin MPIANGU DI NZAU, les  caractéristiques suivantes: l'éducation ne concerne essentiellement que l'espèce humaine; dans le processus éducatif, il y a deux acteurs principaux, l'adulte et l'apprenant. De ce fait, l'éducation est une action volontaire, concertée ayant des objectifs précis et elle est  aussi une action globale, intégrale, i.e. touchant à tous les aspects de développement mental de l'être en  devenir. Enfin, conclut MPIANGU, l'éducation est une action continue, permanente[2]. Tout en faisant miennes ces caractéristiques, je préfère m'accrocher à la définition que Mahatma GHANDI nous livre: "La vraie éducation, dit-il, consiste à faire venir à la lumière le meilleur d'une personne"[3]. Qu'est-ce qu'il y a de  meilleur dans une personne? A mon humble avis, c'est l'ASPIRATION à devenir plus, à être plus tout en étant mieux qui soit le meilleur dans une personne. Cette approche ghandienne a l'avantage de ne pas réserver l'éducation aux enfants,  mais de l'étendre à tous les êtres humains, tout âge confondu. De ce fait, l'éducation dont je parlerai concerne l'homme  dès sa conception et le poursuivra en famille, à l'Ecole, dans la rue, à l'Université, à l'Eglise, au Parlement, dans une Association sportive, dans le Parti politique, dans l'Association socio-culturelle, dans les mouvements de jeunesse, etc. Ce sont là des milieux et agents d'encadrement, de cohésion sociale et de socialisation. Tout homme doit devenir ADULTE par l'Education.

S'il en est ainsi de l'Education, que dire de la Démocratie?

 

1.2.             DEMOCRATIE

 

Je tiens à signaler que si j'ai commencé par définir le mot Education, c'était pour faire voir que la Démocratie est avant tout une affaire d'homme. Elle n'est pas un cadeau à offrir sur un plateau d'argent. Les Américains l'expérimentent en Afghanistan et en Irak. Elle n'est pas non plus l'œuvre d'un seul homme. C 'est une œuvre commune, œuvre à parfaire. En fait, la Démocratie est toujours un PROJET. Elle  n'est pas un "déjà  - là", c'est un "pas - encore", une conquête. Elle ne peut être que ce que les hommes sont et veulent être.

 

Si la Démocratie a l'ambition d'être" le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple" comme le souhaite Abraham Lincoln, il est bon que le peuple, dans son ensemble, comme un seul homme, enfonce dans son propre cœur les piliers de la démocratie[4] qui sont la souveraineté du peuple, un gouvernement reposant sur le consentement des gouvernés, ,la règle de la majorité, la reconnaissance des droits de la minorité, la garantie des droits fondamentaux de la personne, les élections libres et justes, l'égalité devant la loi, la procédure légale régulière, les limites imposées au gouvernement par la constitution, le pluralisme social, culturel, politique et économique, les valeurs de tolérance et de pragmatisme, les valeurs de coopération et de compromis, etc. Comme d'aucuns peuvent le constater, il faut toute une éducation pour faire nôtres tous ces piliers qui ne sont rien d'autres que des convictions à transformer en vertus.

 

Par ailleurs, il sied de signaler que toutes les épithètes collées à la démocratie traduisent les aspirations que l'on voudrait matérialiser dans un contexte déterminé.

 

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Il est de mon devoir de vous rappeler que ce n'est pas sans raison que Socrate, Platon, Aristote, Jean-Jacques Rousseau et tant d'autres ont de la méfiance envers la démocratie. C'est parce que les hommes ne font pas toujours ce qui est bon. Les rusés sont là et le pouvoir corrompt souvent. Le peuple est aussi souvent naïf, si pas complice du mal qui lui arrive. Voilà qui complique l'équation.

 

Toutefois, puisque l'homme est un animal social, il doit  toujours rechercher un modus vivendi le moins pire. C'est à ce niveau que la Démocratie s'impose et qu'il incombe à l'homme à inventer des stratégies.

 

1.3.             STRATEGIE

 

Selon Foulquié et Saint Jean, "la stratégie, par analogie, est un plan d'action ordonné à une fin déterminée, principalement à l'élimination de l'adversaire"[5]. Partant de cette définition, j'entends par stratégies, dans le cadre de ce travail, un arsenal des moyens bien sélectionnés selon le cadre de chaque milieu d'encadrement. Cet arsenal constitue un instrument méthodologique pouvant conduire à la réussite des objectifs éducationnels opérationnels poursuivis dans chaque type d'éducation. Le grand adversaire à éliminer par la stratégie, dois-je le préciser, est le Moi-servile et le Moi-sauvage[6]. Bref, il s'agit de l'homme en ce qu'il est et à de moins humain.

 

Mon dispositif conceptuel étant apprêté, je passe à l'Education à la démocratie.

 

 

 

 

2. EDUCATION A LA DEMOCRATIE

 

            Mon éducation se veut une éducation à la citoyenneté et à l'humanité.  En dernière analyse, elle est une éducation intégrante, car elle ne laisse pas un cadre d'encadrement.

 

            Cela étant, je dois vous informer que cette éducation repose sur certains présupposés anthropologiques.

 

2.1. PRESUPOSES ANTHROPOLOGIQUES

 

            Voici quelques présupposés anthropologiques.

 

            L'homme, de par sa nature, est un être social.  Il ne peut se réaliser que dans une société.  Et quand il y a des conflits, les hommes finissent par trouver un modus vivendi. Homo socialis, tout être humain s'enrichit par la solidarité et la coopération.

 

            Conscient, l'homme est un être de travail capable de produire pour satisfaire à ses besoins.  Même libéré du besoin physique, l'homme produit toujours.  Autrement dit, l'homme ne produit pas d'une façon unilatérale. "Le travail est une manifestation de la personnalité.  Le travail est le lien spécifique où l'homme s'affirme, où il déploie une libre activité physique et intellectuelle"[7].

 

            Produisant ses moyens d'existence, l'homme est un être exerçant son intelligence pour les gérer (économie), se gérer dans la société par la honte, le civisme, le souci d'organiser la cité, d'entretenir l'environnement dont il n'est qu'une partie, d'embellir son milieu de vie.  Ainsi il est un être-de-responsabilité-et- d'engagement.

 

            Etre-pour-le-bonheur-et-la-liberté, l'homme n'accepte "d'être traité totalement et uniquement comme l'objet du fonctionnement ou de l'accomplissement des buts d'une autre personne ou d'une organisation"[8], à moins d'être un moi-servile.  Sa liberté aura plusieurs expressions: écriture, parole, religion, politique, etc.

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            Ces présupposés étant reconnus comme base de l'éducation à la démocratie, il est bon de connaître ou de mieux formuler les objectifs éducationnels à atteindre.

 

2.2. Objectifs éducationnels

 

            Tout celui qui s'intéresse à l'éducation sait qu'il y a des objectifs à atteindre.  Par ailleurs, il sait que les objectifs doivent être opérationnels.  Voilà pourquoi, il lui est demandé d'utiliser les verbes actifs.  Ce qui n'est pas toujours facile.

 

            C'est aux niveaux du savoir, du savoir-faire et du  savoir-être que se situeront nos objectifs éducationnels.

 

            Voici quelques objectifs éducationnels que je formulerai opérationnellement dans chaque forme d'éducation: respect des règles, sens de responsabilité, auto-évaluation, respect des autres, serviabilité, esprit de compassion, discernement du bien et du mal, respect du bien commun, ramassage des papiers, gestion des conflits, sens de l'épargne, refus d'escroquerie, souci du travail bien fait, etc.

 

            Quelles sont les différentes éducations au niveau duquel ces objectifs éducationnels seront opérationnels?

 

2.3. Education à la responsabilité et à l'engagement

 

Pour chaque éducation, j'avancerai avec une THESE (prise de position) et celle-ci sera soit un  proverbe, soit un aphorisme, soit un apophtegme.

            comme Louis Althusser, à mon tour je dis: "je me jette à l'eau"[9].

 

            THESE 1: "Mwenye Kyungu mekoni haachi kuriyariya" = celle qui a une marmite sur le feu ne cesse d'y avoir l'œil.

 

            Si on se considère responsable de l'initiative prise consistant à mette la marmite sur le feu et cela pour résoudre le problème de la faim, alors on doit s'engager à veiller sur elle, sous peine de tout brûler.  Cela exige un savoir-être et un savoir-faire.       

 

            Une brochure contenant les différentes leçons de cette éducation doit être écrite et voici ses objectifs éducationnels opérationnels. A la fin de l'enseignement, l'enseigné, dans n'importe quel cadre d'encadrement (école, famille, église, association sportive ou culturelle, mouvement de jeunesse, parti politique, etc.) où il se trouverait, sera capable de: respecter des règles, se dévouer pour son milieu, acquérir le sens de responsabilité, accepter d'obéir pour être obéi un jour, créer un esprit d'initiative, provoquer la créativité, acquérir le sens d'organisation, instaurer l'ordre dans ses affaires, faire un programme ou un plan d'action, pratiquer l'auto-évaluation, être animé du souci de précision, se soucier de la vérification de tout ce qui a été exigé pour l'action, faire preuve d'objectivité dans tout jugement et dans toute prise de décision, fuir l'évasion, se libérer des traditions négativistes, prendre des décisions avec courage, associer d'autres à la prise de décision et à la gestion, contrôler des responsables.


 

 

            Comme d'aucuns peuvent le constater, ne peut être un responsable engagé et ne peut être un membre engagé que celui qui a un certain savoir, un savoir-faire et un  savoir-être.  Et cela exige une information, une formation et une pratique.  D'où la nécessité de cette EDUCATION.

 

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            La  réussite de cette éducation exige la présence d'une autre forme d'éducation.

 

2.4. Education à la solidarité et à la coopération

 

            Comme pour la première forme d'éducation, j'avance avec une thèse.

 

            THESE 2 "Umunwe umo tautola nda = un seul doigt n'est pas capable de ramasser (ou d'écraser) un pou".

 

                           " Uchungu wa rafili ni wako = la douleur de ton ami est la tienne".

 

                           "Kidole kimoya kikaumia, viote vinaenea na damu = si un doigt est blessé, tous les doigts sont couverts de sang".

 

            Un seul doigt n'écrase pas le pou fait écho à la devise de "l'union fait la force". "La douleur de ton ami est la tienne" appelle à la compassion. "Si un doigt est blessé..." fait voir non seulement l'importance de la solidarité et de la compassion, mais aussi le fait qu'un acte individuel peut être la source d'un malheur collectif ou d'une joie collective.

 

            Pour cette éducation, une  brochure appropriée doit être confectionnée. Ainsi l'enseignement aura comme objectifs éducationnels opérationnels suivants. A la fin de cet enseignement, l'homme sera capable de: respecter les autres en les écoutant et en s'enrichissant des différences, offrir spontanément sa serviabilité, développer sa disponibilité, pratiquer l'abnégation, manifester l'esprit de sacrifice, faire preuve d'un sens familial, montrer un désintéressement pour ce qui divise, pratiquer la générosité et la charité, montrer sa bonté, pratiquer l'amour du prochain, acquérir l'esprit de collaboration, de compassion, de dialogue, de partage et de fraternité, pratiquer la tolérance, s'entraider, rechercher l'unité, travailler en coopération.

           

            Ces objectifs éducationnels sont à rechercher dans des milieux et par des agents d'encadrement.

 

            Je dois reconnaître que pour acquérir ce savoir, savoir-faire et savoir-être, une autre forme d'éducation doit venir au secours de la précédente.

 

2.5. Education civique et à la politique

 

            Une thèse doit intervenir même à ce niveau.

 

            THESE 3: "Mpigiaka sifa, bahati yake ndogo = qui se bat pour la gloire a peu de chance"

 

                                   "Usirudishe ubaya kwa wema = ne rend pas le mal pour le bien".

 

                                   "Akotwapibilepo bonse, kakukingilila (Louis MPALA) = ce que nous a produit ensemble en suant est à protéger".

 

            "Qui se bat pour la gloire a peu de chance", car une fois la gloire acquise, il manifestera son être et à une erreur, on cherchera à l'écarter. "Ne rends pas le mal pour le bien" nous invite  à ne pas remercier les autres en monnaie de singe. "Ce qu'on a produit ensemble en suant est à protéger" exige de nous le respect du bien commun.

 

            Une brochure pour cette éducation s'impose et ses leçons auront comme objectifs éducationnels à atteindre ce qui suit. A la fin de l'enseignement, le bénéficiaire sera capable de: acquérir la connaissance des lois, des droits et devoirs, des institutions, respecter le bien commun, les lois et les règles d'ordre intérieur, pratiquer la politesse, faire montre de patriotisme, fuir la lâcheté, créer des lois et veiller à leur application, rechercher des informations à la radio, télévision, sur l'internet, dans des journaux, revues et livres, les critiquer et les communiquer, acquérir le sens de la  justice politique et la pratiquer, respecter les principes, etc.

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            Cette éducation civique et à la politique deviendra intégrale quand elle se complétera d'une autre.

 

2.6. Education à la prévention de la violence et de l'incivilité

 

            Une thèse me permet de bien expliciter cette éducation.

 

            THESE 4 "vita havina macho = la guerre n'a pas d'yeux".

                           "Ulimi unabaki katikati ya meno = la langue se trouve au milieu des dents".

                           "Kulya biya ikwabana biya = manger bien c'est bien se partager"

                                   "Heri jirani karibu kuliko ndugu mbali = mieux vaut un voisin proche qu'un parent éloigné".

 

            "La guerre n'a pas d'yeux" nous interpelle à ne pas recourir aux armes pour régler les conflits, car on  y tue indistinctement. "La langue se trouve au milieu des dents" comme chacun de nous est entouré d'adversaires et ennemis. Mais comme la langue est condamnée à vivre au milieu des dents, l'homme doit s'éduquer quand il mange sous peine de voir les dents mordre la langue. Ainsi un modus vivendi est toujours à rechercher là où l'on sait que l'un attend toujours l'autre au tournant. En outre, il faut savoir bien partager le gâteau pour éviter le conflit ("kulya biya ikwabana biya"). "mieux vaut un  voisin qu'un parent éloigné" nous convie à nous prévenir d'entrer en conflit avec le voisin, d'une autre tribu soit-il. Il sera le premier à vous secourir avant l'arrivée de votre parent. En fait, c'est le voisin qui est le premier parent en cas de difficultés.

 

            Un écrit contenant des enseignements propres à cette éducation est à produire. Ainsi ses objectifs éducationnels opérationnels se formuleront ainsi. A la fin de cette  étude, le bénéficiaire sera capable de: se maîtriser, s'humilier, éviter le cadornisme, prévenir et gérer des conflits et l'hétérogénéité, éduquer sa volonté.

 

            A dire vrai, ne peut bien acquérir ce savoir, savoir-faire et savoir-être que celui qui accepte cette autre forme d'éducation, à savoir l'éducation à la honte.

 

2.7. Education à la honte

 

            Sur quelle thèse dois-je m'appuyer?

 

            THESE 5 "Ushumfwa insoni cipuba = sauf le sot n'a honte". 

                                   "Witashe ndoshi nobe ikakulowa  = tu loues un sorcier, il te fera aussi du mal une autre fois".   

                                   "Asifuye mvua imemnyea = qui loue la pluie subit l'averse".

                                   "Njia ya mwongo fupi = le chemin du menteur est court".

 

            "Sauf le sot n'a honte" nous interpelle pour ne pas agir contrairement à une conscience aiguë et une raison droite. "Tu loues un sorcier, il te fera aussi du mal une autre fois" nous interdit d'admirer et de louer des malfaiteurs et nous recommande à ne pas imiter les mauvais exemples. "Le chemin du menteur est court" nous demande d'être francs avec nous-mêmes et envers les autres. Le contraire doit nous faire honte, le ridicule doit nous tuer.

 

            Un écrit pour et sur cette éducation s'avère indispensable. Les objectifs éducationnels opérationnels s'énoncent de la manière suivante. A la  fin de l'enseignement, les gens seront capables de: lutter contre le "moi-sauvage", le "moi-servile" et le totalitarisme, détester le vol, décider d'être un bon modèle, résister au mensonge, renoncer à l'escroquerie, à l'insulte facile, à la tricherie, à l'imitation des délinquants politiques et culturels, au jet des papiers sur la route, à l'application de la philosophie du serpent qui ne creuse pas de trou mais qui en déloge le propriétaire, détecter, par une certaine autopsie, son aliénation de l'avoir, de l'être, du pouvoir et du savoir.

 

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            L'homme, s'il veut construire la démocratie, ne doit pas croiser les bras. Il doit se manifester aussi comme un être pour le travail. Voilà qui exige une éducation au travail et à l'économie.

 

2.8. Education au travail et à l'économie

 

            Par thèse, j'avance encore.

 

            THESE 6: "Uwakana ukwela akana ukocha = qui refuse d'aller à la pêche, refuse de griller le poisson. Qui ne travaille pas ne mange pas, a dit Saint Paul".

 

                                   "Mtumainia cha ndugu kufa maskini = qui met sa confiance dans le bien d'un frère meurt pauvre."

 

                                   "Walya limo washika no bukinga = Tu bouches le trou de piège après y avoir repêché le gibier".

 

            "Qui ne travaille pas, ne mange pas" nous pousse à fuir la paresse pour ne pas vivre dans la pauvreté.

 

            "Qui met sa confiance dans le bien de son frère meurt pauvre" nous appelle à ne pas vivre dans la fausse solidarité et nous pousse à nous prendre personnellement en charge.

 

            "Tu bouches le trou de piège après y avoir repêché le gibier" nous demande d'être prévoyant, de ne pas oublier le lendemain, d'avoir le sens d'épargne.

 

            De par notre thèse 6, cette éducation aura à atteindre les objectifs éducationnels opérationnels suivants. A la fin de cette étude, le bénéficiaire sera capable de: développer le courage, fuir la paresse, montrer le souci de rendement, appliquer une méthode de travail, choisir un rythme de travail, acquérir la régularité et la ponctualité au travail, le sens du temps, faire preuve du souci d'un  travail bien fait, faire montre du souci de la maintenance, cultiver le souci de l'économie, acquérir le sens de l'épargne, être assidu au travail, créer et gérer des projets, organiser son temps de travail, etc.

 

            Tout ce que je viens de dire pour être bien assimilé demande à l'homme de ne pas oublier à veiller sur sa santé en assainissant son milieu et en l'embellissant. D'où une éducation sanitaire et à la beauté s'impose.

 

2.9. Education sanitaire, à la beauté et à l'écologie

 

            J'ai encore une thèse.

 

            THESE 7 "Afya bora = la santé est ce qui il y a de mieux"

 

                                   "Bora afya kuliko mali = la santé dépasse les richesses".

 

                                   "Uchafu ni ulozi(cf une pancarte de publicité de la mairie de Lububmashi) = la saleté équivaut à la sorcellerie".

 

                                   "Akakila ka mbushi kansengula apokekele = la queue de la chèvre nettoie là où elle est assise".

 

            "La santé est ce s'il y a de meilleur" est pour la simple raison que sans elle, personne ne ferait rien et serait cloué sur le lit. "La santé dépasse les richesses", car elle ne s'achète pas, mais un homme sain peut acquérir les richesses. "La saleté équivaut à la sorcellerie" nous pousse à la propreté et à fuir la saleté qui nuit comme la sorcellerie. "La queue de chèvre nettoie là où elle est assise" nous invite à assainir et à embellir notre milieu de vie (maison, école, rue, lieux publics, parcs, planter la pelouse, des arbres, etc.)

 

            Ma thèse 7 sait qu'il y a des ouvrages de vulgarisation sur l'éducation sanitaire, mais il en manque ceux de l'éducation à la beauté, à l'écologie. voilà pourquoi une écriture serait la bienvenue dans ce domaine. Ainsi l'enseignement dans cette éducation doit viser à atteindre des objectifs éducationnels opérationnels suivants. A la fin de cet enseignement de sensibilisation, le bénéficiaire sera capable de: construire les latrines privées et publiques, installer les poubelles privées et publiques, bouillir l'eau pour éviter le choléra, acheter les moustiquaires à insecticide pour échapper au paludisme, planter les pelouses et des arbres, ramasser les papiers et plastiques et les jeter dans des poubelles, se défendre d'acheter de l'eau mise en sachet et vendue dans la rue, arrêter tout pollueur de l'eau et de l'air, décourager l'utilisation exagérée de combustibles fossiles, sources des pluies acides, interdire la libération dans l'atmosphère du carbone stocké dans le charbon et ses dérivés et stocké dans le pétrole et dans le gaz naturel"[10] causant l'effet de serre, etc.

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            De toutes les éducations précitées, il me semble qu'il y a une autre qui me paraît la plus importante. Il s'agit de l'éducation à  la conscience, à la raison et à la spiritualité.

 

2.10. Education à la conscience, à la raison et à la spiritualité

 

            A ce niveau, j'aimerais marquer les pas avec une thèse.

 

THESE 8 "Umuntu mutwe – L'homme c'est la tête".

                "Umweo wa muntu waba mukutwi = La vie d'une personne est dans l'oreille".

                "Isembe talitwa, ikitwa mutima = La hache n'est jamais tranchante, si ce n'est le cœur".

 

              "L'homme c'est la tête" veut dire que la conscience et la raison sont nécessaires pour que les actions humaines ne soient pas instinctives.

 

              "La vie d'une personne est dans l'oreille" n'est pas loin d'"un homme averti en vaut deux"

 

              "La hache n'est jamais tranchante, si ce n'est le cœur" nous rappelle que si l'homme a la volonté de réaliser quelque chose, il met en marche tous les mécanismes possibles pour y arriver. Autrement dit, la hache, d'elle-même, ne pourra aller couper l'arbre. Dans mon cas, tout peut être enseigné, mais si l'homme ne s'y met pas, rien ne sera fait.

 

              Comme pour Ghandi l'éducation à la spiritualité est celle du cœur, et comme l'éducation à la conscience et à la raison, telle qu'elle apparaît par la thèse 8, exige la transformation de l'homme, les objectifs éducationnels opérationnels suivants sont à atteindre. A la fin de la sensibilisation humaine, les gens seront capables de: discerner le bien et le mal, pratiquer l'honnêteté intellectuelle, respecter la vérité et la dire, respecter la parole donnée, acquérir le sens de la dignité, avoir peur de sa propre conscience et de Dieu en qui on croit.

 

              Si tel est le discours sur l'éducation à la démocratie, quelles sont les stratégies requises pour atteindre tous les objectifs éducationnels opérationnels précités?

 

3. Stratégies selon les différents milieux d'encadrement, de cohésion sociale et de socialisation

 

              Ecrivant et parlant à partir d'un lieu théorique et pratique donné, permettez-moi de vous dire que je crois à la vertu pédagogique des proverbes ("parole mise en avant, une citation orale mise en évidence par sa forme, son contenu et ses conditions de réalisation"[11]), de l'aphorisme (où il y a l'absence d'image métaphorique et dont la modalité de la forme est toujours indicative. Exemple: "Rien sans peine"[12]), de la maxime (proposition générale servant de règle et dont le contenu est prescritif. Exemple "Fais ce que tu dois, advienne que pourra"[13]), du  dicton (dont le contenu concerne seulement un groupe spécifique. Exemple: pour les infirmiers "jeunes qui veillent et vieux qui dorment, signes de mort"[14]), du slogan (cri de guerre et outil de propagande sociale, commerciale, électorale. Exemple "pas un pas sans Bata"[15]), de la devise ("jugement que l'émetteur porte sur lui ou sur les siens, ou injonction réflexive exprimant un idéal"[16] et pouvant concerner une notion, une famille ou un individu), de l'apophtegme (qui "désigne soit une courte pensée anonyme, soit la citation d'un auteur  connu"[17]. Exemple: "la critique est aisée mais l'art est difficile"[18]).

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              Ceci étant, à chaque stratégie à utiliser, que l'on veuille y appliquer un proverbe, un aphorisme, une maxime, un dicton, un slogan, une devise ou un apophtegme.

 

              Voici quelques stratégies: élection et formation des délégués, partenariat, visite, invitation des personnalités politico-administro-académico-culturo-économico-religieuses, conférence, questionnaire fermé ou ouvert, interview, dialogue, production des travaux sur des sujets relatifs à la démocratie et débats, concours, prime pour les gagnants, commencer une émission radio-télévisée par des proverbes, pancarte publicitaire avec des proverbes, slogan et devise, affichage des maximes, dictons et aphorismes dans des lieux publics, autocollants avec devise, proverbe et slogan, T-shirts avec slogan, production des chants moralisateurs, etc.

 

              Comme on peut le deviner, les stratégies sont à adapter au milieu cible, sans cela, ça sera prêcher dans le désert.

 

              Puisque mon discours est celui d'un congolais, je n'oublie pas que mon pays est une forêt où plusieurs espèces d'arbres constituent les différentes ethnies. D'où certains principes sont requis pour l'avènement de notre rêve de démocratie.

 

4. République démocratique du Congo, pays pluri-éthnique face à certains principes

 

              Si nous voulons que notre pays puisse acquérir une culture démocratique, certains principes sont à appliquer.

 

              Encore une fois je vais recourir aux thèses.

 

3.1.             Le principe de l'impératif éthique

 

J'avance avec ma thèse,

 

THESE 9 "Witwika umunobe, icikako ico teti upite (Louis MPALA) = ne fais pas porter à autrui un fagot que tu ne peux pas porter"

 

              Dans la vie, l'on doit s'interdire de poser des actes dont on n'est pas soi-même  prêt à assumer les conséquences.

 

              Ngoma Binda nous dit que ce principe, appliqué à la politique, "veut donc que tout acteur politique procède nécessairement, avant d'agir, à un examen de conscience sans complaisance sur le degré de moralité, c'est-à-dire sur les répercussions morales, sociales et économiques et écologiques de sa décision vis-à-vis de l'autre et de l'ensemble de la cité(...). ainsi l'impératif éthique en politique s'énonce de la manière que voici: "Agis de telle sorte que, examinant rationnellement les conséquences de ton acte politique, ce dernier soit pris comme modèle de sagesse et que jamais tu ne fasses aux autres ce qui aurait des conséquences que tu n'accepterais jamais qu'on te fasse subir"[19]. Ce principe veut que la morale soit liée à la politique comme les lèvres aux dents. Ainsi on évitera de faire coller aux hommes politiques des étiquettes de menteurs, escrocs, immoraux, etc. voilà pourquoi le choix de certains politiciens doit tenir compte de leur intégrité morale si l'on ne veut pas être dirigé par des bandits.

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              Etant dans un pays qui connaît de temps difficile de cohabitation multi-ethnique, ce principe consistera "à reconnaître chacun des groupes ethniques de la nation comme égal en droit et en valeur, à ne jamais ni marginaliser ses droits et intérêts, à ne jamais rien faire à une autre ethnie que votre propre ethnie n'aimerait jamais qu'on lui fasse"[20]. Pensons à ce qui se passe chaque fois qu'il y a des nominations politico-administratives. Chaque promu, dans la majorité de cas, reçoit des félicitations de la part de l'association culturelle de son ethnie. Quand il vole et qu'il est révoqué, sans honte, certains se défendent en ces termes: "Nani ashibake? = qui ne vole pas?" D'autres s'attellent même à tout faire pour le faire revenir aux affaires du pays. Cette pratique est à combattre par tous les moyens et l'on devrait blâmer son élu révoqué en disant: "Unatuleteya aya sisi banduku yako = Tu nous fais honte, nous de ta tribu (qui t'avez proposé à ce poste)".

 

              Ce principe, comme le reconnaît le philosophe NGOMA BINDA, se confond au principe de responsabilité de HANS JONAS.

 

              Un autre principe doit compléter le premier.

 

 

4.2. Principe de justice politique

 

              Une thèse me sert de lampe.

THESE 10 "Kulya biya ikwa bana biya = manger bien, c'est se partager bien". Autrement dit, quand les uns mangent et les autres regardent, ainsi naît la révolution. En d'autres mots, le partage équitable cimente l'unité.

              A dire vrai, la justice politique signifie "l'exigence de donner à chacun ce qui lui revient conformément aux règles rationnelles et sensées que faire de façon consensuelle l'ensemble de l'humanité et de la société représentée par le pouvoir politique"[21]. Ce principe s'appuie sur la légalité (qui veut que tout agir doive se soumettre à la loi) et sur l'égalité (stipulant, ici, que toutes les ethnies naissent libres). Si ces deux fondements ne sont pas respectés, il y a plus de chance de voir surgir des conflits. Voilà pourquoi la rétribution des biens et droits fondamentaux doit se faire de façon juste parmi les ethnies en appliquant la devise de Karl Marx: "A chacun selon ses besoins". Je pense, à mon humble avis, que la mal distribution des biens et du pouvoir politique a fait surgir certaines associations tribalo-culturelles comme des champignons. Cela vaut aussi pour certains partis politiques. Nous voyons la tribalité devenir l'ultime refuge et un moyen de survie. Cela se vérifie au niveau même de certains ministères évangéliques à caractère tribal. La langue des chants en est l'expression tribale.

 

              Sachant que le principe de justice politique ne suffit pas, il est bon, dans ce pays multi-ethnique, de faire aussi appel au principe de compromis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4.3. Principe du compromis démocratique

 

              Taabu Sabiti[22] ne manque pas de me suggérer des thèses.

              THESE 11 "Wagombanao ndio wapatanao = ceux qui se disputent se mettent d'accord".

 

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              Après les disputes, il faut trouver un compromis à ne pas confondre à une compromission.

 

              Le compromis reste et restera une pièce maîtresse du système politique qui se veut démocratique. Dans la vie sociale et surtout politique, la nécessité de faire des concessions est de rigueur si l'on veut vivre en paix avec les autres ethnies. c'est dans le cadre du dialogue authentique que le compromis se dégage, car "la démocratie veut qu'il n'y ait pas de prétention irréductible et que chaque partie consente  à prendre et à concéder à la fois"[23].

 

              Chaque ethnie qui veut vivre en harmonie avec les autres doit se convaincre qu'elle n'a que le choix d'opter pour "une société démocratique [qui doit être] une scène pacifique de partage équitable, de correction judicieuse des imperfections du partage"[24]. Il y va de notre survie.

 

              Si cela est bien compris et intériorisé, le principe d'hospitalité inter-ethnique cimentera ce vivre-ensemble-bien.

 

4.4. PRINCIPE DU CIVISME OU DE L'HOSPITALITE INTERETHNIQUE

 

              Stephen Mpashi met à ma disposition ce proverbe.

 

THESE 12 "Umweni wa kolwe, alya utwakwa kolwe = le visiteur du singe mange ce que le singe lui présente".

 

              Une bonne hospitalité exige de la part du visiteur et du visité une certaine éthique.

 

              Vivant dans un pays multi-ethnique, il est bon de prescrire et de pratiquer l'hospitalité inter-ethnique, et cela peut, par exemple, commencer par le jumelage des écoles de la ville avec celles de l'intérieur.  Les églises le font souvent.

 

              La tolérance s'impose et ainsi le sujet d'hospitalité doit se conformer aux idéaux et style de vie de l'ethnie hôte[25].

 

              Il y a un autre principe dont il faut tenir compte dans la vie sociale, vie où l'on a toujours besoin des autres.  Je pense au principe de subsidiarité.

 

4.5. PRINCIPE DE SUBSIDIARITE

 

              Une thèse illustrative nous est fournie par Taabu Sabiti.

             

              THESE 13 "Ubishi na baba, twende kwa wakubwa = si une discussion(ou un différend surgit) entre toi et ton père, rapportons-nous en aux chefs".

 

              Il est bon de se rapporter aux autres là où l'on ne s'en sort pas.  Il n'y a rien d'humiliant.

 

              Il est vrai que chaque ethnie doit être responsable de sa destinée.  Voilà pourquoi personne ne peut imposer à l'autre une destinée non voulue.  L'on doit encourager l'initiative privée.  Ainsi on fuira l'attentisme, le paternalisme symbolisé par l'Etat-providence.  Si l'on est dans un pays fédéraliste, les Etats fédérés, en cas de difficultés ou d'impasse dans leur gestion, peuvent faire appel à l'administration centrale pour intervenir de manière supplétive[26].

 

              Puisque l'homme est aussi un être qui ne fait pas que le bien, un autre principe est souhaité.  Il s'agit du principe de la sanction sans complaisance.

4.6. PRINCIPE DE LA SANCTION SANS COMPLAISANCE

 

              Taabu et Mpashi nous viennent encore une fois en aide.

 

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              THESE 14 "Mchea mwana kulia, hulia yeye = qui craint que son fils pleure, pleurera lui-même".

 

                                   "Ushitasha, mwana wa ndoshi = qui n'apprécie pas ce qui est bien, est digne d'être fils d'un sorcier".

 

              Il est bon de corriger un enfant pour ne pas se sentir coupable, plus tard, de sa vie déréglée.  En outre, il faut savoir récompenser les méritants. 

 

              Politiquement, l'on doit punir avec rigueur et conformément à la loi sans tenir compte de la provenance ethnique.  En outre, il faut rendre hommage et encourager les actes civiques.

 

              Quelle sera notre conclusion?

 

 

 

 

 

CONCLUSION

 

              Mon discours s'est donné comme tâche de proposer l'éducation à la démocratie en RDC et pour ce faire certaines stratégies ont été suggérées.  Mon dire ne peut avoir de l'efficacité que si son application cible certains milieux et agents, et si l'homme s'y met.

 

              Par ailleurs, Karl Marx me rappelle dans sa IIIe Thèse sur Feuerbach que l'éducateur lui-même doit être aussi éduqué.  Sans cela, je risque de me considérer comme le donneur des leçons.  Cela je le réfute.  Voilà qui explique pourquoi j'attends de vous des réactions pouvant m'aider à voir ce qui est sur mon dos.

 

              J'ai dit et je vous remercie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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BIBLIOGRAPHIE

 

I. LIVRES

 

1.      ALTHUSSER, L., Notes sur la philosophie, dans Ecrits philosophiques et politiques Tome II . Textes réunis et présentés par François MATHERON. Paris, Stock/IMEC, 1995.

 

2.      FOULQUIE, F. et SAINT Jean, R., Dictionnaire de la langue philosophique. Paris, P.U.F., 1962.

 

3.      GHANDI, M.K., Antiche come le montagne. A cura di Sarvepalli Radhakrishnan.  Milano, Edizioni di Comunità, 1963.µ

 

4.      LA LIGUE DES ELECTEURS, Synthèse des cours. Kinshasa, s.e., 1997, inédit.

 

5.      MPALA MBABULA, L., La conception du travail chez Karl Marx. Lubumbashi, Mpala, 2002.

 

6.      MPASHI, S.A., Icibemba na mano yaciko. Second edition. Lusaka/Nairobi, Oxford University Press, 1966.

 

7.      TAABU SABITI, Proverbes et dictons en swahili et en Kingwana. Lubumbashi, Saint Paul, 1977.

 

 

ARTICLES

 

8.      DIANZUNGU, J., Fabien Eboussi Boulaga. La démocratie de transit au Cameroun, dans Raison Ardente 55 (juin 1999), p.125.

 

9.      NGOMA BINDA, Multi-ethnicité et gestion du pouvoir politique, dans HAMULI KABARHUZA(dir), Paix et résolution pacifique des conflits durant la transition démocratique au Zaïre. Actes du colloque national tenu à Kinshasa du 22 au 26 août 1994.  Kinshasa, CNONGD, 1996, p.15-27.

10.  RODEGEM, F., Proverbes et pseudo-proverbes, dans Annales Aquatoriale(1985), p.65-83.

 

11.  L'éducation à la citoyenneté, dans www.ulg.ac.be

 

COURS

 

12.  MPIANGU DI NZAU, cours de pédagogie générale Facultés Catholiques de Kinshasa, 1997-1998, inédit.

 

T.F.C.

 

13.  QUINTO DECATIJA MABUI, A., L'éthique de l'environnement chez Cathérine Larrène. T.F.C. Institut de formation Saint Jean Bosco, Kansebula, 2002-2003, inédit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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TABLE DES MATIERES

 

Avant-propos................................................................................ 1

 

Introduction......................................................................... 2

 

1. Définition de l'appareil conceptuel........................................... 3

   1.1. Education .......................................................................... 3

   1.2. Démocratie........................................................................ 4

   1.3. Stratégie............................................................................. 5

 

2. Education à la démocratie....................................................... 6

 

   2.1. Présupposés anthropologiques......................................... 6

   2.2. Objectifs éducationnels..................................................... 7

   2.3. Education à la responsabilité et à l'engagement............... 7

   2.4. Education à la solidarité et à la coopération...................... 9

   2.5. Education civique et à la politique.................................... 10

   2.6. Education à la prévention de la violence et de

           l'incivilité.......................................................................... 11

   2.7. Education à la honte........................................................ 12

   2.8. Education au travail et à l'économie................................ 13

   2.9. Education sanitaire, à la beauté et à l'écologie............... 14

   2.10. Education à la conscience, à la raison et à la

             spiritualité...................................................................... 15

 

3. Stratégie selon les différents milieux d'encadrement ,

    de cohésion sociale et socialisation...................................... 16

 

4. République Démocratique du Congo pays pluri-

    ethnique face à certains principes......................................... 18

 

   4.1. Principe d'impératif éthique ............................................ 18

   4.2. Principe de justice politique............................................. 19

   4.3. Principe du compromis démocratique............................ 20

   4.4. Principe du civisme ou de l'hospitalité inter-

          ethnique........................................................................... 21

   4.5. Principe de susidiarité..................................................... 22

   4.6. Principe de la sanction sans complaisance.................... 22

 

CONCLUSION........................................................................... 24

 

BIBLIOGRAPHIE........................................................................ 25

 

TABLE DES MATIERES............................................................ 27

 

 

 

                                                                      

   

[1] J.J ROUSSEAU, cité par J DIANZUNGU, Fabien Eboussi Boulazga, la démocratie de transit au Cameroun, dans Raison Ardente 55 (juin 1999), p. 125.

[2] Cf. B. MPIANGU DI NZAU, Cours de pédagogie générale, Facultés Catholiques de Kinshasa, 1997 – 1998 , inédit.

[3] M.K. GHANDI, Antiche come le montagne, Milano, 1983, p.203

[4] Cf LA LIGUE DES ELECTEURS, Synthèse des cours, Kinshasa, 1997, p. 21-23, inédit

[5] F. FOULQUIE et R. SAINT JEAN, Dictionnaire de la langue philosophique, Paris, p.196

[6] J'appelle moi-servile l'homme qui s'aliène et qui trouve normal qu'il soit esclave. Un mamochiste est un moi-servile, le moi-sauvageest celui qui aliène les autres et les rend esclaves.  Un sadique est un moi-sauvage.

[7] L. MPALA MBABULA, La conception du travail chez Karl Marx, Lubumbashi, 2002, p.15

[8] L'éducation à la citoyenneté, dans www.ulg.ac.be

[9] L. ALTHUSSER, Notes sur la philosophie, dans Ecrits philosophiques et politiques. Tome II, Paris, 1995, P. 325.

[10] A. QUINTO DECATIJA MABUI, L'étique de l'environnement chez Catherine Larrène. TFC, Kansebula, 2002-2003, p. 27

[11] F. RODEGEM, Proverbes et pseudo-proverbes, dans Annales Aquatoriale (1985), p. 68

[12] Ib, p. 73

[13] Ib, p. 73

[14] Ib, p.73

[15] Ib, 74

[16] Ib., p74

[17] Ib.,p.74

[18] DESTOUCHE, cité par Ib., p.74

[19] NGOMA BINDA, multi-ethnicité et gestion du pouvoir politique, dans HAMULI KABARHUZA (dir), Paix et résolution pacifique des conflits durant la transition démocratique au Zaïre. Actes du colloque national tenu à Kinshasa, 1996.  p.19

[20] Ib, p.19

[21] Ib., p19

[22] Je tiens à signaler que tous les énoncés, sentencieux en swahili sont tirés de TAABU SABITI, Proverbes et dictons en swahili et en Kingwana, Lubumbashi, Saint Paul, 1977. Mais certains énoncés sentencieux en  cibemba proviennent de S.A. MPASHI, Icibemba na mano yaciko, seconde edition,  Lusaka-Nairobi, Oxford university Press, 1966.

[23] NGOMA BINDA, a.c.; p21.

[24] Ib, p.21

[25] cf  . Ib, p.24.

[26] Cf., Ib., p.25.